Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

L’Empire du vampire, T1 (Jay Kristoff)

Ami du jour, bonjour,

Laisse-moi te conter l’histoire de ma rencontre avec Jay Kristoff. Pas physique bien entendu (bien que cette lecture ait été motivée par sa venue dans mon Auvergne chérie, et ma collègue adorée), mais littéraire. Et quelle rencontre !

Sarakontkoi ?
Depuis 30 ans, le soleil est voilé, et la guerre qui oppose l’humanité aux vampires a clairement tourné à l’avantage des buveurs de sang. Seul rempart contre les monstres, l’Ordre d’Argent, constitué de bâtards mi-vampires, mi-humains, est quasiment éteint. Dernier des siens, Gabriel de Léon est prisonnier de ces êtres qu’il a juré de combattre. Il doit pourtant, pour survivre, leur raconter son histoire, et sa quête du dernier espoir de l’humanité : la Saint-Graal.

Tenpenskoi ?
Mama mia que c’est dense ! Intense, maîtrisé, tout en profondeur, complexe dans sa narration, et pour autant tout à fait accessible (je l’ai écouté en anglais, c’est dire), c’est un petit bijou de littérature fantastique. Je ne fais pas durer le suspens ! Je l’ai dit plusieurs fois déjà, de maintes façons, j’aime les univers développés. Je ne veux pas qu’on me fasse un cours d’histoire-géo pour tout m’expliquer ; le talent d’un bon auteur réside dans sa capacité à infuser dans sa narration un décor suffisamment pensé pour que le lecteur soit à l’aise dans sa progression. Lire un roman, pour moi, c’est comme regarder le monde derrière ma fenêtre : je n’en vois qu’une partie, mais pour comprendre ce qui se passe dans ma rue, je dois pouvoir, si j’en ai envie, sortir la tête, me pencher et voir au-delà de mon jardin. Récemment, j’ai fait beaucoup de lectures où le paysage était très beau, mais dès que je voulais me pencher pour admirer la complexité du monde, je me cognais à un joli tableau très bien peint, mais sans profondeur, étriqué. Je ne sais pas si tu comprends, mais c’est ce que je ressens. Ce n’est pas le cas ici, puisque le rythme des descriptions, des explications et des scènes d’action est clairement étudié.

Les personnages détestables sont délectables, les héros ne le sont pas vraiment, et avec tout ça, on se questionne sur le Bien et le Mal, et les motivations de chacun. Très honnêtement, j’aurais tendance à dire qu’on ressent tout l’amour de l’auteur pour ses personnages, ceci dit, vu les épreuves par lesquelles ils passent (incluant la mort), je soupçonne un certain sadisme chez Jay Kristoff (qui se confirme à la lecture de ses autres romans). Alors oui, le récit est par moment aspergé d’hémoglobine, de torture, de trahison, mais qu’est-ce que c’est bon ! Bref, tu l’auras compris, je suis conquise, et je me suis d’ailleurs plongée dans une autre trilogie de l’auteur dont je te parlerai… j’ai envie de dire « très vite », mais ça dépendra de l’ordre de publication de mes billets !

Pour info :
éditions De Saxus, traduit de l’anglais (australien) par Benoît Domis, 953 pages, 24.90€

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Le Sorceleur, T1 : Le Dernier Vœu

Ami du jour, bonjour !

Toi-même tu sais, Le Sorceleur (ou The Witcher dans sa version originale) va sortir en décembre sur Netflix. Ni une ni deux, j’ai enfilé ma plus belle laine, et j’ai commencé à faire le mouton sauvage en suivant le mouvement. Et puis bon, la magie, les monstres, les contes, toussa toussa… Et les conseils de mon coupain Flo !

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Sarakontkoi ?
Geralt de Riv est ce qu’on appelle un sorceleur. Ni sorcier, ni humain, ni monstre, il est un mutant. Dressé à combattre les abominations — stryges, génies, ondines et autres vampires — il n’est pourtant pas accepté parmi les humains, qui le craignent autant qu’ils ont besoin de lui. De mission en carnage, il file vers celle qui scellera sa destinée…

Tenpenskoi ?
Un premier tome constitué de plusieurs petites histoires (c’est visiblement le cas pour le second également, puis les tomes suivants filent une histoire par roman, mais à vérifier). Le format rend la lecture très rythmée, et simple. Il ne s’agit cependant pas de nouvelles, qui couperaient le personnage dans son évolution. Chaque histoire est liée. Le texte est immersif et fait la part belle à l’action.

Détail intéressant, les petites histoires sont tirées de contes classiques. Tu me connais, j’adore les réécritures de contes. Alors la Bête n’est pas un jeune prince arrogant mais un fils de fermier qui a mal tourné, et la Belle est en fait une créature de la nuit, et j’en passe.

Geralt est un personnage charismatique, froid et attachant parfois. On aime suivre ses raisonnements, ses combats moraux. Je ne cache pas que le roman ne fait pas la part belle aux femmes qui, bien que très présentes, ont bien souvent besoin de l’appui de leurs homologues masculins ; et que quelques dialogues sentent bon le macho qui aime se les gratter. Pour tout te dire, j’ai la version audio, et le liseur est hilarant. En gros, imagine Stalone qui te lit une histoire du soir. Bah voilà. Pire Mais bon, on l’excuse pour le coup.

Pour info :
Broché : Bragelonne, collection Fantasy, 307 pages, 15,90€
Poche : Bragelonne, collection Gaming, 384 pages, 7,10€

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A comme Association, tome 7 : Car nos cœurs sont hantés (Erik L’Homme)

Amis du jour bonjour !

Les chroniques s’enchaînent malheureusement un peu lentement en ce moment, faute de temps. Mais voici celle de l’avant-dernier A comme Association, dont vous trouverez les chroniques des tomes précédents ici.

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Sarakontkoi ?
Jasper est devenu, sans le savoir, l’ennemi public numéro 1. Il pourchasse le mystérieux mage, qui lui-même recherche, pour des raisons obscures, le patron de l’Association. Alors que même les Anormaux semblent en avoir après lui, il est victime d’hallucinations contre lesquels il est impuissant, se découvre des pouvoirs qu’il ne pensait pas avoir, tombe amoureux de l’agent stagiaire Nina, et découvre le lien étrange qui l’unit à Ombe. De quoi perdre ses repères…

Tenpenskoi ?
Au lieu de nous éclairer comme je le pensais, ce tome nous plonge dans une perplexité bien plus grande encore. Pas tout à fait un livre de transition, mais pas non plus un tome plein de révélations, Erik L’Homme nous en donne pourtant suffisamment pour que nous ayons envie de terminer la saga. Et quand je vois la taille du tome 8, je me dis qu’on n’est pas sortis de l’auberge…

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Grand Format, 208 pages, 10,05€ chez votre libraire

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A comme Association, tome 6 : Ce qui dort dans la nuit (Erik L’Homme)

Pour le coup, je suis un peu à la bourre dans la série, parce que le tome 8 vient de sortir, et que moi, je n’en suis qu’au 6. Mais enfin, c’est que j’essaie de prêter attention à chacun des petits locataires de ma bibliothèque (pas facile).

Bien, donc mes chères collègues m’ayant fait l’honneur de m’envoyer le dernier tome, je me suis dit qu’il serait peut-être temps de m’y remettre quand même ! Lentement mais sûrement… (Attention, spoil ! Je peux pas faire autrement ! Passez le paragraphe suivant si vous n’avez pas lu le tome 5).

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Sarakontkoi ?
Jasper a éliminé l’assassin d’Ombe. Reste maintenant à trouver le commanditaire du meurtre. Mais pour l’heure, personne ne répond à l’Association, malgré l’ordre que mademoiselle Rose a donné à Jasper de se présenter au bureau à la première heure après les fêtes. Personne, mais deux hommes étranges qui sortent des locaux. Ni une ni deux, Jasper part en chasse et tombe sur un petit mage hyper puissant copain des vampires qui fait des trucs chamaniques bizarres… Reste à sauver l’agent-stagiaire Nina, qui s’est fait kidnapper par lesdits vampires. Mais quelle n’est pas la surprise de Jasper en sauvant Nina… d’un tas de CADAVRES de vampires. Les voilà donc lancés sur la piste du petit sorcier, pendant qu’à l’Association, mademoiselle Rose est de plus en plus inquiète de la tournure que prennent les événements.

Tenpenskoi ?
Une sixième aventure de l’agent-stagiaire Jasper, de transition dirons-nous, puisque les rouages des deux derniers tomes s’y mettent en place. On se pose de plus en plus de questions sur l’Association, son véritable but. Qui sont les gentils, les méchants ? Erik L’Homme nous tient par le bout de sa plume, mélangeant humour et suspens. Entre le côté geek lourdingue de Jasper et l’intrigue qui devient de plus en plus complexe, nous, lecteurs, en prenons pour notre grade en attendant le tome suivant. Mais, petits veinards que nous sommes, la série est terminée, donc on peut enchaîner, et c’est tant mieux ! On attend donc le suivant, tout en sachant que les réponses qui se profilent ne seront pas forcément conformes à l’idée qu’on se fait, parole de fans rencontrés à Montreuil (qui EUX ont déjà terminé la série). Bientôt la prochaine aventure, donc…

Ici, les tomes 1 à 5.

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Grand Format Littérature, 208 pages, 10,05€ chez votre libraire