Amis du jour, bonjour !
Il y a un ou deux ans, j’avais décidé de redécouvrir les grands classiques de la dystopie pour adolescents. Raison pour laquelle j’avais écouté la trilogie La Sélection, de Kiera Cass, et commandé sur Vinted les 3 tomes de Divergente. Une fois reçus, ils ont traîné, traîné, jusqu’à ce que nous proposions, dans le cadre du club de lecture, de lire des romans adaptés au cinéma. L’occasion, le larron, bibidi babidi bou, j’ai enchaîné les trois tomes (tant qu’à faire) et me voici pour vous parler de ma lecture.
Le Pitch :
Beatrice vit dans une société fractionnée en 5 groupes sociaux basés sur un trait de caractère prédominant, les factions : les Audacieux, les Fraternels, les Erudits, les Sincères, et les Altruistes. C’est dans cette dernière faction qu’elle a été élevée. Si le test qu’elle passe pour ses 16 ans la classifie comme divergente — ayant un potentiel pour appartenir à plusieurs castes — elle sait qu’elle devra le cacher au risque de devenir une paria. Lorsque le choix se présente, c’est aux Audacieux qu’elle décide d’appartenir, mettant sa vie en danger dans un entraînement dont la seul issue et le podium ou la mort…
Mon avis :
Je connaissais Divergente à travers les films tirés de la trilogie. Ceci dit, on le sait, les romans sont toujours beaucoup plus poussés que leurs adaptations, d’aucuns diraient « bien meilleurs ». C’est effectivement le cas ici. Riche en rebondissements, en action, mais aussi en analyses sociétales, c’est une trilogie qui aborde le sujet de la nature humaine. Il est question de notre propension à suivre des protocoles établis, à refuser tout type de contrôle sur notre libre arbitre, ou au contraire à l’accepter. C’est aussi une réflexion sur la différence entre l’altruisme, l’entraide et la conscience de l’individualité de chacun. C’est l’histoire d’une humanité qui a cru pouvoir se décharger de la culpabilité de ce qu’elle était devenue. Outre ces quelques prémices d’anthropologie, on assiste à l’éclosion d’un esprit critique, à la remise en cause de faits établis arbitrairement, de valeurs excessives.
Pour ne pas m’étendre sur le style, je dirais qu’il est très simple. Il est absolument certain que Veronica Roth n’a pas cherché à m’éblouir par sa maîtrise de la langue. Mais vous savez quoi ? C’est un roman d’action, ça passe. En revanche, j’ai trouvé quelques longueurs aux tomes 2 et 3. Dans la thématique, chaque tome est très bien découpé. C’est une histoire qui se raconte en trois phases. Trois phases, trois romans (oui, bon, quatre avec l’histoire racontée par Quatre). Mais le tome 2 est fait de beaucoup d’aller-retours dans la ville, de piège, de sauvetages in extremis (ce qui a rendu mon résumé divulgachant à Victoria laborieux). Et le tome 3 ressasse le besoin de vengeance et de justice sociale… bon, on a un peu compris. Je salue en revanche le parti pris culotté de la fin, peu habituel dans un roman destiné à la jeunesse. C’est une conclusion logique et impactante. Bref, je suis ravie de pouvoir aujourd’hui proclamer que oui, Divergente, c’est bien, mais que Hunger Games, c’est mieux. Plus sérieusement, j’en recommande la lecture aux amoureux de dystopies, c’est un chouette détour à s’offrir.
Pour info :
trad. de Anne Delcourt
Grand format : éditions Nathan
Tome 1 : 488 pages, 2011
Tome 2 : 460 pages, 2012
Tome 3 : 464 pages, 2014
Poche : PKJ
Tome 1 : 504 pages, 2017
Tome 2 : 528 pages, 2017
Tome 3 : 528 pages, 2017




