Publié dans Highway to FIV

Ainsi finit la FIV 1

Salut les loulous !

Bon, je fais un update FIV rapide, je ne vais pas m’attarder, mais comme nous avons suivi un nouveau protocole, j’ai pensé qu’il serait bon d’en toucher deux mots ici.

Effectivement, nous disposions déjà d’un embryon congelé. Qui dit embryon congelé dit 5 jours de maturité, donc de plus grandes chances de survie par la suite.

Pas de piqûre pour cette fois-ci, ce qui, je l’avoue, fut un soulagement, mais des hormones en cachets et de la progestérone en ovules à prendre matin, midi et soir. Je vous raconte pas la galère quand on a dû passer quelques jours chez mes parents pour les aider à finir la cuisine. Pas le plus grand des conforts pour m’insérer ces foutus ovules de progestérone dans le vagin. Parce que oui, sinon c’est pas drôle, c’est par en bas que ça passe. « Puis-je les prendre par voie orale ? » ai-je innocemment demandé à l’infirmière qui m’a tendu l’ordonnance (bah oui, au cas où ce soit juste de la pure torture et qu’il y ait moyen de pas me foutre le majeur dans le vagin à toutes mes pauses dej’). « Si vous voulez dormir, oui », m’a répondu l’infirmière. Bon, mon majeur dans le vagin ce sera.

Au bout de 14 jours (donc le jour supposé de l’ovulation), écho de contrôle. Pas d’ovulation (en même temps, je dois ovuler une fois sur 3000… ça serait bien qu’on le précise en cours de science d’ailleurs, qu’on n’ovule pas à chaque fois !) et l’endomètre est… bien je dirais, même si l’interne avait pas l’air extatique. Ceci dit, j’ai arrêté de m’attendre à ce qu’on danse la Macarena chaque fois qu’il se passe un truc cool. C’était un lundi. Transfert prévu le samedi.

Cette fois, je suis prête, j’ai bu 1,5l d’eau en moins d’une heure, ma vessie sera pleine. C’est sans compter sur les 2 heures d’attente. Bah, j’ai dû aller aux toilettes entre temps, en prenant bien soin de reboire 1l chaque fois que je faisais pipi. Pas question de ne pas voir J5 cette fois (et je l’ai vu passer, on aurait dit une minuscule comète, une étoile filante, notre vœu perso). J’ai l’impression qu’on est 1 million dans la salle d’attente. La gentille biologiste m’a dit que je devais relativiser, me calmer, que j’avais l’air fébrile. « Vous savez, mon époux bosse aux soins palliatifs, avec les gens en phase terminale ». Je vais être méchante, mais quand ils sont morts, ils sont morts. Moi quand ça plante, je suis toujours là, et je dois gérer. Enfin, je dis « je »… « Nous, » Chéri et moi. Bon OK, moi c’est moins grave. Mais si on part de ce constat, il doit toujours y avoir plus grave.

Transfert OK, on attend. 10 jours, c’est moins long que pour la dernière tentative. Cette fois, j’attends d’être à la maison, avec Chéri, pour voir le résultat. Pas folle, la guêpe. Je suppose que tu t’en doutes, le résultat est négatif. J’ai bien versé quelques larmes. Mais je pense que la quantité de larmes doit diminuer de façon exponentielle par rapport au nombre d’échecs. On s’en remet un peu plus vite à chaque fois. Mais on espère aussi peut-être un peu moins.

Et puis, on commence à comprendre qu’il y a d’autres moyens d’être parents. On explore nos possibilités. Récemment, j’ai entendu quelque chose qui m’a fait réagir, que j’ai du mal à traduire en français : « Where God guides, God provides ». Je ne crois pas en Dieu, mais je pense que notre équivalent serait : « La vie ne t’impose jamais plus que ce que tu pourrais supporter ». C’est vrai, j’aime cette façon de voir les choses.

Après 3 essais, 2 ponctions embryonnaires, 2 transferts et l’ombre de 0 grossesses, la FIV n°1 se clôture. La date de la prochaine est notée dans le calendrier…

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2 commentaires sur « Ainsi finit la FIV 1 »

  1. oh ma belle, comme je suis désolée de lire tout ça… j’espère tant pour vous une issue qui vous comblera, vous êtes tellement faits pour élever…

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