Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Les Whisperwicks, T1 : Le Labyrinthe sans fin (Jordan Lees)

Amis du jour, bonjour !

Enfin — ENFIN ! — je peux vous parler de cet énorme coup de cœur que je retiens depuis 2022, puisque j’ai eu l’immense privilège d’en faire la lecture à l’état de manuscrit alors que Penguin Random House n’avait pas encore annoncé sa publication. Oui, je me la pète oui. Mais ce manuscrit, c’est un peu mon bébé ! Alors je triche un chouilla, je profite de sa sortie en VO pour vous proposer une chronique avec une semaine d’avance sur sa sortie française…

Sarakontkoi ?
Benjamiah Creek, 11 ans, est un gosse cartésien ; la magie, pour lui, ça n’existe pas. Mais lorsqu’il reçoit mystérieusement en cadeau une poupée qui lui parle, il croit devenir fou, jusqu’à ce qu’elle l’entraîne dans l’étrange monde de Dedaleum, un univers labyrinthique où il ne fait pas bon se perdre. Et se perdre, c’est justement ce que doit faire l’intrépide Elizabella pour retrouver son frère Edwid, qui a disparu. Benjamiah et Elizabella partent donc à la recherche des fameux whisperwicks semés par Edwid…

Tenpenskoi ?
Explosion dans ma tête. Les romans destinés à un public 9-11 ans peinent à éveiller mon intérêt (oui, je sais, je ne suis pas la cible, mais je suis censée les conseiller). Ceci dit, avant même que je ne comprenne ce que j’étais en train de lire, j’étais déjà incapable de lâcher le roman.

Le roman est tellement riche qu’il est difficile de vraiment le résumer. Et quand je dis riche, je veux parler de style, de personnage, de construction d’univers et d’intrigue. Oubliés les personnages casse-bonbons insupportables de suffisance, aux surnoms/diminutifs infantilisants. Pas de roman « à couettes » parce que c’est pour les petits. Le roman est construit comme son décor, un labyrinthe, qu’il faudra explorer pour en obtenir toutes les clefs. On y parle de réalisation, d’ouverture à l’autre, de deuil aussi.

L’univers est tantôt magique et enveloppant, tantôt angoissant et étouffant, merci le labyrinthe. C’est très visuel, et inventif. J’y ai retrouvé des concepts de Pullman, mais aussi l’étincelle de Nevermoor (auquel j’ai préféré Whisperwick, désolée). Émotionnellement c’est une claque assez osée pour un roman jeunesse middle-grade. Bref, un texte qui joue clairement dans la catégorie des grands du genre, que je conseille, personnellement, plus à partir de 11 ans.

Pour info :
éditions Auzou (trad. Juliette Lê), nombre de pages inconnu (pour le moment), 24.95€ pour sa version reliée, 16.95€ pour sa version souple

Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Les contes de Verania, T1 : Le Cœur de foudre (T.J. Klune)

Ami du jour, bonjour !

Après avoir découvert T.J. Klune dans La Maison au milieu de la mer céruléenne, j’ai eu très, mais alors très envie de rester dans ses univers acidulés, parfois absurdes, mais toujours tendres… J’aurais pu me faire Sous la porte qui chuchote, mais Alex (comme Alex bouquine en Prada) est passée par là, et — oups ! — je suis partie sur tout autre chose.

Sarakontkoi ?
Sam est l’apprenti du puissant sorcier Morgan des Ombres. Depuis son arrivée à Lockes, il est amoureux du chevalier et fiancé du prince, Ryan Foxheart. Lorsque le prince est enlevé par un dragon, c’est Sam, accompagné de ses amis Gary, la licorne gay sans corne, et Tiggy, le semi-géant un poil trop affectueux, qui doit partir à sa recherche. Bien entendu, Ryan est du voyage, et la poisse légendaire de Sam, qui attire toutes les créatures maléfiques du royaume, risque de ne pas les lâcher…

Tenpenskoi ?
Je l’avoue, en écoutant les premiers chapitres, je me suis dit : SOS too much ! L’auteur en fait DES CAISSES ! La licorne gay est extra-gay-vous-reprendrez-bien-des-paillettes-oh-my-god-je-suis-en-rute. Le prince est un fieffé connard. Ryan est l’adorable chevalier sans peur et sans reproche et Sam… bah Sam, malgré sa prestigieuse aura de magicien surpuissant, c’est qu’un ado puceau, amoureux mais quand même bien dans ses bottes.

Et puis on finit par s’attacher à cette petite troupe hétéroclite complètement dysfonctionnelle, et on éprouve pour les personnages une tendresse tout à fait inattendue. Le style est bourré de sarcasme, d’allusions sexuelles qui, vues dans les yeux innocents de Sam, passent crème. On y parle d’amitié, de destinée, c’est épique, grandiose et drôle, totalement décomplexé, là où La Maison au bord de la mer céruléenne avait un ton plus mélancolique. Au final, on se fiche un peu de la quête, tout ce qu’on veut, c’est cancaner avec Gary, papillonner avec Sam, faire des câlins à Tiggy et tomber amoureux du beau Ryan Foxheart. Bref, beaucoup de second degré et de détachement pour un roman 100% inclusif, ça fait un bien fou !

Pour info :
éditions Bookmark, collection MxM, trad. de Alexia Vaz, 600 pages, 23€ (mais je vous conseille tout de même la VO)

Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Les enfants d’Aliel, T1 : Le Grand Éveil (Sara Schneider)

Ami du jour, bonjour !

Une fois n’est pas coutume, je vous parle d’un auto-édité (ou presque), que j’ai lu parce qu’il a été vendu et revendu par Alexis de la chaîne Links Off. Je vous ai déjà dit que les auto-édités, c’est pas mon truc, mais VRAIMENT pas. Il faut bien une exception qui confirme la règle…

Sarakontkoi ?
Alors qu’un étrange mal semble empoisonner la terre et les esprits, Lilas découvre qu’elle est une enfant d’Aliel, une déesse ancestrale qui lui a transmis une partie de ses pouvoirs. Elle part avec son petit frère, en compagnie de Flynn, un chat télépathe et son gardien, à la recherche d’autres enfants d’Aliel, afin de combattre Orga avant que le Mal ne contamine tout le vivant…

Tenpenskoi ?
Sara Schneider construit un univers riche d’histoires et de coutumes. Le format de la quête fonctionne, parce qu’elle embarque son lecteur ; d’histoires en aventures, on apprend à s’attacher à Lilas, et à ceux qui gravitent autour d’elle. J’ai aimé qu’ils aient tous une part d’ombre, donc un terrain potentiellement fertile pour qu’Orga y plante les graines de sa haine. J’ai aimé qu’ils n’agissent pas tous en héros, que certains préfèrent continuer d’agir autour d’eux que de partir en quête du Mal absolu. Et puis il y a cette magie de la terre, de la nature qui nous donne juste envie d’aller nous promener en forêt.

Si le style est étonnamment plaisant et travaillé, j’ai tout de même relevé quelques lourdeurs, quelques redondances dont j’ai parlé à Sara, qui m’a confirmé qu’elle avait travaillé différemment sur les tomes suivants (que j’ai et que je compte bien lire). J’ai également noté quelques maladresse dans la description physique des personnages dont il est beaucoup question. Nous sommes tombées d’accord pour dire qu’il s’agissait probablement d’une différence générationnelle dans la représentation du corps, notamment féminin.

Je vous invite grandement, si vous êtes curieux et que vous aimez la fantasy, à vous pencher sur cette série, dont le dernier tome est sorti il y a peu (c’est une pentalogie). Si ce premier tome présente quelques maladresses, il est le balbutiement de ce qui promet d’être une série épique…

Pour info :
éditions Le Chien qui pense, 374 pages, 21€

Publié dans BD, Bouquinade

Lightfall, T1 : La Dernière Flamme (Tim Probert)

Ami du jour, bonjour !

Comme d’hab, je découvre un truc limite avant sa sotie française, comme d’hab, je mets des plombes à la chroniquer, comme d’hab ça fait le buzz et je chronique après tout le monde. Bienvenue dans ma lose.

Sarakontkoi ?
Imaginez un monde où le soleil ne brille plus, et où il a été remplacé par d’énormes boules de feu qui créent un jour perpétuel. Bea vit avec un cochon sorcier, qui l’a recueillie enfant et qui fait office de grand-père. Lorsqu’il disparaît au cours d’une livraison, elle part à sa recherche et tombe sur Gad, un étrange personnage d’un optimisme désarmant, dernier de son espèce, les Galduriens. Lui aussi cherche le cochon sorcier, seule personne à pouvoir lire les textes anciens qui pourraient l’aider à trouver d’autres Galduriens… commence une quête semée d’embûches, de trahisons et de terrifiantes créatures.

Tenpenskoi ?
Je vais te parler de deux choses : le dessin et l’histoire. On commence naturellement par le plus évident, le dessin. Tim Probert a bossé tout seul sur le scénario, le dessin et la couleur (ce qui n’est pas si évident dans la BD). Il faut dire que, directeur artistique d’un studio d’animation (et ça se sent), il n’a rien à prouver. Le dessin est vivant, expressif. Mieux que ça, il est lumineux. Si tu as regardé ma vidéo sur les lectures du mois de mars, tu m’as entendu dire que, si tu éteignais la lumière, tu pourrais t’éclairer rien qu’en ouvrant le livre. Et c’est vrai ! Un délice visuel à chaque page !

Du côté de l’histoire, on n’est pas en reste. La critique majeure que je fais aux bandes-dessinées, c’est de passer très vite sur leur sujet, parce que le nombre de pages est limité, qu’il faut équilibrer le discours du texte et celui de l’image, et que bien souvent, ça foire. À moins de faire des BD à sketch, donc avec une mini histoire par planche/double page, mais c’est un peu de la triche. Savoir raconter une histoire en BD, c’est très délicat. Et là, c’est parfait ! Je ne reste absolument pas sur ma fin ! Je suis une aventure, je ris aux traits d’humour, ma gorge se serre devant les injustices… bref, une grande réussite.

Le festival international de la bande-dessinée d’Angoulême lui a même décerné le prix jeunesse (8-12 ans) en 2022. Alors par contre les gars, je sais pas si vous avez lu la BD, mais on n’est pas sur du 8-12 ans, on est plus sur du 12+, et même un adulte y trouverait laaargement son compte. D’ailleurs, parenthèse : je l’ouvre encore une fois, mais les jurys de prix, est-ce qu’on pourrait voir les enfants et leurs goûts tels qu’ils sont au lieu de chercher des livres qui plairaient aux enfants tels qu’on les imagine ? Moi j’aimerais voir des gosses voter en fait… Mais je m’éloigne du sujet, et du message principal qui est : il FAUT lire cette BD !

Pour info :
Gallimard Bande-Dessinée, traduit de l’anglais par Fanny Soubiran, 256 pages, 19.90€

Publié dans Bouquinade, Roman

Ballade pour une baleine (Lynne Kelly)

Amis du jour, bonjour !

Je continue ma course aux billets, avec une lecture qui date quand même de cet été, mais qui vaut le coup d’être mentionnée. Je suis tombée dessus totalement par hasard en rageant mes nouveautés dans le rayon, et en lisant la quatrième de couv’, j’ai de suite été emballée par le sujet. Comme vous le savez peut-être, j’apprends la langue des signes, et tout ce qui touche à cette culture me fascine. Alors, naturellement, il a terminé sur mes étagères.

Sarakontkoi ?
Iris, 13 ans, est sourde de naissance. Sa mère, son père et son frère, en revanche, sont entendants. Ce n’est qu’avec ses grands-parents maternels, tous les deux sourds, qu’Iris se sent comprise. Seulement, depuis la mort de son grand-père, sa grand-mère n’est plus la même. Iris se sent complètement isolée et se réfugie dans le bricolage de vieilles radios, sa passion. Lorsqu’en cours, son professeur évoque une baleine incapable de communiquer avec ses congénères, Iris ressent le besoin irrésistible de lui faire savoir qu’elle n’est pas seule. Commence alors un long voyage… mais vers quoi ?

Tenpenskoi ?
Iris est franchement une gamine drôle à l’humour mordant, mais dont les frustrations s’expriment par le sarcasme. À travers elle, on ressent la solitude qui peut être celle de personnes sourdes, qui, si elles ont leur propre culture, riche et tout en mouvements, sont aussi isolées par l’ignorance de leur entourage. J’ai beaucoup ri, parce que les malentendus donnent souvent lieu à des scènes cocasses, mais j’ai aussi pleuré. Iris est touchante dans son entêtement, dans sa solitude, dans ses rêves et ses peurs.

Et ce roman fait d’autant plus échos à l’actu que la présence d’interprètes « gesticulant » en haut à gauche des téléviseurs pendant les allocutions présidentielles en début de COVID semblait en gêner beaucoup, qui pensaient que le sous-titrage était suffisant. Certaines personnes sourdes sont à l’aise avec la lecture, pour d’autres, c’est plus compliqué, et il en est de même avec la langue des signes : toutes ne signent pas. L’ignorance de la population au sujet de la culture sourde (et je parle de culture, pas de handicap, parce que vous ne diriez pas d’un anglais qu’il est handicapé juste parce qu’il ne parle pas votre langue) est flagrante, et déplorable. J’approuve toute initiative qui pourrait ouvrir un pont entre la culture entendante et la culture sourde. Et clairement, même s’il peut contenir quelques inexactitudes, ce roman en est un. Lisez-le.

Pour info :
éditions Milan, 320 pages, 14.90€

Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Caraval (Stephanie Garber)

Ami du jour, bonjour !

Je ne peux pas te parler que de bouquins que j’ai aimés. Et pour le coup, je trouve important, malgré l’avis de certains, de dire quand on n’a pas aimé un livre. Si personne ne le fait, le livre est jugé comme faisant l’unanimité, et c’est dommage d’accorder à un bouquin un crédit qu’il ne mérite pas nécessairement. Alors aujourd’hui, je nuance cher ami, je nuance (oui, mon chat est sur la photo, c’est pour faire passer la pilule…).

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Sarakontkoi ?
Depuis le départ de leur mère, Scarlett et Donatella subissent le joug d’un père tyrannique et violent. Mais Scarlett espère bien lui échapper en épousant l’homme qu’on a choisi pour elle, qui lui a promis, dans sa correspondance, d’étendre sa protection à sa sœur. Mais l’occasion se présente de vivre une aventure : participer aux jeux de Légende, le maître de Caraval. Avec l’aide de Julian, un marin, Scarlett et Donatella fuient leur île, leur père, et s’engagent dans une folle aventure, faite de magie, de faux-semblants et de révélations. Au passage, elles pourraient bien en apprendre plus sur leur histoire…

Tenpenskoi ?
Pour être honnête, après avoir lu les nombreux avis élogieux, je me suis dit que ça me ferait du bien de replonger un peu dans une bonne fantasy, quelque chose d’haletant, de mystérieux. Pour le mystère, j’ai été servie. C’est tellement mystérieux que ça te laisse sur le bord de la route. J’ai trouvé les lois qui régissent l’univers très floues, je n’ai pas compris où voulait en venir l’autrice. Créer un jeu dont les protagonistes découvrent les règles au fur et à mesure, pourquoi pas. Mais même en gardant ça à l’esprit, j’ai eu l’impression d’assister à une private joke géante, où tout le monde s’amusait en tâtonnant, sauf moi. Un peu comme dans les escape games tiens (oui, tu l’auras compris, c’est pas mon truc).

En ce qui me concerne, le style ne sauve même pas le roman. Sans être très mauvais, il est rempli de stéréotypes et de lieux communs qui, en soi, ne gênent pas la lecture, mais m’ont fait lever les yeux plus d’une fois. C’est long, un peu redondant par moment. C’est dommage.

Bref, une lecture peu concluante qui me laisse un goût de… meh. J’ai le tome 2, mais j’avoue préférer accorder mon temps à des romans plus intéressants.

Pour info :
éditions Bayard Jeunesse, 400 pages, 17,90€

Publié dans Bouquinade, Roman historique

Le Trésor du papillon de fer (David Glomot)

Amis du jour, bonjour !

Voilà un sacré bail que je n’ai pas chroniqué de roman. Il faut dire que j’étais dans une très mauvaise passe où tout ce que je lisais terminait inéluctablement sur ma table de chevet, me culpabilisant et m’implorant de terminer ma lecture. Bon, là c’est fait, je vais enfin pouvoir passer à autre chose !

Le-tresor-du-papillon-de-fer

Sarakontkoi ?
Angleterre, 1666 – Padraig Muricellos, imposant irlandais catholique, est enfermé dans la cellule d’une sordide prison de province. Lorsque son geôlier apprend son nom, il lui fait part de sa découverte d’un livre écrit par son ancêtre qui révèlerait l’emplacement d’un trésor inestimable. Il décide donc de le prendre sous son aile, et lui demande de l’aider à remettre la main sur le fameux manuscrit depuis longtemps perdu. Mais il faudra avant tout retrouver ses anciens compagnons de piraterie, et remonter avec eux le fil de l’histoire…

Tenpenskoi ?
J’ai eu l’occasion de rencontrer David Glomot lors du festival Aïcontis (un festival de l’imaginaire). J’ai alors été intriguée par son œuvre. Déjà parce que la piraterie est un sujet que je connais très peu en dehors de Johnny Depp et Orlando Blum, je dois l’avouer. Mais aussi parce que les éditions De Borée étaient plutôt connues pour leur répertoire « terroir » que pour ce genre de récit d’aventures. Et c’est un plaisir de découvrir qu’un éditeur de chez moi publie autre chose que… des trucs de chez moi.

Bref, je vous parle d’aventures, et là, vous vous dites « ouah, mais l’aventure, c’est génial, haletant, ça nous emporte et nous fait voyager ! » Je vous réponds… y’a le pour et le contre.

Commençons par ce que j’ai aimé : le style, agréable, fluide, mais aussi joli. J’ai aimé ce côté délicieusement désuet du language du XVIIe siècle. Ca change de l’hyper-simplification de certains romans modernes. De même, on sent que David sait de quoi il parle, et que son livre est basé sur de solides recherches. En tout cas, moi qui n’y connais rien, je me suis laissée berner si ce n’est pas le cas.

Il faut savoir que le livre se découpe en 4 ou 5 grandes parties, correspondant chacun à la rencontre d’un nouveau personnage (à peu près). Et peut-être que j’ai mal appréhendé la structure dès le départ, donc je m’attendais à un récit qui soit plus dans l’action présente. Là, pour chaque nouveau personnage, on a un nouveau morceau du puzzle du Livre de Muricellos l’ancien, donc des récits de souvenirs qui, même s’ils sont très rythmés, n’en restent pas moins des souvenirs. Alors que je voulais voir les personnages avancer dans leur quête, je n’avais que le récit d’anciennes péripéties, ce qui fait qu’on n’avance vraiment dans la quête du manuscrit qu’au milieu du bouquin. Personnellement, je trouve que ça donne une certaine lenteur au texte (dixit la fille qui est passée totalement à côté de Dracula de Brahm Stocker à cause de ça !)

Mais ce n’est que ma sensibilité de lectrice et en aucun cas je ne remets en cause la qualité de l’ouvrage ou le travail de l’auteur ! D’ailleurs, si vous lisez la chronique de La Chroniqueuse de livres, vous trouverez une lectrice plus enthousiaste.

Pour info :
Editions De Borée, collection Vents d’Histoire, 301 pages, 19,90€