Publié dans Highway to FIV

Que la force soit avec nous.

Salut les loulous !

Vous l’avez deviné, quand ça commence comme ça, c’est qu’on va causer PMA (et ça rime en plus).

J’ai hésité à faire ce billet, parce que je manque cruellement de recul. Seulement, il y a des choses, des peurs, des angoisses, des pensées bizarres, qui, si elles ne sortent pas immédiatement, font des dégâts. Comme quand tu te retiens de faire pipi et que tu chopes une infection urinaire. C’est pareil.

Alors je vais tenter d’organiser tout ça, et de te sortir un billet construit.

Je vous avais laissés début novembre, après le RDV avec la biologiste. On reprend tout depuis le début. Avec une nouveauté : les effets secondaires du premier traitement, qui on pris leur temps pour se pointer. Je ne sais pas si vous avez vu à la toute fin de mon billet précédent, mais les bouffées de chaleur ont fait leur apparition. Cette semaine, ça va mieux. Mais pendant trois semaines, elles arrivaient à des moments peu opportuns, serrant ma trachée, faisant monter mes larmes et suer mon front. Quelque chose de vraiment violent. Du coup, il arrivait qu’on me voie me figer une demi-minute, le temps que la pression se relâche, me laissant brûlante, trempée et gênée.

En dehors de ça, rien de bien sorcier.

Mais hier, nous sommes allés commander les nouvelles injections. On ne change rien pour le Décapeptyl (qui arrête les cycles) et l’Ovitrelle (pour déclencher l’ovulation), mais exit le Bemfola. On passe au Menopur. Et une dose de cheval s’il vous plaît. Là où certaines femmes prennent des doses de 112.5 unités, ce sera 225 unités pour moi. Contrainte supplémentaire, il faudra préparer un mélange avant de l’injecter.

Je crains un peu que ce traitement ne soit agressif. J’ai peur de détruire ce qui reste de mon corps. J’ai peur qu’on refasse tout ça en vain. J’ai peur de ces moments, sur mes toilettes, où je maudirai ce foutu bâton de plastique plein d’urine, en priant Dieu, Bouddha, Allah et tous leurs saints pour que cette foutue deuxième barre apparaisse. J’ai peur de ces tests de grossesse qui s’accumuleront au fond de ma poubelle.

Mon cycle ne ressemble plus à rien, j’ai 14 jours de retard. Le nouveau traitement doit commencer sur le cycle de décembre alors que celui de novembre n’arrive pas. Je pense aux fêtes, qui seront ponctuées de piqûres, de glacières pour transporter tous mes produits. Et je pense aux médecins, aux secrétaires, aux infirmières, qui, si je leur écris aujourd’hui pour leur dire que, merde, 15 jours de retard, me répondront que « c’est normal, avec le traitement que vous suivez ». NON. Non, ce n’est pas normal. J’ai peur, je suis stressée. Et heureusement, je ne suis pas seule.

C’est une nouvelle chance. J’espère que c’est la bonne. En attendant, on vit de petits riens, de tous les jours. Un jour après l’autre. Que la force soit avec nous.

 

4 commentaires sur « Que la force soit avec nous. »

  1. 15jours de retard non ce n’est pas normal et si ca tarde ils peuvent te donner des cachets pour déclencher tout cela.
    Sinon en naturel qui marche pas mal il y a les infusions de persil: c’est degueu (ca a clairement le goût d’herbe) mais ça provoque les règles sous 2-3j à raison d’un litre par jour.

    1. Je vais essayer le persil, je verrai début décembre si je n’ai toujours rien. Mille mercis pour le conseil !

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