Ce bouquin, j’ai dû le lire en octobre dernier, et je ne sais pas pourquoi, j’étais certaine de l’avoir déjà chroniqué. Une lecture-boulot pour le salon de Francfort, pas désagréable cela dit…

Magnus est un jeune garçon un peu particulier : jeune homme de 14 ans pas très courageux mais assez imposant, fils du richissime Richard Million (qui ignore totalement son propre fils depuis la mort de sa femme), il a bien du mal à se tenir éveillé. Pas qu’il soit paresseux, mais à la moindre émotion forte, il est pris… de crises de narcolepsie ! Et c’est un peu embêtant, surtout lorsqu’un gaz vert apparaît subitement dans la ville et donne vie aux pires cauchemars des dormeurs. Magnus, puni pour avoir semé le trouble, se retrouve consigné dans le dortoir qui abrite les brutes de l’école. Malgré lui, il va se retrouver mêlé à une lutte pour le pouvoir, ainsi qu’à une rébellion pour l’égalité… et découvrir qui était vraiment sa mère.
Le jeune Magnus est un personnage haut en couleur, carrément décalé. Courageux malgré lui, un peu dégingandé, fier comme pas deux, il pourrait être attachant. Son garde du corps improvisé, Mimsy Pocket, menue et vive, pourrait nous faire penser à une petite fée agaçante dont le bourdonnement des ailes tape sur les nerfs. Le complot est bien monté. Mais alors quoi ?
Un roman bien sympa, même s’il manque un je-ne-sais-quoi. Tous les ingrédients sont pourtant réunis pour faire prendre la mayo. Le problème, c’est qu’on ne va pas au bout de la chose. C’est un peu du déja vu, on a une école, un peu de lutte des classes, un peu de combat pour la justice, un peu d’un fils qui manque de son père, un peu de surnaturel. Même si tout ça est lié, on ne voit pas trop où ça nous mène et le message n’est pas très clair pour moi. Dommage. J’attends néanmoins votre avis perso, je peux me tromper.
Pour info :
Galimard Jeunesse, collection Grand Format Littérature, 368 pages, 17,50€ chez votre libraire
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