Publié dans Albums, Bouquinade

Esther Andersen (Timothée de Fombelle / Irene Bonacina)

Ami du jour, bonjour !

Une nouvelle lecture de l’été, pour petits et grands, où j’ai le plaisir de redécouvrir Timothée de Fombelle dans un album qui a fait boum boum dans mon petit cœur (je rappelle que j’avais émis un avis réservé sur Capitaine Rosalie).

Sarakontkoi ?
Le lecteur fait la connaissance d’un jeune garçon, pas tout à fait adolescent, qui, tous les ans, passe les vacances d’été chez son oncle, vieux bricoleur excentrique. Chaque été, il enfourche son vélo et part explorer les alentours de la maison, perdue dans la campagne. Jusqu’à ce qu’il découvre la mer. Et avec elle, Esther Andersen.

Tenpenskoi ?
Un pur moment de poésie, un instant de grâce suspendu dans le temps. Plonger dans cet album, c’est comme fouiller dans la vieille malle de papy, y découvrir de petits trésors précieux, sans âge et sans prix. Le texte est empreint de nostalgie, d’un brin de mélancolie et de cette poésie chantante qui caractérise les textes de Timothée de Fombelle.

Les aquarelles de Irene Bonacina ne sont pas en reste ! Tantôt fourmillantes de détails (tu te souviens, la malle de papy, toussa toussa), tantôt calmes et paisibles, elles nous bercent tout au long de notre lecture. Beaucoup on évoqué la ressemblance avec le trait de Sempé, et c’est très vrai. Comme chez Sempé, on sent ce parfum d’enfance, ce regard tendre sur des frimousses curieuses. Un délice. Bref, cette lecture a gonflé mon cœur et fait briller dans mes yeux l’étincelle de l’innocence et des premières amours.

Pour info :
éditions Gallimard Jeunesse, 72 pages, 24.90€

Publié dans Le mot du jour, Madame Je-Sais-Tout

Le mot du jour : c’est cadeau ! #5

Ami du jour, bonjour !

Tu connais la chanson, le vendredi, c’est le billet de la flemme. Alors je te propose de sortir ton chandail, ta jupe plissée et tes souliers vernis, parce qu’on va (enfin, Biba l’a fait pour nous, j’ai juste pompé) remonter le temps, à la recherche de mots oubliés dont on pourrait subtilement saupoudrer nos interventions… c’est drôle, ça ne mange pas de pain, et au moins, ça te donne un certain style !

1/Acagner
Poursuivre quelqu’un en l’injuriant, comme un chien qui aboie après quelqu’un
Mise en situation : « Arrête de m’acagner de la sorte ! »

2/Une remembrance
Un souvenir
Mise en situation : « Ce mec a une très belle remembrance… »

3/S’ébaudir
S’étonner grandement
Mise en situation : « Je suis grave ébaudie »

4/ Rioter
Rire un peu, avec dédain.
Mise en situation : « Tu te crois fort, laisse-moi riote, ah ah ah. » (<= d’une petite voix perchée de Marie-Chantal)

5/Emberlucoter
Séduire en ayant recours à la ruse
Mise en situation : « Fais, gaffe copine, t’es en train de te faire emberlucoter par ce Dom Juan ! »

6/Jaculatoire
Mouvement intérieur qui se caractérise par un jaillissement ardent… comme un geyser par exemple.
Mise en situation : « Ta répartie est jaculatoire ! »

7/Postéromanie
Envie forte d’avoir des descendants (<= genre, mon cas en ce moment)
Mise en situation : « Allons assouvir notre postéromanie. »

8/ Croustiller
Manger léger
Mise en situation : « Après cette truffade, il nous faudra croustiller ! »

9/ Contre-aimer
Aimer en retour
Mise en situation : « Je te contre-aime »

10/ Margoullis
Embarras
Mise en situation : « Tu m’as mis dans un de ces margouillis ! »

11/ Muche
Jeune homme trop poli, dont on ne peut se débarrasser
Mise en situation : « Laisse tomber, ça n’avancera pas avec ce mec, c’est trop un muche. »

12/ S’acagnarder
Paresser, rester oisif
Mise en situation : « Junior ! Arrête de t’acagnarder, maintenant et range ta chambre »

Voilà ! Perso, je vais terminer ma journée de travail, rentrer chez moi, et essayer de terminer tous les livres que j’ai entammés. Oui, parce que, accessoirement, je pourrais te parler un peu plus bouquin, si seulement je ne commençais pas mes séries par le tome 2, ou pire, le 3 ! C’était trop mainstream pour vous de mettre l’ordre de parution quelque part dans le bouquin, ou, je sais pas… SUR LA COUV ! Après, j’ai cette désagréable sensation de rien comprendre en lisant !

Et là, tu te dis : « mais elle aurait simplement pu regarder sur Internet ? » Eh bien, cher lecteur, imagine-toi, si j’avais été dans ma campagne profonde sans Internet, sans rien, et que rien n’était indiqué dans le bouquin ? Alors arrête de faire le malin ! Si je dois aller chercher dans les mentions légales ou l’ours les dates de parution chaque fois que je veux lire un bouquin, on n’est pas sortis de la berge ! C’est un monde tout de même…

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Publié dans Le mot du jour, Madame Je-Sais-Tout

Le mot du jour : Dorothée

 

Amis du jour, bonjour !

Enfin, le printemps arrive, et pire que ça, puisque l’été semble impatient de pousser la porte. Tout doux, bijou ! Moi je veux aussi les douces journées à 23°C, balayées d’une tiède bise printannière… est-ce trop demander ?

En attendant de voir si ces chaleurs estivales vont aider mes aromatiques à pousser, je vous propose de vous pencher sur un mot. Et pas n’importe lequel : un prénom. Alors génération 90, chope ton walkman, ta veste en jean, et on part du côté du Club…

Le mot du jour : Dorothée.

Ca te fait gentiment sourire, maman des 90’s ? Parce que, avoue-le, qu’est-ce que tu trouvais ça niais ! Et tu espères secrètement que tes petits-enfants vont faire bouffer du truc niais à leurs parents, pour que tu puisses rire un peu… sois patient, la vengeance est un plat qui se mange froid.

Revenons à Dorothée. Mignonne petite étymologie : Dorothée vient du grec doro, qui veut dire cadeau et theos, qui veut dire dieu (oui, comme dans athée = sans dieu, ou théologie, etc.). Dorothée est le cadeau des dieux. Le truc rigolo : tu savais que Dorothée avait un équivalent masculin ? Non, pas Dorotho, pas Dorothin… mais Théodore ! Même étymologie, mais dans l’autre sens !

Vas-y, tu peux le caser dans une conversation nostalgique sur la TV des années 90. Et après, tu me fais un petit retour en commentaire, sur WordPress ou sur la page Facebook !

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Publié dans Albums, Bouquinade

La première fois que je suis née (Vincent Cuvellier/Charles Dutertre)

Dois-je redire bonjour ? Disons que non, sinon, on est pas sortis de la berge !

Alors, une perle que j’ai dans ma manche depuis un bout de temps, depuis Gallimard Jeunesse en fait, mais que je n’ai jamais pris le temps de poster ici. Bah voilà, comme quoi les premières résolutions pour 2013 arrivent : poster un peu plus régulièrement. J’en profite pour faire un coucou à Nono,  ancienne collègue et grande copine, qui m’a conseillé en premier d’y jeter un œil.

lapremirefoisquejesuisne

 

Sarakontkoi ?
La vie est pleine de premières fois. Elles sont plus ou moins drôles, plus ou moins douloureuses, plus ou moins marquantes. Mais chaque pas qu’on fait est quelque part le premier. La première fois que l’on naît, que l’ont rit, que l’on tombe (amoureuse), que l’on joue d’un instrument, que l’on va à l’école, que l’on voyage. La première fois que l’on aime, que l’on fait des projets et qu’à son tour, on est témoin d’une première fois. La boucle est bouclée, de la naissance à la renaissance.

Tenpenskoi ?
Un texte touchant, extrêmement émouvant, qui nous rappelle que la vie est faite de premières fois, bonnes ou mauvaises. Vincent Cuvellier fait pour nous une liste arbitraire et presque universelle des premières fois qui ont jalonné notre vie. Il fait mouche et nous replonge avec une tendre nostalgie dans nos souvenirs d’enfance, mais aussi dans le début de notre vie d’adulte, de parent. Et boucle la boucle. Des souvenirs sur lesquels on peut tous coller nos propres expériences, que l’on peut partager avec notre tout jeune public, ou bien juste garder pour nous. Le tout porté par les illustrations de Charles Dutertre, d’une simplicité qui en dit plus que tous les chichis rose bonbon de Barbie. Ce livre ne vous laissera pas indifférents. À lire, et à partager !

Pour info :
Gallimard Jeunesse, collection Hors Série Giboulées, 104 pages, 14,75€ chez tous les bons libraires