Publié dans La pensée qui panse, Madame Je-Sais-Tout

La pensée qui panse #22

Ami du jour, bonjour !

Dernièrement, j’ai traversé une période pas jolie jolie. Des choses qui n’allaient pas. Ou bien moi, tout simplement, qui ne voyait que ça. Toujours est-il que je me suis extirpée tant bien que mal de cette merde, sous les yeux inquiets de mon adoré, en écoutant des choses et des personnes qui font du bien à la tête. Qui parlent d’amour de soi, de confiance et j’en passe. Bref. Parmi ces personnes se trouve l’acteur et comédien Zachary Levi, que tu as peut-être vu dernièrement dans le film Shazam !

Lors d’un échange entre Zachary avec Jay Shetty (dont je te recommande les vidéos si tu es anglophone) sur la santé mentale, mon oreille a été accrochée par une citation. En voici la retranscription :

On n’arrête pas de jouer parce qu’on vieillit. On vieillit parce qu’on arrête de jouer.
(We don’t stop playing because we get old. We get old because we stop playing.)

Ce sont des mots empruntés à Oliver Wendell Holmes, écrivain, médecin, essayiste et poète américain du XIXe. Je les aime beaucoup. Jay Shetty appuie sur le fait que, quoi que l’on entende par « jouer », il est important de garder des yeux d’enfant, et non de se conduire comme un enfant. Voir le monde simplement, être soi, et non ce qu’on attend de nous. Se faire confiance. Parce que jouer, c’est aussi ça. Être là où on est, pas demain, pas aujourd’hui, mais maintenant. Comme un enfant.

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Publié dans Madame Je-Sais-Tout, Sors ta science

Sors ta science #5

Amis du jour, rebonjour !

Bon, visiblement, la Pensée qui panse suffit à peine à calmer ma trépignante collègue, au point qu’elle me donne elle-même un mot du jour, histoire de.

Fred, du coup, c’est toi Jules aujourd’hui, donc je te rends ce qui est à César. L’info du jour, amis étaleurs de confiture, concerne une expression dont nous usons et abusons sans même nous préoccuper de la réponse qu’elle suscite : comment allez-vous ?

Bon, de nos jours, on fait plus dans le flegmatique « ça va ? » (et non SA va, on ne le dira jamais assez). Mais savez-vous bien ce que vous demandez à votre interlocuteur ?

Pour le savoir, nous devons remonter à la fin du Moyen-Âge, disons début Renaissance. À l’époque, la médecine « premiers soins » — dispensée au plus grand nombre — consistait pour le médecin à demander au patient comment étaient ses selles (son caca quoi) et ses urines. Selon la consistance, la couleur et l’odeur, il pouvait alors faire un premier diagnostique. La question communément posée alors par ledit médecin était la suivante : « comment allez-vous ? » sous entendu « comment allez-vous à la selle ? »

Du caca à votre humeur du matin, il n’y a qu’un pas. Donc ce fameux « comment allez-vous ? » est devenu notre façon de nous informer de l’état de santé physique et mentale de notre interlocuteur. La flemme aidant, l’expression est devenue « ça va ? » mais ne perd pas son sens premier.

Donc, moi qui déteste demander aux gens si ça va (parce que, avouons-le, on se fout tous un peu de la réponse), je me dis que nous pourrions trouver une autre façon de nous assurer du bien-être de nos collègues…

Sur ce… portez-vous bien !

PS : je vous conseille l’excellent article de l’Encyclopédie Incomplète, très drôle de surcroît.