Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique), Roman historique

Le Lys de feu : quadrilogie (Jacquelyn Benson)

Amis du jour, bonjour !

J’ai l’immense plaisir, l’honneur — que dis-je ? le privilège ! — de vous parler aujourd’hui d’une quadrilogie que j’ai découverte un peu par hasard, lorsque j’ai fait entrer les éditions Rivka dans mes rayons. Et d’une simple rencontre audio est née une véritable histoire d’amour.

Le Pitch
À l’aube de la Première Guerre mondiale, Lily, jeune londonienne et fille bâtarde d’un lord et d’une comédienne, se débat avec d’étranges visions et intuitions qui l’assaillent, mais qu’elle repousse. Lorsque sa vision lui montre le meurtre imminent de sa voisine médium, qu’elle adore, Lily décide de sortir de sa coquille et de mener l’enquête. Elle rencontre ce faisant d’autres hommes et femmes aux dons psychiques extraordinaires, qui deviendront très vite une nouvelle famille. Mais la menace gronde, bien plus terrible qu’elle ne le soupçonnait. Et si c’était l’avenir du monde tel qu’on le connaît qui était en jeu ?

Mon avis
J’étais dans un mood « historique/enquête/paranormal » quand je me suis dit « ouais, pourquoi pas ». J’avoue avoir eu très peur de tomber dans une sorte de roman(ce) à la Sherlock rencontre Jack l’Éventreur avec une touche de surnaturel. D’autant qu’on ne parle au début que de disparitions de de médiums, ça collait. Et puis non.

Lily fait la connaissance de personnages complexes et saisissants, touchants, mais tellement différents : de la voyante excentrique au lord mutique, du jeune chapardeur au sage mentor, de l’impitoyable et toute puissante informatrice au policier un peu trop intelligent, chaque roman apporte son lot de personnalités. L’histoire se déroule comme si elle suivait un fil logique, s’intriquant dans les courbes du grand H de la nôtre. Le texte est d’ailleurs parfaitement documenté grâce aux docteurs en Histoires et autres spécialistes des cultures et langues évoquées dont a su s’entourer l’autrice. C’est un très gros travail de recherches, mais aussi de construction, chaque roman appelant le suivant sans s’encombrer de ressorts un peu cheap, genre des cliffhangers un peu trop évidents.

Les rebondissements sont intelligents, le style fluide et élégant. L’autrice a su jouer avec les subtilités de narration pour faire comprendre à son lectorat ce qui relève des visions de Lily et ce qui relève de la vie réelle. Les romans enchaînent les péripéties dans un rythme nerveux, souvent soumis à un infernal compte à rebours, mais savent aussi se poser dans de merveilleux moments de contemplation et d’apaisement. Les liens se tissent sans entrer au chausse-pied dans l’intrigue. Bref, c’est fin, c’est haletant, c’est très bien raconté. Aucun roman ne se détache de la parfaite harmonie de cette quadrilogie. C’est un sans faute, pour un prix plus que raisonnable vu la qualité des ouvrages (tous reliés avec jaquette).

Pour info :
éditions Rivka, trad. de Bérengère Amadie, 18€ (le tome)
Tome 1 : 552 pages
Tome 2 : 456 pages
Tome 3 : 436 pages
Tome 4 : 590 pages

Publié dans Albums, Bouquinade

Capitaine Rosalie (Timothée de Fombelle / Isabelle Arsenault)

Ami du jour, bonjour !

Je m’en viens te parler album, pour changer, étant donné que ma capacité de lecture en ce moment est celle d’une limace de course. Là, c’est vite avalé, vite digéré…
Et vite oublié ?

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Sarakontkoi ?
En 1917, la Grande Guerre fait rage. La journée, la toute jeune Rosalie est laissée aux bons soins de l’instituteur du village, avec les autres enfants, pendant que sa maman travaille à l’usine d’armement. Le soir, parfois, elles reçoivent des lettres de son papa. Et sa maman les lui lit. Elles sont pleines d’espoir, de mots d’amour. Mais Rosalie a autre chose à faire que d’écouter ces lettres. Elle a une mission, elle aussi. Elle est Capitaine Rosalie.

Tenpenskoi ?
Franchement, je l’attendais. Et je l’attendais ferme ! Déjà, parce que Timothée de Fombelle est mon héros, un poète des temps modernes, qui sait faire s’envoler les mots, les faire danser, et leur donner ce petit goût tout doux que j’aime tant.

Et là, rien.

Je comprends le propos, je comprends l’intention. Mais rien. Soit qu’il a voulu trop en faire, soit qu’aucun élément de ce court récit n’a été réellement exploité, mais plutôt survolé, ça m’en a touché une sans faire bouger l’autre, si vous voyez ce que je veux dire. Quant aux illustrations, moi j’aime bien le crayon de couleur. Là, c’est doux, c’est simple, mais je n’ai pas apprécié autant que je m’y attendais. C’est dommage.

Ceci dit, pour parler de la Grande Guerre avec les enfants, c’est une bonne approche, ni trop violente, ni trop abstraite. Il restera donc sur mes étagères, le temps de recueillir d’autres avis, et pourquoi pas de le faire découvrir à de jeunes enfants. Sans doute mes attentes étaient-elles trop élevées. Toi, tu l’as lu ? T’en as pensé quoi ?

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Albums Junior, 64 pages, 12.90 EUR