Publié dans Madame Je-Sais-Tout, Sors ta science

Sors ta science #15

Ami du jour, bonjour !

Me voici me voilà, de retour du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil. Mon week-end fut mouvementé : non content d’avoir dépensé une certaine somme en bouquins, la fourrière a embarqué notre voiture. Obligés de poser un jour (lundi) parce que la fourrière est fermée le week-end et que j’ai 4 heures de route pour rentrer. Bref, on a récupéré la voiture, non sans avoir été délestés de 130 balles, et on attend l’amende. En attendant, je suis bien contente de retrouver mon poste et mes collègues (et c’est déjà pas mal).

Aujourd’hui, on va causer d’une expression que je n’avais jamais vraiment comprise avant de tomber sur le compte Instagram Sors de ta caverne. Johara m’a gentiment donné l’autorisation de reprendre son post, parce que, franchement… voilà. En gros, j’ai envie de lui piquer toutes ses publications (si tu vas sur son compte, tu comprendras pourquoi). Je t’ai donné l’adresse, mais interdiction de me laisser tomber hein !

Bref, aujourd’hui, on va savoir pourquoi on voit midi à notre porte.

Tu la connais la copine/sœur/maman/tata/boss (raye la mention inutile) qui n’est pas trop d’accord avec ton propos et te sort d’un air pincé : « chacun voit midi à sa porte ». Tu vois que de son côté, c’est pas vraiment top top. Mais c’est quoi cette foutue histoire de porte et de midi ?

Tu le sais, ni Charlemagne ni Louis XIV n’avaient de Swatch au poignet. Pas possible, l’heure se mesurait à l’époque avec un cadran solaire, placé en général devant la porte des habitations. Sauf que c’est pas l’instrument le plus précis du monde, et qu’entre mon midi et celui de mon voisin, bah c’est pas exactement la même chose. Tu vois midi à ta porte, ça veut dire que c’est ta façon de voir les choses, ton point de vue. (J’entends d’ici le « aaaaaaaaah »).

J’en ai entendus qui disaient : chacun voit 13h à sa porte. Ca marche avec toutes les heures cela dit. Sauf peut-être la nuit… bref, le voile est levé, je peux enfin, moi aussi, prendre cet air contrit, pincer mes lèvres et murmurer dans une hypocrite envie d’éviter le conflit : « oui, enfin, chacun voit midi à sa porte ».

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Publié dans Albums, Bouquinade

Les Collectionneurs (Adrien Parlange / Guillaume Chaudrat)

Amis du jour, bonjour !

Comme ce jeudi a pour moi un parfum de week-end, je prends quelques délicieuses secondes, fenêtre ouverte, et je laisse entrer parfums et rayons printaniers. Et pour assaisonner la légèreté ambiante, un album tout doux, écrit et illustré d’une main de maître.

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Sarakontkoi ?
Notre collectionneur collectionne toutes les flèches qui pointent vers la droite. Il a des flèches de toutes sortes. Du panneau de signalisation à la coupure de journal, il n’en a jamais assez. Son voisin, lui, collectionne toutes les flèches qui pointent vers la gauche. Ils ne s’apprécient guère. Mais une flèche un peu particulière risque de les faire changer d’avis.

Tenpenskoi ?
Quelle merveilleuse histoire de perspective ! Je dois avouer que lorsque nous l’avons vu avec Chéri sur le salon de Montreuil en 2016, je suis tombée sous le charme. Le dessin à la plume, délicat et précis, les dorures délicates, l’écriture manuelle un peu décalée… Le texte, simple, farceur et facétieux nous propose de changer de perspective et de voir les choses sous un autre angle ; l’histoire pousse le jeune lecteur à manipuler le livre. Le tout vous laisse sur la langue comme un délicieux goût de pastèque en plein été.

Petits et grands vont adorer !

« Ils prirent l’habitude de se retrouver chaque dimanche à 15h15 précises (horaire fixé par le collectionneur). Commençait alors l’inventaire détaillé de toutes les familles de flèches qu’ils affectionnaient : les autoritaires, les spontanées, les discrètes, les indécises… »

Pour info :
Albin Michel Jeunesse, collection Trapèze, 32 pages, 14,90€

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