Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Les Puissants (Vic James)

Ami du jour, bonjour !

Voilà, c’est l’histoire d’une fille qui te parle d’une trilogie trop géniale, qui a contacté l’autrice et tout et tout, et qui n’écrit pas son billet. 50% de procrastination, 50% de « il est tellement bien que je n’ai aucune idée de comment lui rendre justice ». Bah, un coup de pied aux fesse ma fille, et en selle !

Sarakontkoi ?
Dans un monde où une partie de l’humanité est dotée du Don tandis qu’une grande majorité n’en dispose pas, l’Angleterre est devenue une oligarchie gouvernée par ces Puissants, appelés Égaux, qui font montre d’habiletés mentales particulières. L’économie du pays repose sur les « roturiers » qui doivent donner 10 ans de leur vie en esclavage. Abigail (18 ans) pense avoir trouvé pour sa famille — son frère Luke (16 ans), sa petite sœur Daisy (10 ans) et ses parents — la solution idéale. Pour ne pas être séparés les uns des autres, et échapper aux villes industrielles, elle a proposé leurs services à une famille d’Égaux, les Jardine. Mais rien ne passe comme elle le souhaite : Luke est envoyé à Milmoor, une ville industrielle où la révolte gronde…

Tenpenskoi ?
Au départ, je me suis dit « oui, pourquoi pas ». J’étais passée devant un certain nombre de fois en rangeant mon rayon de littérature grand format, j’étais intriguée et franchement à la recherche d’un page turner. Ayant une pile à lire conséquente, je me suis tournée vers Audible… et j’ai dévoré la trilogie complète en moins de 2 semaines. C’est dire !

C’est inattendu. Chaque décision, chaque couloir, chaque recoin peut être fatal. Et c’est ce qui rend le récit si addictif ! Vic James semble n’avoir aucune pitié pour ses pauvres personnages, et le nombre de morts augmente à chaque tome. Si Game of Thrones fut douloureux pour toi, alors que 10 personnages sur 50 meurent, imagine quand le récit n’en compte que 10. Le ratio n’est pas le même.

Les réflexions politique, sociale et morale sont extrêmement poussées, et j’avoue avoir posé, à la fin de ma lecture, un regard dégoûté sur le monde qui m’entoure tant le roman y fait échos. J’ai eu beaucoup de tendresse pour certains protagonistes, j’en ai haï quelques uns, et j’ai été trahie par d’autres. Chaque trahison m’a fait plus mal que la précédente. Préparez-vous à ne vous attendre à rien, à être menés en bateau, et à poser sur la politique actuelle un regard plus qu’acerbe. La révolte gronde, amis lecteurs. Quelle sera votre place ?

Pour info :
T1, Esclaves : éditions Nathan, 440 pages, 17.95€
T2, Égaux : éditions Nathan, 484 pages, 17.95€
T3, Libres : éditions Nathan, 512 pages, 17.95€