Publié dans Bouquinade, Policier / Thriller

Le Fracas et le silence (Cory Anderson)

Ami du jour, bonjour !

Que le Dieu des bloggeurs me pardonne, je suis toujours sur les lectures de novembre, et en plus, une lecture commune avec ma copine Charlotte pour un roman qui nous disait bof-bof au départ, mais qui fut une réelle surprise pour moi.

Sarakontkoi ?
C’est l’hiver. Jack Dahl, 17 ans, retrouve sa mère pendue dans sa chambre. Lui qui n’avait déjà pas grand-chose doit à présent s’occuper de son petit frère, qu’il refuse de confier aux services sociaux. Son seul espoir : un sac plein d’argent que son escroc de père aurait planqué avant de finir en prison.
Ava a 17 ans. Fille d’un baron de la drogue, sa vie ne lui appartient pas. Fermée à tout lien social, elle s’ouvre pourtant à Jack, qu’elle ressent le besoin d’aider bien malgré elle. Mais Jack recherche le sac plein de billets que l’associé du père d’Ava lui a dérobé. Trois gamins, un but… survivre.

Tenpenskoi ?
J’ai adoré ! Bien malgré moi, puisque les romans super dramatiques qui écrasent leurs personnages sous des couches et des couches de misère, je trouve ça un peu chiant. Mais là, on a cette espèce de course à la survie, l’urgence de chaque instant, les plans foireux, et la neige. Toujours la neige, là, comme une protagoniste discrète mais omniprésente, celle qui colle, qui s’insinue partout. Mon conseil : à lire sous un plaid, les enfants !

J’ai adoré ces gamins paumés, qui ne peuvent compter que les uns sur les autres, qui prennent de mauvaises décisions (et tu le sais, toi, lecteur, que c’est pas malin ce qu’ils font). Cory Anderson te ballote, te tire à droite, puis à gauche, te fait croire tantôt que tout est perdu, tantôt qu’il y a un espoir. J’avoue, j’ai été touchée par la misère de Jack et de son frangin. Touchée aussi par la froideur d’Ava dont les certitudes et les barrières s’effondrent. Le style est froid, efficace, brutal. Comme la neige. Le roman est sorti à la fois chez Fleuve noir (adultes) et chez PKJ (ados), et je comprends. La violence dont fait parfois preuve le récit est digne d’un roman noir. Mais ce ne sont que des gamins. Deux éditeurs pour une histoire qui te bouffe les tripes, c’est une belle collaboration.

Pour info :
éditions PKJ, 400 pages, 18.90€
éditions Fleuve Noir, 400 pages, 18.90€
(Traduit de l’anglais par Claire-Marie Clévy)

Publié dans Bouquinade, Roman

L’Appel de la forêt (Jack London)

Ami du jour, bonjour !

Il y a quelques temps, nous sommes allés au cinéma, Chéri, mes parents et moi, pour se mater L’Appel de la forêt. J’étais pas franchement chaude parce que Jack London me fait un peu peur, je pensais que ça serait contemplatif… Mais l’amour de maman pour Harrison Ford l’a emporté. Ce que Mère veut… Et j’ai adoré le film en fait ! À tel point que je voulais presque adopter un chien, alors que je déteste les chiens ! Du coup, vu la taille du bouquin, je me suis dit « qu’à cela ne tienne, je vais me l’écouter, c’est pas bien long » (merci Audible).

appel_de_la_foret_london.jpg

Sarakontkoi ?
Buck est un chien de salon. Bien charpenté, aimé de ses maîtres, fier de sa position… or, dans le grand Nord, les chercheurs d’or paieraient cher pour un chien comme lui, assez fort pour tirer les lourds traîneaux dans la neige. Il se fait kidnapper (ou dognapper ?) et est embarqué malgré lui dans la plus grande aventure de sa vie ; de travail rude en maître violent, en passant par de paisibles marchands, Buck apprendra à renouer avec ses racines, avec son instinct, et entendra un appel qui vient du plus profond de lui. L’appel de la forêt.

Tenpenskoi ?
Je ne sais pas si avoir vu les images magnifiques du film y a fait (c’est probablement le cas), mais ce livre m’a fait l’effet un courant d’air revigorant. Je vous le disais dans un de mes derniers billets, en ce moment, j’aime ce qui me parle de grands espaces, de nature, d’instinct. Et là, on est pile poil dedans. London adopte le point de vue d’un animal, qui pense, réagit. Qui observe. On est sans arrêt en mouvement avec Buck, tantôt sur les routes enneigées du courrier, tantôt dans les forêts des cimes. Bref, on ne s’ennuie pas. J’ai d’ailleurs suggéré ce livre à un jeune collégien qui l’avait sur la liste que lui avait donnée sa prof. Lui qui n’aimait pas lire, il s’est laissé emporter, c’est dire !

L’édition que j’ai prise (la version audio d’Audible, qui proposait gratuitement des classiques sur une courte période) comporte également un épilogue de London, expliquant sa démarche. Il s’y défend face au président Roosevelt et John Burroughs, naturaliste de son état, qui l’accusent d’être un « maquilleur de la nature » prêtant aux animaux un instinct mais surtout une intelligence que Rossevelt et Burroughs nient. Toute sa réflexion sur le fait que les animaux raisonnent est extrêmement intéressante. C’est ce genre de considération, parmi beaucoup d’autres, qui a probablement mené à l’évolution du statut juridique, inscrit au Code Civil, que nous accordons depuis le 17 février 2015 à nos compagnons : l’animal est officiellement reconnu comme « un être vivant doué de sensibilité » et non plus comme un « bien meuble ». Du coup, quand on comprend la portée du roman, on y voit autre chose, et je pense le relire un jour avec le filtre de cette réflexion en tête. Bref, à lire, à relire, c’est court, c’est génial, ça cause de nos compagnons à poils… et allez voir le film, il vaut le coup !

Pour info :
Le livre de poche jeunesse, 192 pages, 4,95€

Publié dans Le mot du jour, Madame Je-Sais-Tout

Le mot du jour : nivéal

Ami du jour, bonjour !

Aujourd’hui, la chaleur est retombée (avec la moitié de l’océan Atlantique) sur mes montagnes auvergnates. J’ai vu mes collègues arriver trempées, claquant  des dents, et je me suis dit que causer fraîcheur pourrait nous faire le plus grand bien. Alors…

Le mot du jour : nivéal

Nan, je ne vais pas te causer crème hydratante, et pourtant, le nom des produits de beauté à la boîte métallique bleue n’a pas été choisi au hasard. Mais laisse-moi t’expliquer tout ça.

Nivéal, à la base, ça vient du latin nix/nivis, qui veut dire la neige (et par extension, il y a aussi la notion de blanc quelque part là-dessous, d’où la crème Nivea, qui donne cette idée de fraicheur, de légèreté et de beauté du flocon). On peut par exemple parler de fleur nivéale pour le perce-neige qui pousse… dans la neige, la petite warrior (merci Mr Obvious). Le terme englobe en fait tout ce qui fleurit ou ce qu’on trouve dans la neige.

Elsa, par exemple, pourrait être qualifiée de jeune fille nivéale, puisqu’elle n’est libérée-délivrée que dans son cher édredon de glace. On pourrait aussi la qualifier de personnage hiémal, qui appartient à l’hiver (donc plus une notion de saison que de neige réellement), et BIM, tu as deux mots en un aujourd’hui !

Bon, en attendant, on n’est encore qu’au mois d’août, et va falloir s’accrocher les cocos !

niveal.jpg

 

Publié dans Mon mot du jour

Mon mot du jour

Amis du jour, bonjour !

Nous attendons avec impatience le printemps, et pourtant, un ballet de légers flocons blancs est venu saupoudrer nos contrées auvergnates (et vos contrées aussi, peut-être), pour le plus grand plaisir des amoureux de la neige. Donc pas moi. Alors, ce matin, en glissant mes petits doigts boudinés dans mes gants, je me suis dit qu’il était important que je partage avec vous ce mot de mon invention.

mitoufle

Toi, lecteur, comment appelles-tu ce gant si utile, qui couvre tous tes doigts comme une moufle, aussi pratique pourtant qu’une mitaine lorsque tu essaies de décrocher ton portable à écran tactile, et qu’avec ton nez c’est quand même pas top ? Ce n’est pas une mitaine, ce n’est pas une moufle. Et je ne peux dire « gant » lorsque je demande à Chéri de me les passer parce qu’il me tendrais ma paire de gants à 5 doigts complets. Et bien moi, je baptise donc ces petites choses…

Mon mot du jour : les mitoufles (mi-mitaines, mi-moufles)

Variation pour celles qui ont les doigts entiers (ça existe) : des goufles, mi-gants, mi-moufles.

 

Faites passer 😉