Ami du jour, bonjour !
On replonge dans la décennie passée, à la grande époque des dystopies adolescentes (on pense à Promise, de Ally Condie que j’avais chroniqué à sa sortie). D’ailleurs, si tu suis le blog depuis le début (félicitations), tu as sans doute déjà vu passer mon billet sur le tome 1, lu peu après sa parution. Là, les ventes de la série ont repris à fond, j’avais un peu de temps, des crédits audio à revendre, et alors je me suis avalé la trilogie en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
Sarakontkoi ?
Tu ne m’en veux pas si je réutilise mon résumé du billet précédent ? Non, bien entendu, tu es un adorable lecteur de blog !
Dans un futur pas si lointain et après une crise économique dévastatrice, les États-Unis ont été rachetés par la Chine, non sans se battre et déclarer de nouveau leur indépendance. Désormais, il s’agit du royaume d’Illéa. C’est dans cette société faite de castes (de 1 à 8, 1 désignant la famille royale, 8 les castes les plus basses) qu’évolue la jeune America, une 5. Elle et Aspen, un 6 doivent cacher leur idylle, mais pour America, ça ne fait aucun doute, un jour, elle l’épousera. C’est sans compter sur la fierté du jeune homme, et sur la Sélection, une espèce de show-réalité pendant lequel le prince Maxon, l’héritier du royaume, devra choisir sa fiancée.
Tenpenskoi ?
Je comprends. Je comprends qu’ado, tu aies envie de ce genre de romans. Et sincèrement, le préfère de loin vendre ça à une gamine de 14 ans qu’un tome 1 d’After (oui, délation éhontée !). Après, on est très loin d’une réelle dystopie, parce qu’on est plus concentrés sur la romance que sur les problématiques sociales. Oui, la population est injustement divisée en castes. Oui, des rebelles tentent d’infiltrer le palais. Oui, les lois sont liberticides. Bon. Mais tout ça reste en arrière plan, et ce sont plus des excuses scénaristiques pour enfermer Maxon et América ensemble dans un bunker que de réelles menaces. On passe un temps infini à nous parler de belles robes, nous dire qu’América se trouve jolie, que son cœur balance. Sur 3 tomes de presque 400 pages chacun, ça a tendance à tourner un peu en rond.
Stylistiquement, c’est assez pauvre. J’avais parfois l’impression qu’une enfant me racontait une histoire (sincèrement, je pense que je devais inventer les même dialogues quand je jouais aux barbies). On te donne du « le prince » par ci, du « Prince Maxon » par là… Ca manque un peu de maturité. Cela dit, le style n’est pas mauvais en soi. Il est juste… inexistant. Donc si tu cherches un petite romance, qui essaie de dénoncer des inégalités sociales sans vraiment y parvenir (je suis méchante, on a bien un ou deux passages engagés), ça peut le faire. Une lecture pas désagréable, pas navrante, mais j’ai vu mieux. Et oui, je sais qu’il y a deux autres tomes qui suivent les aventures de la fille du couple royal, donc 20 ans après. Sans doute approfondissent-ils la question de la rébellion. Personnellement, je me suis arrêtée à la trilogie initiale.
Pour info :
Tome 1- La Sélection : éditions PKJ, 384 pages, 7.70€
Tome 2 – L’Élite : éditions PKJ, 357 pages, 7.70€
Tome 3 – L’Élue : éditions PKJ, 384 pages, 7.70€

Je me suis toujours demandé ce que ça valait, vu l’engouement qui perdure année après année, mais … ton avis confirme que je ne loupe pas grand chose. Effectivement, il y a 15 ans (mon dieu, je suis vieille), j’aurais sûrement beaucoup aimé, mais aujourd’hui j’ai besoin d’un peu plus ^^’