Publié dans N'importe quoi

The sound of silence

Amis du jour, bonjour !

Petit billet d’humeur aujourd’hui, une fois n’est pas coutume. J’ai presque terminé Le Fléau, de Stephen King (enfin !). J’ai entamé Brexit Romance, de Clémentine Beauvais (et je suis désolée, mais Bookstagram, tu m’as trompée sur la marchandise… je n’aime pas du tout ! Mais je t’en parlerai plus longuement dans un billet dédié) et Dans la forêt, de Jean Hegland.

Mais rien à voir avec le schmilblick, aujourd’hui, je vous cause de la solitude et du silence.

Au cours de ma (courte) vie, je me suis vue grandir et évoluer (heureusement !). Avant d’aller vivre à Paris, hors de question pour moi de manger ou boire un café seule à la terrasse d’un resto. Et ne parlons pas de me faire un ciné en solitaire ! Tout a commencé les premières fois où je suis montée seule dans le bus, où mes confrères lycéens ne montaient qu’en groupuscules bruyants. La solitude posait sur moi son œil immense, et me désignait de son doigt implacable. « Tu es seule », ricanait-elle.

La solitude m’effrayait au point de suivre frénétiquement mes copines au collège pour ne pas marcher seule dans les couloirs. Désolée Véro, je sais que j’ai été un vrai pot de colle.

Et puis Paris. Pas le choix. Je ne connais personne. Personne ne veut déjeuner avec moi. Aller au ciné avec moi. Que faire ? Rester seule ? Me forcer à parler à des gens ? Pourquoi pas. Et je me suis fait des ami(e)s d’ailleurs. Mais surtout, arrêter d’attendre, de talonner le premier venu, de jouer les ombres vivantes. J’ai mangé seule à la terrasse bondée d’un petit resto italien à Saint-Michel. J’ai pris une carte UGC Illimité et je me suis tapé tout ce qu’il était possible de voir sur les toiles de la Défense et des Halles (en V.O. s’il vous plaît).

À présent, la solitude est une amie. Je comprends qu’on ne l’apprécie pas, elle est souvent incomprise. Mais moi, j’aime. J’aime me plonger dans un bouquin, seule. Je sens encore quelques regards inquiets : « mais, elle est toute seule ? » Et surtout, je sens la peur des autres. Ceux qui viennent violer ma solitude pour tromper la leur.

J’aime les gens. Mais si j’ai le nez plongé dans un bouquin, j’aime le silence. Et par silence, je n’entends pas l’absence de bruit. Je veux dire que j’aime qu’on ne me parle pas. Et si le silence s’installe entre vous et moi, ne soyez pas gêné, accueillez-le comme un ami, une pause, un moment à vous et à moi. Et ne me parlez pas. Si je veux parler, alors je baisserai mon livre. Dans le cas contraire, dites-vous que c’est comme si vous aviez décidé de faire irruption dans mes toilettes alors que j’ai encore le pantalon sur les chevilles.

Allez, poutous sur vous.

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