Je suis toujours tiraillée à l’idée de chroniquer un tome 1 sans avoir lu la suite. Je trouve plus logique de proposer mon avis sur la série complète. Mais comme celle-ci compte 6 tomes et que je ne vous en parlerai jamais si j’attends autant, découvrons ensemble si cette entrée en matière fut concluante.
Sarakontkoi ? Kelen, 16 ans, est l’héritier d’une des familles les plus puissantes de la cité. Les adolescents y développent normalement une prédisposition pour une des 7 formes de magie : braise, souffle, fer, ombre, sang, soie, sable. Kelen, contrairement à ses camarades, semble peu à peu perdre de ses pouvoirs. Malgré les ruses qu’il déploie, il ne pourra pas le cacher bien longtemps. Et c’est sans compter sur l’arrivée de Furia, la vagabonde, et de Rakis, un chacureuil à la verve vive et aux griffe acérées.
Tenpenskoi ? Alors là, soit votre esprit s’est arrêté à « chacureuil », soit vous vous dites « euuuuuuh, quoi ? » Et à raison. Parce que moi aussi, j’ai cru qu’on allait suivre les affres d’un ado qui entre à l’école et déploie des trésors d’intelligence pour tenter de cacher son manque de magie. Bah non. C’est beaucoup plus travaillé. On y parle notamment de secrets de famille, de politique (intérieure et extérieure), de mensonges. Et les personnages secondaires, bien loin de se satisfaire de cet épithète, volent souvent la vedette : toujours le bon mot, la petite plaisanterie, la punchline qui te met au tapis. Furia remet carrément en cause toutes les certitudes de Kelen, le poussant à se questionner sur le sens réel de la magie. Rakis, quant à lui, profère toutes sorte d’insultes plus drôles les unes que les autres. Kelen est un jeune homme en plein questionnement, intelligent, certes, mais par dessus tout persévérant, un Joe-la-débrouille plein d’esprit et de courage, McGyver de la fantasy. Donc plutôt qu’une montée en puissance du protagoniste, on est plutôt sur une prise de conscience des manigances, des mensonges et des injustices. Une série qui promet d’être riche en thématiques, des personnages hauts en couleur, un contrepied par rapport aux publications actuelles… je dis go !
Pour info : éditions Gallimard Jeunesse (trad. Laetitia Devaux), collection Pôle Fiction, 464 pages, 8.50€
La chronique d’aujourd’hui n’a pas traîné : sitôt terminé, sitôt chroniqué. Ce roman, j’en ai beaucoup entendu parler sur des comptes Instagram que je suis, et j’avoue, en grande amoureuse des dicos et des langues, avoir été piquée par la curiosité. Qui plus est, il était entouré d’une telle aura, presque mystique, qu’il fallait bien que je voie de quoi il retourne…
Sarakontkoi ? Robin, jeune sino-britannique, est sauvé de la maladie et arraché à sa Chine natale par un universitaire anglais taiseux mais curieusement familier. A Londres, il est éduqué comme un jeune homme de bonne société, et forcé d’étudier les langues mortes et vivantes. Il intègre ensuite Babel, le prestigieux institut des langues et de la traduction de l’université d’Oxford. Babel, dont la renommée est fondée sur l’utilisation d’une magie secrète utilisant le sens perdu entre un mot et sa traduction, gravés sur des barres en argent. Robin doit rapidement faire un choix : servir les puissants de ce monde dans l’ombre, ou bien se battre contre la domination mortelle de l’Empire britannique aux côtés d’une organisation secrète du nom de Hermès… ?
Tenpenskoi ? La vache, tu ne peux pas t’en rendre compte, mais j’ai tellement galéré pour écrire ce résumé ! Babel est un récit complexe, un pamphlet contre la domination des cultures (quelles qu’elles soient), une ode à la diversité, un traité anticolonialiste, un cri qui résonne à travers les âges. Ouais, rien que ça !
Le système de magie (peut-on réellement réduire le pouvoir évoqué dans le roman à de la magie ?) est basé sur une réflexion simple et pourtant si évidente : traduire, c’est trahir. Parce qu’une langue est bien plus qu’un paquet de mots, de règles orthographiques et grammaticales. Une langue est une culture. Vouloir transposer un texte, un mot, dans une langue qui n’est pas la sienne nécessite de la part de son traducteur une connaissance infaillible de la culture d’origine et du destinataire de ladite traduction. Faut-il alors mettre un texte à la portée de celui qui le reçoit ? Ou bien le forcer à voir le texte à travers les yeux d’une autre culture ? Bref, tout un tas de pistes que j’ai trouvées fascinantes.
Fort heureusement, au vu de la complexité des idées exposées (bien que le roman soit très abordable), le nombre de personnages y est limité. Là où R.F. Kuang aurait pu se contenter d’une simple dichotomie du Bien contre le Mal, elle teinte les combats les plus nobles de motivations personnelles, de colère, de violence. Se pose la question universelle : peut-on changer le monde dans la paix ? Peut-on se battre pour des idéaux sans (faire) souffrir ? Mais lorsqu’enfin le dénouement se profile, on comprend que le monde écrit sa propre tragédie, à l’encre de ses souffrances, de ses croyances aveugles, sourd au réel sens du mot « traduction ».
Bref, un roman très fort, dont je regrette de voir la traduction atterrir chez un éditeur connu pour la piètre qualité de son travail sur les textes étrangers… Si tu lis l’anglais, vas-y, c’est accessible, et c’est ouf !
Pour info : éditions Harper Voyager, 560 pages, 20.29€
Si tu suis un peu le blog, mon amour pour le roman La Vie invisible d’Addie Larue ne t’a pas échappé. Est ressortie de ma lecture une certaine curiosité pour les autres textes de l’autrice que je vois souvent passer sur les réseaux… Par conséquent, lorsque je suis fortuitement tombée sur son dernier roman sur NetGalley, j’ai sauté dessus.
Sarakontkoi ? Une catastrophe a bouleversé le monde. Depuis, chaque crime donne naissance à un monstre. Les monstres sont divisés en trois catégories : les Corsais et les Malchais s’apparentent à des goules et à des vampires, les Sunais, plus rares, s’emparent de l’âme de leurs victimes par la musique. V-City, la capitale de Verity, est coupée en deux. Au nord, Callum Harker monnaye la sécurité des citoyens, au sud, Henry Flynn combat le mal par le mal en utilisant trois Sunais, qu’il élève comme ses enfants, pour éliminer la menace des monstres. Lorsque Flynn envoie son plus jeune « fils », August, espionner Kate, la fille de Harker, il est loin de s’imaginer que les rouages d’un complot mortel se mettent en marche…
Tenpenskoi ? Le rythme est très saccadé. Parsemé de passages carrément haletants, le roman sait pourtant ralentir, se poser, et nous raconter. J’ai lu le roman avec Marilyn, qui apprécie de devoir pêcher les révélations au fur et à mesure du récit. Je dois dire que le début, très énigmatique, m’a pour ma part laissée perplexe. L’intrigue ne se dévoile que par touches, tantôt des souvenirs, tantôt des réflexions, et on ne commence à appréhender l’étendue du merdier que vers le milieu du livre. La deuxième moitié est d’ailleurs plus centrée sur l’action, sur la fuite.
Au-delà de ça, j’ai trouvé mon compte dans la dualité des personnages (le roman est à deux voix, celle d’August et celle de Kate). Le roman explore la nature profonde de l’être, la réelle question étant : qu’est-ce qu’un monstre ? August, torturé par sa nature de Sunai, de monstre, n’a de cesse de refouler ce qu’il est, parce qu’il n’aspire qu’à être humain. Les humains, eux, ne questionnent jamais leur nature, blâmant les monstres qu’ils créent pourtant eux-mêmes par leurs actes.
Le style fluide et la maîtrise du texte et des personnages rendent la lecture extrêmement agréable. Il s’agit d’un tome 1 qui, même s’il ne m’a pas touchée autant qu’Addie Larue, soulève d’intéressantes thématiques (visiblement chères à l’autrice) et tire assez bien son épingle du jeu. Une lecture que je conseille pour ceux qui cherchent peut-être autre chose qu’un page turner… La suite vient de sortir début février.
Pour info : éditions Lumen, trad. de l’anglais par Sarah Dali, 400 pages, 17€
Aujourd’hui, une trilogie que j’ai dévorée il y a fort fort longtemps (bien 2 ans), et que je n’ai pas encore osé chroniquer tellement le contenu est dense. J’ai vraiment peur de ne pas lui rendre justice… Nolwenn (toi qui m’as conseillé cette fantastique aventure), n’hésite pas à me corriger, ou à me compléter !
Sarakontkoi ?
Le monde est fait de bruit. Du bruit des pensées et des sentiments des Hommes. Tout baigne dans un constant brouhaha. Todd vient d’avoir 13 ans. À 13 ans, chez lui, on devient un homme. Et pour devenir un homme, chez lui, il faut commettre la faute ultime : un meurtre. Mais Todd, contrairement à ses congénères, est incapable de tuer. Alors il fuit… et trouve un endroit sans bruit. S’engage une guerre contre la différence, une guerre pour le pouvoir. Une guerre du bruit.
L’infinie boucle de l’Histoire, les erreurs oubliées, répétées inlassablement. Le jugement et la condamnation de la différence. L’absence de pensée individuelle, lorsque par son Bruit, on peut imposer sa volonté. Lorsqu’on vole une terre qui n’est pas la nôtre, que les vérités éclatent. Le monde n’est pas le nôtre. Les Hommes ne sont pas nous. Mais les guerres, la cruauté, la marche sans âme des armées fait douloureusement échos à notre réalité. Celle où tout le monde hurle sans écouter.
Tenpenskoi ?
Quelle écriture percutante ! Lapidaire, claire. Sans filtre, comme les mots d’un enfant. Parfois sans cohérence, en flot continu. Comme ce bruit constant qui nous écrase les tympans à la lecture de cette trilogie. Une bonne claque littéraire, qui marche autant en jeunesse qu’en adulte. La preuve, elle a été publiée dans les deux collections.
Pour info (version Poche) : La Voix du couteau (T.1) : Gallimard Jeunesse, Pôle Fiction, 544 pages, 8,65€ chez votre libraire Le Cercle et la Flèche (T.2) : Gallimard Jeunesse, Pôle Fiction, 576 pages, 8,65€ chez votre libraire La Guerre du Bruit (T.3) : Gallimard Jeunesse, Pôle Fiction, 640 pages, 8,90€ chez votre libraire
Oui, quand je vous dis que je rattrape le retard, je ne fais pas semblant. Donc, quatrième billet de l’après-midi, sur une lecture somme toute fort sympathique envoyée par une petite Comète. Fini dans le train pour Londres !
Sarakontkoi ?
Juliette est enfermée dans un asile depuis plus de 3 ans pour un crime qu’elle n’a pas voulu commettre. Parce que Juliette a un don, sa malédiction : lorsque sa peau entre en contact avec la peau d’un autre être humain, elle absorbe sa vie. Depuis son enfermement, le nouveau régime s’est renforcé, un régime de rigueur qui proclame que la Terre meurt, qu’on ne peut plus nourrir tout le monde et qui utilise cette excuse pour parquer les citoyens et créer des lois de privation absurdes. C’est dans ce contexte que Juliette va revoir Adam, enfermé avec elle dans sa cellule pour elle ne sait quelle raison, alors qu’elle n’a pas parlé à un être humain depuis 3 ans. Adam dont elle se souvient pour être allée à l’école avec lui. Adam qui l’a probablement oubliée. Adam qui a avec elle un comportement plus qu’étrange…
Au début du bouquin, on se retrouve avec Juliette, dans sa cellule. On vit avec elle l’enfermement, la solitude. La peur lorsqu’Adam arrive, potentielle victime de son don. Sa réaction presque animale. Sa passion qui se développe peu à peu, qu’elle étouffe, en nous étouffant nous aussi, lecteurs. Sa déroute devant les humeurs changeantes d’Adam, et le besoin viscéral qui lui brûle la peau d’être touchée, aimée, humaine. Son dégoût d’elle-même, alors que le régime cherche à utiliser son don pour torturer les rebelles…
Tenpenskoi ?
Un style très lapidaire, des mots qui suffoquent, qui disent l’enfermement, et la mise en page originale où le personnage rature ses notes, nous permettant ainsi de connaître les désirs profonds qu’elle camoufle derrière la bienséance. Des désirs qu’elle répète comme des litanies, qu’elle martèle avec force, toute une tension sensuelle qu’elle met en place… on compare avec Twilight, pourquoi pas. M’enfin, les désirs des personnages de Stephenie Meyer sont bien plus sages que la passion qui semble dévorer Juliette. Oui, c’est pas de la littérature érotique non plus ! Les amoureux du genre, vous pouvez essayer, j’ai passé un bon moment.
Pour info :
Michel Lafon, 384 pages, 16,95€ chez votre libraire.
Bouleversée, je pense que c’est le mot. Tout commence par une séance de ciné à reculons (mpf, encore un stupide film pour ados, catastrophe et fin du monde garantis). Je suis sortie estomaqué, les cuticules arrachées, les jambes flageolante, mon esprit refusant de reprendre pieds dans la réalité. Pas que les acteurs ou la musique ou quoi que ce soit aient été si mémorables. Mais on sentait qu’on venait d’assister à quelque chose de grand, qu’on nous avait montré des choses que la bienséance oblige à cacher, et ce avec un naturel désarmant. Alors, je me suis dit : « pourquoi pas les bouquins ? » Et me voilà, prisonnière une semaine et demie de cette trilogie haletante… Je vais faire une exception dans mon protocole habituel, cette fois, je vous présente la totalité de la série sur un billet. Et pour commencer, un pitch général.
Sarakontkoi ? Panem (ex-USA, apprend-on au cours d’un des tomes), dans un futur pas si lointain. Le pays a été divisé en 13 districts, gravitant autour d’une capitale, le Capitole. Suite à un soulèvement des districts contre le Capitole, la victoire de ce dernier et l’anéantissement du District 13, chaque district doit fournir une fois par an un garçon et une fille âgés de 12 à 18 ans. Les 24 « tributs » sont enfermés dans une arène géante où ils doivent s’entretuer, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs du Capitole. Seul l’un d’entre eux sort vainqueur de ces Hunger Games, les jeux de la faim.
Dans ce premier tome, Katniss Everdeen et Peeta Mellark sont désignés comme tributs pour représenter le District 12, l’un des plus petits et des plus pauvres des ditricts, lors des 74e Hunger Games. Ils se connaissent à peine, mais c’est ensemble qu’ils traversent le pays, accompagnés de leur mentor Haymitch, un ivrogne, ex-vainqueur des 50e Hunger Games, pour se rendre au Capitole. Là, ils sont préparés, chouchoutés, entraînés, interviewés, puis envoyés dans l’arène. De stratégie en combats sanglants, de souffrances en alliances impérvues, ils se battent pour leur survie…
Katniss et Peeta sont devenus des célébrités. Alors que Katniss a ravivé les braises de la rébellion en défiant l’autorité du Capitole dans l’arène, ils sont tous les deux envoyés en tournée à travers les districts. Sous la menace du président Snow, Katniss tente de faire son possible pour étouffer les élans révolutionnaires. Mais elle ne fait que jeter de l’huile sur le feu, et la punition ne se fait pas attendre… Mais cette fois, Katniss jure de protéger Peeta.
Broyée par les épreuves qu’elle a dû traverser, Katniss est récupérée par les rebelles. Elle retrouve avec eux sa mère et sa sœur qui ont fui à temps le District 12, bombardé et rayé de la carte en guise de punition. Coin, la « chef » de la rébellion, insiste pour que Katniss soit le visage du mouvement anti-Capitole, mais tout ce que veut cette dernière, c’est une vengeance contre Snow, qui lui a volé sa maison, sa vie, et Peeta. Quand les intérêts généraux rejoignent ses intérêts personnels, Katniss se décide à être celle qui réunira et unifiera les foules…
Tenpenskoi ? Voilà des résumés bien pauvres, qui masquent toute la profondeur et la complexité de cette trilogie. L’héroïne est en fait une jeune fille banale, bien incapable de prendre des décisions importantes autrement que sous l’impulsion du moment et la nécessité de survie. Elle se retrouve malgré elle hissée au rang d’effigie de la rébellion, quand elle n’aspire qu’à sauver ceux qu’elle aime. Alors qu’elle s’est battue depuis la mort de son père pour nourrir sa mère et sa petite sœur, elle est catapultée dans un monde opulent où on ne l’engraisse que pour mieux l’envoyer à la mort. Partagée entre des liens extrêmement puissants qui l’unissent à Peeta – qui est le seul à comprendre vraiment ce qu’elle a traversé – et la complicité qui l’unit à Gale – son meilleur et seul ami – elle ne peut se décider à choisir. Impulsive, elle est un élément incontrôlable, pas plus courageuse qu’un autre, mais farouchement décidée à survivre, même au plus profond de son désespoir. Servir une cause, oui, mais comment contrôler un électron libre ?
Il m’a été impossible de m’arrêter après avoir commencé le premier tome. J’ai pleuré jusque dans les tunnels sombres du métro, dans l’atmosphère nauséabonde du RER. L’écriture à la première personne nous plonge dans le récit, et nous donne à voir toute l’horreur de ces massacres perpétrés au nom du pouvoir, de la vengeance. Rien ne nous est épargné, et l’incrédulité de Katniss face à cette horreur humaine laisse toute sa place à notre propre dégoût. Tout est dit, rien n’est dissimulé, et on se sent, comme Katniss, tour à tour utilisés, trahis, perdus, fous de rage. Un tour de magie exceptionnel. Bouleversant. Qui nous pousse à une remise en question de notre vision de la société.
Pour info :
Pocket, collection Pocket Jeunesse (18,15€ par bouquin, et ils en valent le coup !)
Tome 1 : 379 pages
Tome 2 : 378 pages
Tome 3 : 417 pages
Ce bouquin, j’ai dû le lire en octobre dernier, et je ne sais pas pourquoi, j’étais certaine de l’avoir déjà chroniqué. Une lecture-boulot pour le salon de Francfort, pas désagréable cela dit…
Magnus est un jeune garçon un peu particulier : jeune homme de 14 ans pas très courageux mais assez imposant, fils du richissime Richard Million (qui ignore totalement son propre fils depuis la mort de sa femme), il a bien du mal à se tenir éveillé. Pas qu’il soit paresseux, mais à la moindre émotion forte, il est pris… de crises de narcolepsie ! Et c’est un peu embêtant, surtout lorsqu’un gaz vert apparaît subitement dans la ville et donne vie aux pires cauchemars des dormeurs. Magnus, puni pour avoir semé le trouble, se retrouve consigné dans le dortoir qui abrite les brutes de l’école. Malgré lui, il va se retrouver mêlé à une lutte pour le pouvoir, ainsi qu’à une rébellion pour l’égalité… et découvrir qui était vraiment sa mère.
Le jeune Magnus est un personnage haut en couleur, carrément décalé. Courageux malgré lui, un peu dégingandé, fier comme pas deux, il pourrait être attachant. Son garde du corps improvisé, Mimsy Pocket, menue et vive, pourrait nous faire penser à une petite fée agaçante dont le bourdonnement des ailes tape sur les nerfs. Le complot est bien monté. Mais alors quoi ?
Un roman bien sympa, même s’il manque un je-ne-sais-quoi. Tous les ingrédients sont pourtant réunis pour faire prendre la mayo. Le problème, c’est qu’on ne va pas au bout de la chose. C’est un peu du déja vu, on a une école, un peu de lutte des classes, un peu de combat pour la justice, un peu d’un fils qui manque de son père, un peu de surnaturel. Même si tout ça est lié, on ne voit pas trop où ça nous mène et le message n’est pas très clair pour moi. Dommage. J’attends néanmoins votre avis perso, je peux me tromper.
Pour info :
Galimard Jeunesse, collection Grand Format Littérature, 368 pages, 17,50€ chez votre libraire
Présentation ici.