Ami du jour, bonjour !
Tu as peut-être vu passer le petit trésor dont je vais te parler sur Insta hier, auquel cas tu as peut-être eu le temps de jeter un œil sur Google (ou Ecosia) pour te renseigner, et de courir chez ton libraire pour l’acheter. Et ça, c’est trop cool. Sinon, bah tu vas avoir un petit aperçu ici.

Sarakontkoi ?
L’auteure/compositrice/interprète GiedRé évoque son enfance et celle de sa maman dans les années 80-90 en Lituanie (pays l’ex-URSS, à l’époque sous régime communiste). Elle raconte les tickets de rationnement, la guerre, l’espionnage, mais aussi le partage, l’entraide et la communauté.
Tenpenskoi ?
Je n’ai pas pu m’empêcher de me dire, au fil de ma lecture, que c’était le genre d’ouvrage qu’on devrait inclure dans les programmes d’Histoire. Avant de parler de dates, de traités. Avant de parler géopolitique et courant philosophique. Juste pour donner un contexte à tout ce bazar. Laisser quelqu’un qui nous raconte objectivement, sans nous dire que c’était bien ou mal, nous expliquer ce qu’il a vécu, sans en faire des tartines sur des romans de 1500 pages. Parce qu’ici, on différencie l’idéologie du régime communiste, et le comportement des hommes, femmes et enfants qui vivaient sous ce régime. Ca, c’est ma première impression.
Les textes sont très simples, avec cet air enfantin propre à GiedRé, qui se contente de raconter ses souvenirs, la manière dont ELLE a vécu les choses, sans ces œillères très occidentales et libérales qu’on nous impose souvent. Sans non plus glorifier le Régime. La peur n’est que de la peur, le jeu n’est qu’un jeu. C’est simple, c’est drôle, c’est émouvant. J’ai beaucoup aimé le post-scriptum, cette anecdote qui oppose le vécu de l’enfant à celui de l’adulte.
Un mot sur le dessin, entièrement réalisé — ainsi que le lettrage — au crayon de couleur (mes préférés). C’est doux, c’est tendre, c’est coloré, ça a la saveur de l’enfance. L’image, comme le texte, n’en dit ni trop, ni pas assez, juste ce qu’il faut. En bref, c’est bien dosé, c’est bien écrit, c’est très beau et ça t’oblige à adopter un autre point de vue. À mettre donc entre toutes les mains !
Un petit aperçu ?
Pour info :
éditions Delcourt, collection Une case en moins, 112 pages, 15,95€