Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Monsters of Verity, T1 : This savage song (V. E. Schwab)

Ami du jour, bonjour !

Si tu suis un peu le blog, mon amour pour le roman La Vie invisible d’Addie Larue ne t’a pas échappé. Est ressortie de ma lecture une certaine curiosité pour les autres textes de l’autrice que je vois souvent passer sur les réseaux… Par conséquent, lorsque je suis fortuitement tombée sur son dernier roman sur NetGalley, j’ai sauté dessus.

Sarakontkoi ?
Une catastrophe a bouleversé le monde. Depuis, chaque crime donne naissance à un monstre. Les monstres sont divisés en trois catégories : les Corsais et les Malchais s’apparentent à des goules et à des vampires, les Sunais, plus rares, s’emparent de l’âme de leurs victimes par la musique. V-City, la capitale de Verity, est coupée en deux. Au nord, Callum Harker monnaye la sécurité des citoyens, au sud, Henry Flynn combat le mal par le mal en utilisant trois Sunais, qu’il élève comme ses enfants, pour éliminer la menace des monstres. Lorsque Flynn envoie son plus jeune « fils », August, espionner Kate, la fille de Harker, il est loin de s’imaginer que les rouages d’un complot mortel se mettent en marche…

Tenpenskoi ?
Le rythme est très saccadé. Parsemé de passages carrément haletants, le roman sait pourtant ralentir, se poser, et nous raconter. J’ai lu le roman avec Marilyn, qui apprécie de devoir pêcher les révélations au fur et à mesure du récit. Je dois dire que le début, très énigmatique, m’a pour ma part laissée perplexe. L’intrigue ne se dévoile que par touches, tantôt des souvenirs, tantôt des réflexions, et on ne commence à appréhender l’étendue du merdier que vers le milieu du livre. La deuxième moitié est d’ailleurs plus centrée sur l’action, sur la fuite.

Au-delà de ça, j’ai trouvé mon compte dans la dualité des personnages (le roman est à deux voix, celle d’August et celle de Kate). Le roman explore la nature profonde de l’être, la réelle question étant : qu’est-ce qu’un monstre ? August, torturé par sa nature de Sunai, de monstre, n’a de cesse de refouler ce qu’il est, parce qu’il n’aspire qu’à être humain. Les humains, eux, ne questionnent jamais leur nature, blâmant les monstres qu’ils créent pourtant eux-mêmes par leurs actes.

Le style fluide et la maîtrise du texte et des personnages rendent la lecture extrêmement agréable. Il s’agit d’un tome 1 qui, même s’il ne m’a pas touchée autant qu’Addie Larue, soulève d’intéressantes thématiques (visiblement chères à l’autrice) et tire assez bien son épingle du jeu. Une lecture que je conseille pour ceux qui cherchent peut-être autre chose qu’un page turner… La suite vient de sortir début février.

Pour info :
éditions Lumen, trad. de l’anglais par Sarah Dali, 400 pages, 17€

Publié dans Madame Je-Sais-Tout, Sors ta science

Sors ta science #15

Ami du jour, bonjour !

Me voici me voilà, de retour du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil. Mon week-end fut mouvementé : non content d’avoir dépensé une certaine somme en bouquins, la fourrière a embarqué notre voiture. Obligés de poser un jour (lundi) parce que la fourrière est fermée le week-end et que j’ai 4 heures de route pour rentrer. Bref, on a récupéré la voiture, non sans avoir été délestés de 130 balles, et on attend l’amende. En attendant, je suis bien contente de retrouver mon poste et mes collègues (et c’est déjà pas mal).

Aujourd’hui, on va causer d’une expression que je n’avais jamais vraiment comprise avant de tomber sur le compte Instagram Sors de ta caverne. Johara m’a gentiment donné l’autorisation de reprendre son post, parce que, franchement… voilà. En gros, j’ai envie de lui piquer toutes ses publications (si tu vas sur son compte, tu comprendras pourquoi). Je t’ai donné l’adresse, mais interdiction de me laisser tomber hein !

Bref, aujourd’hui, on va savoir pourquoi on voit midi à notre porte.

Tu la connais la copine/sœur/maman/tata/boss (raye la mention inutile) qui n’est pas trop d’accord avec ton propos et te sort d’un air pincé : « chacun voit midi à sa porte ». Tu vois que de son côté, c’est pas vraiment top top. Mais c’est quoi cette foutue histoire de porte et de midi ?

Tu le sais, ni Charlemagne ni Louis XIV n’avaient de Swatch au poignet. Pas possible, l’heure se mesurait à l’époque avec un cadran solaire, placé en général devant la porte des habitations. Sauf que c’est pas l’instrument le plus précis du monde, et qu’entre mon midi et celui de mon voisin, bah c’est pas exactement la même chose. Tu vois midi à ta porte, ça veut dire que c’est ta façon de voir les choses, ton point de vue. (J’entends d’ici le « aaaaaaaaah »).

J’en ai entendus qui disaient : chacun voit 13h à sa porte. Ca marche avec toutes les heures cela dit. Sauf peut-être la nuit… bref, le voile est levé, je peux enfin, moi aussi, prendre cet air contrit, pincer mes lèvres et murmurer dans une hypocrite envie d’éviter le conflit : « oui, enfin, chacun voit midi à sa porte ».

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