Ami du lundi, on sourit !
Sur conseil de mon amie libraire, Charlotte (que je ne présente plus), voici une histoire moderne de capes et d’épées, ma foi bien divertissante !

Savannah, lycéenne américaine populaire, est tout le contraire de sa grande sœur Jane, invisible derrière ses lunettes, et brillante qui plus est. Mais le jour où Hunter, le garçon le plus mignon du lycée – et accessoirement son petit ami – s’entiche de Jane, Savannah est effondrée. Elle en veut à Jane, elle en veut à Hunter, et elle devra probablement se rendre seule au bal de promo, quand sa sœur s’y rendra avec son ex-petit ami. Elle ne rêve que d’un prince Charmant, pour montrer à tous à quel point elle est éblouissante. Arrive alors Chrissy, une apprentie Marraine-la-bonne-fée, qui est plus intressée par la mode et la fête que par les émois de sa jeune protégée. Au point qu’elle comprend de travers les attentes de Savannah, et lui fera vivre les pires calvaires des princesses de nos contes de fées. Trois vœux seront-ils suffisants pour réparer tout ça ?
On aimerait toutes qu’un beau prince en armure vienne nous sauver de nos petits tracas quotidiens. Ou du moins une bonne partie des jeunes filles en rêve. Savannah, la « pauvre malmenée », fait ce vœu pour nous. Et grand bien nous en fasse, parce qu’on se rend compte qu’on ne sait pas toujours ce que l’on veut vraiment, et qu’il vaut mieux faire un peu attention à ce que l’on croit vouloir. Un beau prince, populaire… mais stupide et arrogant ? Un beau prince, populaire, sensible… mais tellement fleur bleue qu’il en est un peu simplet ? Tout ça est bien compliqué. Et puis, rêver de la robe de Cendrillon, c’est bien, mais lorsque le bal est terminé, la belle doit retourner à ses balais. Blanche-Neige ? Ne vante-t-on pas plus sa beauté que son intelligence ? Il s’agira pour Savannah de comprendre ce qu’elle désire vraiment, et trouver le courage de le revendiquer. Pourquoi le Prince Charmant ne se cacherait-il pas parmi ses camarades de lycée ?
Une jolie fable, qui nous apprend à faire attention à ce que l’on pense vouloir, et à ce que l’on croit être bien pour nous. Et on se rend vite compte que l’on ne trouve ce dont on a réellement besoin qu’en vivant sa vie au quotidien, et en gardant près de nous les personnes dont on sait qu’elles seront là. Parce qu’elles le sont, jour après jour. Peut-être ne portent-elles pas de paillettes, et ne montent-elles pas un cheval blanc ; mais elles sont celles qui nous connaissent et nous aiment quand même. Chacun y verra ce qu’il voudra, c’est mon interprétation… À lire, mesdemoiselles les princesses en herbe !
Pour info :
La Martinière Jeunesse, hors collection, 416 pages, 13,90€ chez votre libraire