Amis du jour, bonjour !
Sous mon ciel de Paris gris-souris, j’ai un peu de mal à avancer dans mes lectures. L’Alice de Carroll refermé, je me suis jetée dans un petit Malzieu… qui a fini d’assombrir le ciel de mes journées… mais ça, c’est pour plus tard. Et une première sur ce blog, parce que pour une fois, c’est à ma maman que je dois cette lecture, et à son enthousiasme après la lecture du premier tome.
Sarakontkoi ?
Alice est une petite fille fantasque, rêveuse. Elle se parle à elle-même, se réprimende, et possède une logique à toute épreuve… une logique qui lui est bien propre. Lorsque, en promenade dans un parc, elle suit un lapin blanc étrangement vêtu, elle se retrouve dans un monde totalement farfelu où notre logique d’adulte n’a plus cours…
Dans De l’autre côté du miroir, Alice traverse le miroire de son salon et se retrouve au pays du Miroir. Dans cet autre salon, qui ressemble étrangement au sien, elle rencontre la reine blanche et la reine rouge. Alice aussi veut devenir reine. Mais pour ce faire, elle doit d’abord traverser l’échiquier géant qu’est le pays. De rencontre en rencontre, Alice se perd, se retrouve, et approche de son but. Jusqu’à l’apothéose finale.
Tenpenskoi ?
Cette version-là contient les deux titres de Carroll, Alice au Pays des merveilles et De l’autre côté du miroir. Je sais ce que vous vous dites : on ne chronique pas du Carroll. Carroll est au-delà du stade de la critique. Les études qui ont été faites sur lui dépassent bien souvent le niveau universitaire. Mais laissez-moi tout de même vous donner un avis personnel.
J’ai préféré le premier tome au second. Parce qu’il était plus léger, moins déboussolant, et que même un adulte, avec un reste de folie enfantine en tête, pouvait suivre Carroll. Alors, peut-être que trop de Carroll tue le Carroll, mais ces personnages fantasques, ces dialogues sens dessus-dessous m’ont fatiguée dans le second livre. Alice demeure tout de même une enfant délicieuse dont j’ai beaucoup apprécié la logique et la vision très personnelle des choses. Je trouve cependant, et c’est fort dommage pour nous, lecteurs étrangers, que la traduction abîme le texte et l’esprit facetieux de Carroll. Ses jeux de mots, malgré les efforts exceptionnels du traducteurs, ne sont expliqués qu’en notes de fin de livre. Pas terrible. C’est comme si on vous racontait une blague que vous ne comprendriez pas. Quand on vous l’explique, ça a tout de suite moins d’impact. Un bon point pour la préface de Jean Gattégno, spécialiste de Lewis Carroll, qui nous éclaire beaucoup sur l’univers onirique de l’auteur et les circonstances de son écriture.
Pour info :
Gallimard, collection Folio, 374 pages, 8,10 € chez votre libraire
