Salut les loulous !
Ces derniers temps, j’ai beaucoup échangé avec mon entourage, des amis, des parents, Chéri. Parler à eux, ça m’aide un peu. Soit parce qu’ils vivent ce que je vis, soit parce qu’ils m’aiment et que savoir ça m’aide à avancer.
Mais surtout, je me remets en question. Alors, ce matin, en trouvant ce super jeu de mots, je me suis dit qu’en plus d’être extrêmement subtile et intelligent (fleurs sur moi), il n’en était pas moins très vrai.
Faire un enfant devrait être naturel. Parfois, ça ne l’est pas. On ne sait pas comment le Grand Dessein choisit qui a le droit d’être parent ou non. S’il pioche à l’aveugle dans un chapeau, ou si les choses n’arrivent pas par hasard. Et si du coup, en se battant, on ne contredit pas une sorte de destinée. « Tout arrive pour une raison ».
Nos instincts sont-ils tellement présents qu’ils se sentent obligés de marteler encore et encore l’intérieur de notre boîte crânienne ? Ou est-ce que c’est vraiment Moi qui veux cet enfant ?
Toi, tu lis ça, et tu te dis : « cette meuf, elle est adepte de la masturbation cérébrale ». Certainement.
Parfois, je me dis que le pire, c’est l’incertitude. Tu essaies, tu ne sais jamais si et quand tu vas parvenir à tes fins. C’est totalement indépendant de ta volonté. Aucun exercice, aucun effort, aucun travail ne fera que tu réussiras ou pas. Tu peux faire le poirier, bouffer du brocolis (apport d’acide folique), faire du yoga. C’est lui qui décide. Le Grand Dessein. Mère Nature. Et dans ces moments là, je me dis qu’essayer d’avoir un enfant dans ces conditions, c’est un peu comme participer au grand tirage au sort pour le voyage à New-York. Tu le tentes, mais tu sais que ce n’est jamais toi qui gagnes.
Parfois, je me dis que si j’étais certaine de ne pas pouvoir avoir d’enfant, au moins, je pourrais passer à autre chose. Ma vie ne serait pas moins belle. Elle serait autre chose. Mais là, je suis dans une antichambre, entre le bonheur absolu que me procure ma vie et l’enfer que m’impose ma tête/mon instinct/je sais pas quoi. Et pourtant… je sais. Je sais que la certitude ne rend pas heureux. Que le chemin est plus important que la destination. Mais tu as beau savoir…
Bref, j’ai du mal à mettre des mots là-dessus. Je pense avoir réussi. Mais rassurez-vous, moi ça va 🙂
On passe tous par là. Le moment où on se demande si vraiment on en a envie au point de subir tout ça.
Peut-être n’est ce que notre instinct, la conséquence d’une évolution millénaire qui nous pousse encore et encore à nous reproduire. Mais le résultat est le même, l’envie est là et cela balaye tout sur son passage. Un truc plus fort que nous et nos peurs (y a un an je pleurais à l’idée d’une pds hahaha). On en ressort plus fort de tout ça.
Et on se rend surtout compte qu’on est plus fort qu’on ne le pense… 🙂
J’en reviens à la phrase de mon Spinosa :
« Nul ne sait ce que peut le corps »
Cette pensée m’accompagne et me soutiens. Elle m’aide à penser que nous pouvons guérir de nos petites ou grandes maladies. En tout cas elle souligne notre ignorence, qui se transforme mais ne cesse jamais !
Philo du jour ☺
Oui totalement d’accord. Pour nous c’est vraiment ça. Infertilité inexpliquée = incertitude totale. Ça pourrait marcher demain comme pas du tout…