Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Le Livre perdu des sortilèges, T1 (Deborah Harkness)

Amis du jour, bonjour !

Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que nous avons créé, avec ma binôme Maéva, un club de lecture. Lors de ce club, on cause de nos lecture favorites, on échange de bons titres, bref, ce qu’on doit faire pendant un bookclub. Le roman du jour a été cité un bon nombre de fois, suffisamment pour que sa réédition me donne envie de me jeter dessus…

Le Pitch :
Lorsque Diana Bishop, sorcière malgré elle, sort des rayons antiques de la bibliothèque universitaire le manuscrit d’alchimie Ashmole 782, égaré depuis des siècles, elle devient le centre d’intérêt de la moitié des créatures du pays (démons, sorcières, vampires). C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Matthew Clairmont, un vampire mystérieux et redoutable, dont on lui dit de se méfier…

Mon avis :
Ma foi, ce fut une sympathique lecture. Pas la révélation à laquelle je m’attendais, mais pas mal (t’as la ref ?). Recherches universitaires, plongée au cœur des folklores vampiriques et démoniaques, entre potions et sortilèges, entre les rayonnages poussiéreux d’archives universitaires ou les murs d’un château perché sur mes monts d’Auvergne (bah ouais, #chauvine, on ne se refait pas), tout était là pour me plaire. Et puis, et puis, et puis…

Si j’ai adoré certains aspects, que j’ai trouvé sous-développés (on retiendra tout l’aspect mental autour des démons et de leur intelligence, les pratiques de la sorcellerie, toussa toussa), la romance prend quand même beaucoup de place, on ne va pas se mentir. Le personnage féminin a l’apparence d’une femme forte, cartésienne, refusant son héritage de sorcière pour des raisons qui sont relativement obscures mais bon elle veut faire genre, et elle se laisse quand même vachement dicter sa conduite ! De temps en temps, elle se rebiffe, ok. Mais ça reste une oie blanche. Et Matthew… Sombre, ténébreux, mystérieux… et se prend pour le boss. Je crois que je suis un peu passée à autre chose, et que réduire des personnages à leur fonction au point de laisser de côté ce qui m’intéresse le plus, à savoir le lore qui se construit tout autour, c’est trop peu pour moi. Je suis tout de même heureuse d’avoir fait cette lecture, qui, si elle ne restera pas dans les annales, reste une chouette proposition plutôt bien fichue pour les amateurices d’urban fantasy.

Pour info :
éditions Calmann-Lévy (Orbit), trad. de Pascal Loubet, 528 pages, 2011

Publié dans Bouquinade, Roman historique

L’Anneau de Claddagh, T1 : Seamrog (Béatrice Nicodème)

Ami du jour, bonjour !

J’ai aujourd’hui une pensée pour Maureen (Bazar de la Littérature), qui m’a accompagnée dans ma lecture et pour qui j’ai d’ailleurs sorti le roman de mes étagères.

Sarakontkoi ?
Irlande, Galway, 1846. Les plants de patates tombent malades pour la deuxième année consécutive et la famine fait des ravages. Keira, jeune fille discrète, travaille au service d’une famille aisée, protégée par l’esprit de sa grand-mère, lié à son anneau de Claddagh. Lors d’un dîner mondain durant lequel elle officie, elle fait la connaissance d’Arthur, fils d’un riche propriétaire anglais. Tout les sépare, mais le destin semble vouloir les rapprocher…

Tenpenskoi ?
La grande famine causée par la pénurie de pommes de terre, j’en avais déjà entendu causer. Ce qui est très chouette dans ce roman, c’est qu’on explore ce tragique événement avec une précision chirurgicale… presque trop froide. Rien ne nous est épargné de la cruauté de l’hiver et des maladie à ces propriétaires anglais, qui dérobaient et occupaient les terres irlandaises pour les exploiter. Bref, cette exactitude historique est presque trop rigoureuse.

La touche de merveilleux qu’apporte l’anneau de Claddagh (dans ma tête, ce sera toujours l’anneau de Buffy, sorry not sorry), auquel est lié l’esprit de la grand-mère de Keira, qui a donné sa vie pour que sa petite fille vive, est trop peu exploitée. Pourtant, des femmes qui cachent leurs talents pour ne pas être accusées de sorcellerie aux notions d’histoire Irlandaise, de l’amour sincère mais impossible que cachent Keira et Arthur aux manigances des riches écervelées des deux familles, le roman avait tout pour m’intriguer. Et si certains passages m’ont réellement poignardé le cœur, j’ai tourné la dernière page en me disait « mais attend, tout ce tome 1 en fait, c’est un début de roman ». Tu l’auras compris, je trouve tout ça très introductif. Ceci dit, les tomes 2 et 3 promettent un grand voyage et la recherche du bonheur à l’autre bout du monde, alors naturellement, je suis prête à renquiller ! Et il sont dans ma PAL, donc je n’ai aucune excuse…

Pour info :
éditions Gulf Stream, 250 pages, 16€

Publié dans Le mot du jour, Madame Je-Sais-Tout

Le mot du jour : grimoire

Amis du jour, bonjour !

Second jour du printemps, le soleil pointe son nez, même s’il ne nous réchauffe pas. En tout cas, il est là quand vous vous levez. J’ai eu quelques propositions de mots du jour (rassurez-vous, cher million de fans déchaînés, je les étudie toutes). Mais celle qui a piqué ma curiosité est mon choix d’aujourd’hui.

Le mot du jour : grimoire.

Bon, là, vous vous dites : « genre, on sait trop ce que c’est un grimoire, hein, on n’est pas teubé ». Oui, vous savez, je sais, nous savons qu’un grimoire désigne un livre de sorcellerie.

À la base, cependant, un grimoire désignait un ensemble de signes à déchiffrer (imaginez Champolion devant le pierre de Rosette), et plus largement, un texte obscure, dans le sens de « incompréhensible ». Bah oui : on ne comprend pas => plutôt que d’avouer qu’on est bête, on diabolise !

Sachez que grimoire aurait la même racine que… grammaire ! Oui, encore une partie obscure de la langue pour beaucoup d’entre nous. La grammaire latine était considérée comme peu compréhensible pour le « commun des mortels ». Une sorte de charabia. Donc obscure. Donc difficile à déchiffrer. Donc on ne comprend pas. Donc c’est diabolique. Donc sorcellerie et trucs de sorcières. Donc grimoire. CQFD.

Maintenant, pour les amateur du film Ocus Pocus, vous pouvez vous balader en hurlant « Grrrrrimoiiiiiiiiiire ! ».