Chers amis bloggeurs/lecteurs,
Me voilà de retour de vacances, officielles pour ce qui est du travail, officieuses pour mes lectures et mes billets ici. Mais me revoilà. Vous, par contre, êtes très certainement en train de siroter un coktail au bord d’une piscine, ou de vous tartiner de crème solaire, ou peut-être même de surfer sur le net à la recherche d’un plan pas cher de dernière minute… ce qui vous amène peut-être fortuitement ici. Pour ma part, je m’en vais vous parler d’un livre que vous… ne devriez pas mettre dans votre valise.
Sarakontkoi ?
Jeune prodige de la finance, Jérémy est sauvagement assassiné. Devenu un ange, il essaie de comprendre pourquoi et de se faire à cette nouvelle vie, où les anges se nourissent… des sentiments humains. Chaque sentiment a sa couleur et le caractère et la couleur des anges dépend des sentiments dont ils se nourissent (pour la faire courte, les bons sentiments sont plutôt bleus, les autres plutôt rouges). Jérémy tente de protéger Allison, qui a été témoin de son meurtre. Mais était-elle là par hasard ? Et comment la protéger alors qu’il ne peut interagir avec elle ? Aidé de personnages hauts en couleurs, il s’efforce de la garder en vie. Parallèlement, c’est aussi l’avenir du monde des vivants qui est en jeu, et les magouilles politiques pleuvent entre les anges rouges (les méchants) et les anges bleus (les gentils) pour obtenir le légitime pouvoir d’influencer, pendant la décennie à venir, le sort de la planète.
Tenpenskoi ?
Les personnages n’ont aucun reflief, j’aurais pu écrire sans les lire chaque réplique. Le déroulement est sans surprise et la banalité est déconcertante. Le style est plat, parfois lourd – notamment à cause de l’utilisation constante de périphrases qui sont invariablement les mêmes – et il reste des coquilles. Le héros meurt au début (je ne spoile pas, c’est la première scène), et toute une pseudo-enquête parcourt le livre. Mais le chemin labyrinthique des réflexions des protagonistes ne m’a pas emportée. Le gentil gagne toujours, il est très intelligent, il est un élu, bref, rien de bien surprenant. Les coups de foudre pleuvent et vas-y que je te tombe amoureux, youkaïdi-youkaïda. Cela dit, l’idée de départ aurait pu être bonne, mais même là, sans exemple à l’esprit, je n’ai en tête qu’un sentiment de déjà-vu.
Comme je le disais, lui accorder une place dans votre valise serait pour moi une perte de temps et d’espace. Je n’ai pas l’habitude de descendre des livres en flèche, mais pour le coup, j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps et mon argent. D’ailleurs, je ne vous ai pas précisé qu’il s’agissait du premier tome d’une trilogie (je crois). Vous ne verrez pas les suites ici en tout cas. Cela dit, comme je suis bonne joueuse, je vous passe deux critiques, l’une élogieuse, l’autre mitigée :
Les rats de bibliothèque
Carnet de lecture et autres futilités
Pour info :
Robert Laffont, collection R, 447 pages (18,15€ en librairie)
