Amis du jour, rebonjour !
Bon, visiblement, la Pensée qui panse suffit à peine à calmer ma trépignante collègue, au point qu’elle me donne elle-même un mot du jour, histoire de.
Fred, du coup, c’est toi Jules aujourd’hui, donc je te rends ce qui est à César. L’info du jour, amis étaleurs de confiture, concerne une expression dont nous usons et abusons sans même nous préoccuper de la réponse qu’elle suscite : comment allez-vous ?
Bon, de nos jours, on fait plus dans le flegmatique « ça va ? » (et non SA va, on ne le dira jamais assez). Mais savez-vous bien ce que vous demandez à votre interlocuteur ?
Pour le savoir, nous devons remonter à la fin du Moyen-Âge, disons début Renaissance. À l’époque, la médecine « premiers soins » — dispensée au plus grand nombre — consistait pour le médecin à demander au patient comment étaient ses selles (son caca quoi) et ses urines. Selon la consistance, la couleur et l’odeur, il pouvait alors faire un premier diagnostique. La question communément posée alors par ledit médecin était la suivante : « comment allez-vous ? » sous entendu « comment allez-vous à la selle ? »
Du caca à votre humeur du matin, il n’y a qu’un pas. Donc ce fameux « comment allez-vous ? » est devenu notre façon de nous informer de l’état de santé physique et mentale de notre interlocuteur. La flemme aidant, l’expression est devenue « ça va ? » mais ne perd pas son sens premier.
Donc, moi qui déteste demander aux gens si ça va (parce que, avouons-le, on se fout tous un peu de la réponse), je me dis que nous pourrions trouver une autre façon de nous assurer du bien-être de nos collègues…
Sur ce… portez-vous bien !
PS : je vous conseille l’excellent article de l’Encyclopédie Incomplète, très drôle de surcroît.
