Publié dans BD, Bouquinade

Et à la fin, ils meurent (Lou Lubie)

Ami du jour, bonjour !

Tu le sais ou tu ne le sais pas, mais moi, j’aime bien les contes de fées. Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est tout ce qui se fait autour. Les réécritures, of course, mais aussi les spéculations qui les entourent, les débats, les théories psychanalytiques. Et puis leurs origines ! Pour toutes ces raisons, c’était LE livre que je devais lire (et nettement moins lourd à bouffer que Psychanalyse des contes de fées, de Bettelheim, qu’un jour je lirai, c’est sûr, parce que le sujet est passionnant).

Sarakontkoi ?
Il s’agit d’une sorte d’essai illustré sur les contes de fées, qui s’appuie principalement sur les versions de trois auteurs/duos : Basile, Perrault et les frères Grimm. Je dis « principalement » parce qu’on va bien entendu évoquer d’autres auteurs. En s’appuyant sur quelques exemples choisis, Lou Lubie montre que les contes sont des marqueurs sociaux de leurs époques, et nous guide ainsi dans la compréhension de leur portée culturelle.

Tenpenskoi ?
Pour commencer, c’est très bien exécuté. C’est fin, drôle et clair. Donc pour tout public. On y découvre des contes éculés, d’autres dont on n’a jamais entendu parler. Mais surtout, on se régale à découvrir les subtilités de chaque version. Si vous connaissez les dessins de Lou Lubie, vous savez qu’ils sont légers et colorés, comme des petits bonbons ! En revanche, ne vous attendez pas à trouver les personnages, phylactères et autres textes sagement rangés dans des cases. C’est à la one again ! Mais on aime, on aime !

J’ai appris plein de trucs (que je me suis empressée d’oublier, mais ça me donnera l’occasion de le relire…), mais tout de même, j’ai refermé le livre en me disant que j’aurais aimé que ce soit un peu plus approfondi, parce que certaines pages tenaient presque de l’anecdote quand j’aurais aimé plonger dans des explications socio-culturelles poussées… j’exagère, oui, ça aurait été un peu lourd. Et le média ne se prête pas à une analyse profonde, mais tout de même, je n’aurais pas craché sur quelque chose de plus creusé. Ça reste néanmoins très bien articulé et un très bon point de départ pour qui s’intéresse au sujet. Le livre est beau à l’intérieur comme à l’extérieur, les tranches dorées et le signet ajoutent un petit bling bling luxueux bienvenu. Et puis, rien que pour l’humour de Lou Lubie, ça vaut le coup !

Pour info :
éditions Delcourt, 248 pages, 24.95€

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