Ami du jour, bonjour !
Retournons à nos premières amours, j’ai enfin terminé un nouveau roman ! Lui et moi, on s’est rencontrés à Brive, par une pluvieuse journée de novembre, dans un espace trop petit pour accueillir un salon. La foule nous bringuebalait, maman et moi, de stand en stand. Et alors que Gilles Legardinier signait son dernier bouquin, nos yeux se sont posés sur le stand d’en face. Jolies couvertures, des titres qui me disaient quelque chose. Ni une ni deux, maman et moi nous sommes penchées sur la question. « C’est le tome 2 », nous a informées un gentil monsieur, « commencez par Retour à Whitechapel« . « Qu’à cela ne tienne, prenons les deux ! » me suis-je exclamée. « Sans avoir lu le premier tome ? » s’est étonné M. Moatti (parce que c’était lui). « Soyons fous », avons-nous répondu. Et, au final, le hasard, une foule trop oppressante et de jolies couvertures, ont très bien fait les choses. Maman et moi sommes reparties avec nos exemplaires dédicacés. FIN. Non je déconne, je vais quand même t’en parler, petit canaillou !

Sarakontkoi ?
Londres, 1941. Alors que la ville est victime du Blitz allemand (bombardements quotidiens), Amelia Pritlowe, infirmière de son état, tente tant bien que mal de résoudre le meurtre de sa défunte mère, assassinée par Jack l’Éventreur. Intégrer la prestigieuse Filebox Society, parcourir les archives de la police et les articles de journaux de l’époque, tous les moyens sont bons pour reprendre l’enquête où elle a été laissée…
Tenpenskoi ?
En fait, je me rends compte que c’est super difficile de vous faire un vrai résumé de ce bouquin. C’est à la fois un journal de bord, celui d’Amelia Pritlowe, qui recopie scrupuleusement les articles et rapports de police, mais aussi une plongée dans Londres à la fin du XIXe. La misère, les maladies, la pauvreté sont le quotidien des victimes de Jack l’Éventreur. Toi, lecteur, tu marches sur les talons de Mary Kelly, d’Annie Chapmann et des autres, mais aussi sur ceux du tueur dont le visage ne te sera dévoilé qu’à la fin du bouquin.
La diversité des médias utilisés me rappelle, dans une moindre mesure, ma lecture de Dracula, de Bram Stoker, en mille fois plus agréable. J’ai aimé Retour à Whitechapel pour les mêmes raisons qui ont fait que j’ai été déçue par Dracula. La non-linéarité de l’action ; ici, le récit est très rythmé malgré les nombreuses phases de recherche et de retranscription des documents. Là où Dracula m’a complètement perdue parce que je ne voyais pas se dessiner le schéma temporel global, Retour à Whitechapel te donne dès le début une chronologie globale. Donc les retours en arrière ne sont pas perturbants, tu sais toujours où tu es.
Enfin, l’affaire Jack l’Éventreur ne m’a jamais fascinée plus que ça. Mais à la lecture de Retour à Whitechapel, j’ai découvert une histoire dans l’Histoire. Tout était tellement fluide, logique et documenté que j’ai douté plus d’une fois que Jack restait encore anonyme. Et pour cause, au terme de ses recherches, Michel Moatti a su tirer ses propres conclusions. La plume, agréable sans être simpliste, cette façon de raconter l’histoire, mi-documentaire, mi-immersion, dans un rythme parfait pour ne pas perdre le lecteur, m’ont conquise. Donc, je dis bravo, et je suis heureuse d’avoir pris le second tome.
Pour info :
éditions 10/18, collection Grands Détectives, 432 pages, 8,10€
Je vous remercie sincèrement pour votre retour de lecture.
Avec mon meilleur souvenir de Brive…
MM
Ce roman m’intéresse car je viens de finir l’enquête de Patricia Cornwell, passionnant !
Eh bien je le conseille !