Publié dans Albums, BD, Bouquinade

Cœur de pierre (Séverine Gauthier / Jérémie Almanza)

Ami du jour, bonjour !

Aujourd’hui, c’est vendredi, et vendredi, j’aurais envie de dire que tout est permis, mais si c’était le cas, je ne me serais probablement pas levée ce matin ; Alexa, l’intelligence artificielle de notre enceinte connectée, nous a réveillés avec le doux son d’une musique folk. Alors bon, il a bien fallu sortir du lit. Dans ma tête, l’ambiance est à la mélancolie où pointe un soupçon de tristesse, mais que veux-tu, il faut aller.

Alors aujourd’hui, je te ressors un album/BD qui reflète un peu cet état d’esprit, un truc que j’ai lu il y a un bail, que j’ai vu passer sur Insta, et que je pensais avoir chroniqué mais en fait non (si ça se trouve, je suis juste un boulet qui ne sait pas utiliser la fonction « rechercher » de son blog). Dans le doute…

Sarakontkoi ?
Cœur de Pierre, c’est l’histoire d’une petite amoureuse. Amoureuse d’un petit homme triste et insensible. Jour après jour, elle offre un pétale de son cœur d’artichaut au petit bonhomme triste. Elle essaie de le réparer, de lui apprendre à aimer. De tout lui donner. Mais arrive le jour où elle n’a plus de pétale à donner, et son petit cœur d’artichaut a été effeuillé en vain…

Tenpenskoi ?
De mémoire, il me semble que c’est Chéri qui m’a offert cette BD il y a quelques années, parce qu’il savait que j’affectionnais ce genre de graphismes. Et franchement, il a eu tellement raison ! J’aime ! L’utilisation des couleurs et de la lumière, les traits naïfs qui exacerbent les contrastes entre ce que ressentent nos petits personnages les uns pour les autres.

C’est une histoire universelle, le syndrome de l’infirmière, si on veut casser la poésie. C’est-à-dire la propension à s’attacher aux personnes que l’on croit pouvoir guérir/changer/sortir d’une situation (vachement pas poétique). S’attacher aux mauvaises personnes, c’est le pitch de départ d’un million d’histoires d’amour qu’on nous sert aujourd’hui en littérature sentimentale. Mais là, ça va plus loin. C’est le : « Et après, si ça ne fonctionne pas ? Si on a tout donné ? S’il ne nous reste rien ? » Je vous rassure, on ne reste pas sur ce constat…

Plein de poésie, très mélancolique et assez juste, il peut s’adresser aux adultes en pointant leurs travers sentimentaux avec la naïveté déconcertante d’un enfant.
J’ai adoré !

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Pour info :
éditions Delcourt, 32 pages, 9.95 EUR

Publié dans La pensée qui panse, Madame Je-Sais-Tout

La pensée qui panse #20

Ami du jour, bonjour !

J’ai un million de trucs à partager avec toi, mais pour aujourd’hui, je ne me ferai que passeuse d’info. Ce week-end, j’ai fêté mes 30 ans (youpi !) autour d’un BBQ le samedi midi. Le soir, après un repas de restes improvisé (et je parle des restes de bouffe, pas des restes d’amis) nous avons philosophé jusqu’à pas d’heure autour d’un saladier de pastèque et de quelques bougies à la citronnelle.

Flo, Alex, Fanny, Maëlle, Aurel, Joann, Jean-Noël et moi avons beaucoup échangé sur divers sujets, notamment sur Youtube et ses vidéos. Vous savez que les vidéos des Booktubeurs et autres Youtubeurs sont mes compagnes de travail, je vous le répète assez. Il nous a été conseillé de jeter un œil à ce qu’il se passait sur la chaîne de Et tout le monde s’en fout. Et là, je dis OUI !

Mon très cher époux a cru bon ce matin de faire une petite sélection et m’a envoyé la vidéo ci-dessous. Le gars s’appelle Axel Lattuada. Et là, il te parle d’émotion et de sentiment. Et il t’explique qu’en fait, tu n’es pas victime de tes émotions, mais que c’est ton corps qui te parle, et essaie de te faire AGIR ! Tu n’es donc pas passif, puisque du moment où tu décryptes les messages de ton corps et que tu fais quelque chose pour y remédier, bah il te fout la paix, et tu es heureux. C’est pourquoi il est urgent de commencer à s’écouter.

Moi, je te file le lien, et je t’encourage vivement à regarder cette vidéo de quelques minutes. Ca ne mange pas de pain, et ça pourrait changer ta vie 🙂

Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Sentiment 26 (Gemma Malley)

Amis du jour, bonjour !

Une petite chronique avant de reprendre le boulot sérieusement, histoire de digérer un peu. Une lecture conseillée par Maelle, grande fan de Gemma Malley.

Sarakontkoi ?
2065. Après une guerre monstrueuse, le Guide Suprême pense avoir trouvé un moyen de banir à tout jamais les atrocités engendrées par les humains. Evie vit donc dans la Cité, une sorte d’Eden où l’on opère les gens afin qu’ils ne ressentent plus de sentiments. Plus de sentiments, plus de conflits. Les habitants y sont classés de A (Admirables) à D (Déviants). Mais malgré son étiquette B (Bon) Evie ressent. Elle aime Raffie autant qu’elle déteste Lucas, son futur époux et le grand frère de Raffie. Dans la Cité, ressentir est dangereux.

Tenpenskoi ?
Pas mal du tout. Le postulat de départ – les hommes se laissent guider pas leurs sentiments et sont donc des créatures faibles – est très intéressant. Et encore une fois (puisque c’est le principe de la dystopie), on voit comment une bonne intention poussée à son paroxysme peut vite devenir abusive et servir de prétexte à la soif de pouvoir de certains. Les jeunes remettent le Système en question, certains de manière innée, d’autres se laissent convaincre. Et la chute, que l’on attendait tout de même un peu, n’est pas si décevante.

Je reprocherais peut-être à l’action de se dérouler un peu vite. Evie s’enfuit avec Raffie, bon. Et ils trouvent les rebelles, et ils vont combattre la Cité. Tout est très attendu. Evie, toute intelligente qu’elle soit, a tout de même des intuitions de malade qui servent un poil trop le pitch du roman ; et parfois, elle et Raffie sont juste une bande de têtes à claques niaises qu’on a du mal à encadrer. Et puis, il y a cette ambiguïté avec Lucas, qui est là, mais qui n’est pas exploitée plus que ça. Pire, qui ne mène à rien. Le tout se termine un peu vite, et nous laisse sur notre faim. Bref, dommage. Visiblement, il vaut mieux essayer La Déclaration. Ca sera pour la prochaine fois !

Pour info:
Michel Lafon, 315 pages, 15,95 euros (chez un bon libraire, TVA comprise)