Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

La Passe-Miroir (Christelle Dabos)

Ami du jour, bonjour !

Je te l’ai dit hier, j’ai terminé les 4 tomes des aventures d’Ophélie. Je n’ai pas pu poster hier, par manque de temps, mais aussi parce que c’est très difficile pour moi d’écrire quelque chose de cohérent à chaud. Dire au-revoir à un tel univers, c’est déchirant…

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Sarakontkoi ?
Si tu l’as pas déjà lu, je mets là un lien vers la chronique du tome 1, que j’avais publiée à sa sortie. Et je te ressors le même résumé, parce qu’en fait, il était pas dégueu (main sur l’épaule).
Un monde, que l’on suppose être le nôtre, a explosé en plusieurs morceaux, appelés des Arches. Sur chaque Arche, un esprit de famille, sorte de Dieu immortel et vestige de l’ancien monde, règne en maître sur les habitants. Ophélie, jeune fille frêle et effacée, s’occupe tranquillement de son musée sur Anima. Sa spécialité ? Lire les objets, c’est à dire voir le passé de leur ancien propriétaire. Du jour au lendemain, elle se retrouve fiancée à un haut dignitaire d’une Arche hostile et glaciale, le Pôle. Elle devra y suivre son fiancé dans le flot perpétuel des complots de cour. Mais elle découvrira qu’elle n’a pas été choisie au hasard…

Tenpenskoi ?
Je vous le disais hier, je pense que parmi les écrivains, il existe des conteurs, des passeurs d’histoires qui savent fédérer leur lectorat autour de leurs œuvres. Christelle Dabos est de ceux-là. Non seulement elle a su s’affranchir des clichés d’un genre surexploité en littérature aujourd’hui, mais en plus, elle le fait avec une apparente simplicité. Lire ces 4 romans m’a fait le même effet que quand je regarde un ballet classique : la meuf doit se tuer les pieds, tirer sur ses muscles, s’essouffler, mais toi, tout ce que tu vois, c’est qu’elle a l’air de peser que dalle et d’être en caoutchouc. Et c’est d’une grâce… !

Cette lecture m’a retourné les entrailles, parce qu’en plus de me raconter une histoire, Christelle Dabos m’a parlé. Ses personnages, dans leurs certitudes, leur imperfection, leurs peurs et leurs échecs m’on touchée en plein cœur. Ophélie, Thorn, Bérénilde, Archibald, tous grandissent, évoluent, sont mis face à leurs choix, à leur miroir. La complexité évolue également au fil des romans. Mais il est important de se laisser porter et de faire confiance à l’auteure.

C’est l’histoire d’une erreur commise pour un idéal, d’un combat pour la liberté — individuelle et commune. C’est bourré de réflexions, d’aventures, ce n’est jamais long, c’est toujours juste. J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai tremblé. C’est de ces sagas qui laissent leur empreinte sur toute une génération de lecteurs. J’ai tourné la dernière page du dernier roman, et je n’ai qu’une envie, le faire vivre encore et encore en le mettant entre toutes les mains.

Pour info : 
GRAND FORMAT
Les Fiancés de l’hiver, Gallimard Jeunesse, 528 pages, 18€
Les Disparus du Clair de Lune, Gallimard Jeunesse, 560 pages, 18€
La Mémoire de Babel, Gallimard Jeunesse, 496 pages, 18€
La Tempête des Echos, Gallimard Jeunesse, 576 pages, 19,90€

FORMAT POCHE
Les Fiancés de l’hiver, Gallimard Jeunesse, collection Pôle fiction, 608 pages, 8,65€
Les Disparus du Clair de Lune, Gallimard Jeunesse, collection Pôle fiction, 704 pages, 8,65€
La Mémoire de Babel, Gallimard Jeunesse, collection Pôle fiction, 576 pages, 8,65€

Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

La passe-miroir, livre 1 : Les fiancés de l’hiver (Christelle Dabos)

Amis lecteurs / blogeurs, bonsoir !

Les jours raccourcissent, il fait de plus en plus froid. Avant même l’orgie de bonbons d’Halloween, on reçoit déjà les catalogues de Noël. Alors, la seule chose dont on ait vraiment envie en ce moment, c’est de se caler devant un feu de cheminée avec un bon bouquin. Bon, d’accord, je parle surtout pour moi. Mais croyez-moi, ce bon feu de cheminée, vous l’apprécierez d’autant plus avec le bouquin qui arrive ! (Vous avez vu ce titre ?)

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Sarakontkoi ?
Un monde, que l’on suppose être le nôtre, a explosé en plusieurs morceaux, appelés des Arches. Sur chaque Arche, un esprit de famille, sorte de Dieu immortel et vestige de l’ancien monde, règne en maître sur les habitants. Ophélie, jeune fille frêle et effacée, s’occupe tranquillement de son musée sur Anima. Sa spécialité ? Lire les objets, c’est à dire voir le passé de leur ancien propriétaire. Du jour au lendemain, elle se retrouve fiancée à un haut dignitaire d’une Arche hostile et glaciale, le Pôle. Elle devra y suivre son fiancé dans le flot perpétuel des complots de cour. Mais elle découvrira qu’elle n’a pas été choisie au hasard…

Tenpenskoi ?
Lauréat du prix du premier roman Gallimard Jeunesse, quelle aubaine ! Finaliste du choix du jury, choix final du public, c’est donc le premier tome d’une (probable) quadrilogie que vous avez dans les mains. J’avoue que j’étais sceptique au départ : encore une série ? Encore de la fantasy ? Encore des histoire d’amour prémâchées ? Sceptique quant au titre. Mais aussi à l’histoire. Tous ces trucs d’uchronie futuriste un peu fantasy, ça devient d’un banal… Et puis, en fait, vous vous retrouvez avec des personnages bien plus profonds qu’il ne semblent l’être, des complots plus sombres, plus compliqués que ne le laisse présager le synopsis.

Au final, on tient dans ce tome (et quel tome ! plus de 500 pages) : une intrigue bien ficelée, des personnages atypiques, une conspiration, et un univers extrêmement plausible, avec ce quelque chose de familier, mais de totalement nouveau aussi ! Tout ça emballé dans un style léger et très simple, de ceux qui portent, sans qu’on en voie réellement les mots, les plus grandes histoires. Mais c’est que ça laisse présager de très longues heures de plaisir à dévorer les tomes suivants ! À lire !

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Grand format littérature, 528 pages, 18€ chez votre libraire !