Amis du jour, bonjour !
Qu’il est difficile de chroniquer un roman six mois après sa lecture, d’autant plus quand le roman en question ne vous a pas laissé un souvenir mémorable… Mais il est lu, et doit donc passer sur le grill, comme tout le monde !
Sarakontkoi ?
La vie d’Achille, 17 ans, a basculé à la mort brutale de sa mère, six mois plus tôt. Depuis, son père s’enferme dans ses tocs, et lui fait bonne figure tandis qu’il sombre dans une profonde solitude, sèche les cours et ment à ses amis. Mais lors d’une soirée, c’est l’électrochoc : Nicolas, le frère de sa meilleure amie, l’embrasse.
Tenpenskoi ?
Six mois après, là, comme ça ? j’ai un vague souvenir de « mouais ». Mais comme je suis un minimum impliquée, j’ai réécouté mes avis de l’époque, et si c’est plus expliqué, ce n’est guère plus glorieux. Après le succès de Date me Bryson Keller, j’avais grandement envie d’une autre vibe Hearstopper… bon. Après un début assez lent (et légèrement déprimant), la première chose qui m’a frappée, c’est ce style lapidaire, fait de virgules et d’accumulations, qui propose une ambiance, mais a la fâcheuse manie de m’écraser. Le malaise d’Achille se traduit par une observation exacerbée de tout ce qui l’entoure, d’un col froissé à une mèche de cheveux, rendant le tout très contemplatif.
Du coup, tu es dans la tête d’un gosse qui souffre, qui sombre, et tu le sais. Moi et mes gros sabots d’insensible, on avait plutôt envie de le secouer, le gars. Sans compter que le fameux rythme saccadé est assez inégal, passant de trente virgules à la ligne à pas de ponctuation du tout. J’ai compris l’idée, mais j’aurais préféré qu’on alterne entre phases d’apaisement avec rythme plus lent, et moments de stress, marqués par ces saccades. Au lieu de quoi j’ai eu l’impression qu’on me balançait un gloubi-boulga déprimant à la figure. En soi, ce n’était pas une lecture désagréable, puisque j’ai terminé le roman. Mais l’ai refermé en me demandant ce qu’on avait essayé de me faire passer, parce que j’y suis restée hermétique… Je ne suis peut-être pas « la cible », mais un bon roman, même sur un sujet qui ne me touche pas particulièrement, aurait dû m’embarquer. Peut-être que je n’y ai simplement pas trouvé ce que j’étais venue y chercher.
Pour info :
éditions Actes Sud Jeunesse, 272 pages, 16.50€