Publié dans Albums, Bouquinade

Les Couleurs de Cassandre (Mélodie Fiorucci)

Ami du jour, bonjour !

Voilà un moment qu’on n’avait pas causé lecture, toi et moi ! Pour le coup, je reviens avec des albums (ceux-là même que je t’ai promis il y a quelques temps). Une fois n’est pas coutume, je vais te parler d’un album auto-édité dispo sur le service POD (impression à la demande) d’Amazon. Le livre en lui-même, je l’ai découvert via le compte Instagram de son autrice avant même qu’elle le publie, parce que j’adorais ses dessins. Et BAM, ça a fait des Chocapic !

cassandre.jpg

Sarakontkoi ?
Cassandre vit dans un monde maudit, condamné à vivre sans couleurs, et sans bonheur. Un jour, elle rencontre un animal tout coloré et parce qu’elle s’est montrée sage et généreuse, il la récompense en lui donnant une de ses jolies plumes. Un premier geste qui pourrait sauver ce monde tout gris.

Tenpenskoi ?
Honnêtement, rien que grâce aux dessins de Mélodie m’avaient conquise ! Ils sont doux, colorés, simples, comme des gros calins. Mais il suffit qu’on y ajoute un jolie histoire, pleine de bienvaillance, et ça fait mouche.

Mélodie nous parle de ce petit élan de gentillesse, qui, comme une traînée de poudre, peut se répandre aussi vite que les maux qui nous affligent. Et quand bon nombre d’adultes pensent que rien de bon ne peut sortir de ce monde, et n’en attendent plus rien, cette merveilleuse petite fille se donne pour mission de tendre sa petite main. Ce qui est magique, c’est qu’une tâche bien trop importante pour un si petit être (redonner au monde ses couleurs) paraît tout de suite beaucoup moins lourde quand elle devient l’affaire de chacun. Chaque grain de sable est important, car sans eux, nous n’aurions pas de plage…

Foncez donc, le prix et tout petit. Dommage d’ailleurs que le livre ne soit pas plus grand, pour qu’on puisse profiter de ces magnifiques illustrations !

Pour info :
Auto-édité, 24 pages, 6€ (uniquement dispo sur Amazon)

Publié dans J'ai testé pour vous...

J’ai testé pour vous… la liseuse !

Ami du jour, bonjour !

Bon, en ce moment, le blog se réduit à ces billets J’ai testé pour vous, j’en suis désolée. Ca appauvrit vachement le truc. Promis, je vais faire un effort. J’avoue que ces derniers temps, mon cerveau n’est pas du tout dans la vibe « créons du contenu ». Mais j’ai un million d’albums et le King qui va bientôt arriver parce que je l’ai terminé hier soir. Donc on devrait avoir quelques billets sympas dans les jours qui suivent. Pour l’heure, causons liseuse.

Pourquoi tu fais ça ?

Constat n°1 : j’aime les livres. Et quand je dis « livre », je parle de l’objet. Chéri et moi avons une pièce dédiée, une bibliothèque, composée de plus d’un millier d’ouvrages, romans, théâtre, poésie, essais, albums et docus confondus (tous répertoriés dans un fichier Excel… ou presque, ça se bouscule un peu à la porte d’arrivée). C’est important de poser ce constat.

Constat n°2 : dans cette guérilla entre le livre papier et le « livre électronique », on perd complètement le sens des mots. Un livre, c’est un objet avant tout. Si tu aimes les livres, alors tu es comme moi, au choix matérialiste ou fétichiste. Tu les collectionnes, tu aimes les toucher, et les sentir. Dans un livre, il y a une chose tout aussi précieuse : un texte. Et pour parler liseuse, il faut détacher le contenu du contenant. C’est comme mon père qui ne boit du vin que dans un verre à vin, sinon c’est pas bon. Pour moi, du vin, c’est du vin, et je l’aime dans un verre à vin et dans un verre à pastis, même si c’est plus agréable dans un verre à vin. Alors, avec ma binôme de fac, on a créé le concept d’O.N.E. (ou Œuvre Numérique Écrite). Ainsi, on ne parlait pas de livre électronique, notion qui n’a aucun sens, et on redonnait au texte le droit de se détacher de son support. Parce qu’au fond, le problème, c’est bien de là qu’il vient.

Du coup, je t’avoue que parfois, je lève les yeux au ciel quand j’entends « mais pour moi, un livre, c’est pas ça, c’est toucher, et sentir et l’émotion » toussa toussa. Je suis d’accord, bien entendu. Mais si vraiment tu aimes lire, tu ne peux pas laisser de côté le texte au détriment de l’objet, et pour moi, il est important de ne rejeter aucun support.

Et dans les faits ?

Au départ, mes parents m’ont offert une liseuse. Une Bookeen. C’est une première génération. L’encre électronique est de qualité moyenne (une image reste affichée trop longtemps, et elle persiste un moment avant de disparaître). J’y ai lu des versions piratées de Hunger Games (mille excuses, j’ai acheté les livres en anglais et en français depuis, je pense que ma faute est pardonnée).

Et puis, j’ai commencé à être rémunérée pour lire des manuscrits en anglais en vue d’une publication en français. Là, on t’envoie des manuscrits de 350 pages en moyenne, et laisse-moi te dire que tu vas pas les imprimer. Et les lire sur ton PC ou ton tel ? Rien de moins confortable ! Alors j’ai fait des frais, et j’ai acheté un Kindle. Pourquoi un Kindle ? Parce qu’à l’époque, il était le seul à proposer un écran lumineux, mais non rétroéclairé. Traduction : t’en prends pas plein la figure, et tu peux régler la luminosité selon si tu es sur une plage ensoleillée ou dans ton lit dans le noir total. Et CE N’EST PAS UN ÉCRAN. Je le dis, je le crie, je le souligne. Ce n’est pas un écran. Le système permet un éclairage qui n’a rien à voir avec ton téléphone ou ton PC.

Perso, ça m’a sauvé la vie. En voyage, en avion, dans le train, dans le métro. C’est léger, ça ne prend pas de place, et pour peu que tu aies une connexion Wi-Fi, tu as des livres instantanément en les achetant sur la plateforme reliée à ton appareil. Si tu es myro comme ma mère, tu peux agrandir les caractères. Poser des signets. Mettre des marque-page et reprendre sur ton appli téléphone dans le cas du Kindle, si tu as oublié ta liseuse. Si on t’envoie des fichiers Word ou PDF sur ton mail, hop, tu les envoie direct depuis ta boîte mail sur la liseuse.

Hic n°1 : il m’est arrivé de tomber en rade de batterie. Et c’est chiant, vraiment. Pourtant, le Kindle est difficile à tuer, même avec la luminosité à fond. Mais ça arrive.

Hic n°2 : moi j’aime savoir où j’en suis dans un bouquin. Physiquement, je veux dire (et je ne suis pas la seule, tu le verras dans les témoignages). Là, Kindle me dit que j’ai lu, mettons, 57% du livre. Mais c’est pas pareil.

Verdict ?

J’aime : le format ; le poids ; la possibilité de lire n’importe où et n’importe quand (incluant dans le noir complet) ; le fait que CE N’EST PAS UN ECRAN ; le nombre de livres que ça me permet d’avoir sur moi ; la possibilité de lire des documents (notamment des manuscrits et certains d’entre vous savent très bien de quoi je parle) sans les imprimer ; l’accès facilité au texte ; les petits prix de certaines œuvres libres de droits (attention à la qualité cependant parce qu’une œuvre écrite, numérique ou imprimée, demande toujours un travail d’édition).

J’aime pas : le prix des livres (à peine plus bas qu’un grand format, c’est indécent, il devrait au moins être au prix du Poche, sans pour autant faire concurrence au grand format) ; la batterie qui me lâche en milieu de chapitre (mais ça se gère si tu fais gaffe de recharger avant de partir) ; ne pas voir en un coup d’œil où j’en suis.

J’aime mes livres de tout mon cœur, mais encore une fois, il ne faut pas confondre le support et le contenu. L’opposition entre les pro-livre et les pro-liseuse n’a pas lieu d’être. C’est exactement la même chose que d’avoir deux amis qui se disputent. « Moi j’aime les légumes » dit l’un. « Moi, je préfère les carottes » dit l’autre. Tu comprends ? Quant à la concurrence des œuvres numériques et des œuvres imprimées, il faut savoir que tu ne fais pas même usage des deux, et qu’il y aura toujours des passionnés qui préfèreront avoir les livres grand format dans leur bibli, quel que soit le prix. C’est le même débat que pour les Poche 🙂

Alors on m’épargne les conneries : « oui, mais sur une île déserte sans prise électrique, t’as l’air con quand t’as plus de batterie ». Tu crois que tu peux embarquer la bibliothèque municipale sur une île toi ? Après, si tu n’en as pas l’utilité, rien ne te force à l’adopter. Mais sache que ce n’est pas le diable, et que ses utilisateurs n’aiment pas moins les livres que toi 😉

Ils en parlent…

J’ai surtout trouvé des comparatifs. Pour moi, c’est mon Kindle, mais jetez un œil :

Chez Les Numériques : j’aime bien leurs tests, ils sont assez exhaustifs
L’UFC Que Choisir a fait son petit article dessus également
Et la même sur le site Le Reviewer

Maintenant, c’est à toi !

Et tu as été très prolifique aujourd’hui !

C’est mon copain qui m’a offert mon Kindle. Au début j’étais sceptique… Surtout par rapport à l’écran, je suis toute la journée sur ordinateur du coup je me disais que ça allait encore me fatiguer les yeux. En fait l’écran Kindle n’émet pas de lumière bleue, on a vraiment l’impression de lire un livre c’est surprenant et agréable. Le gros point positif c’est qu’on peut stocker une énorme quantité de livres sur le Kindle du coup énorme gain de place sur les étagères et génial quand on voyage. Le seul point négatif c’est le prix des livres format Kindle quasiment aussi cher que les livres papier. Conclusion j’ai mon Kindle depuis 8 ans et je ne m’en passe plus.
Lise

J’aime beaucoup ma liseuse pour tous les romans qui ne sont plus édités en France ou trop chers en occasion (comme certains Star Wars qui frôlent les 70-80€ en poche…). Pour les auteurs tombés dans le domaine public c’est aussi une vrai aubaine de trouver des classiques gratuitement. Mais j’avoue que même avec quelques années de pratique, ça me prend encore énormément de temps de terminer un e-book, comparé à un bouquin physique. La texture d’un vrai livre me manque terriblement. Le poids du livre en main, la sensation de tourner les pages… C’est peut-être ça qui me manque le plus. C’est peut-être un peu bête mais j’aime tellement voir la progression de ma lecture en regardant les pages s’accumuler sur la gauche, en me disant : « Tiens, j’en suis presque à la moitié » ^^ Du coup, mis à part durant les opérations du genre e-book à 1€ ou pour les trucs introuvables à prix décent, j’alimente rarement cette petite machine pourtant très sympa.
Florian

J’ai fait ma réac pendant des années et finalement j’y suis passée par manque de place ! Kobo by Fnac! Et oui yeaahhh… parce qu’à la fin du tome 1, direct le 2. Et je peux lire des livres qui ne sont plus édités… pour mes insomnies top également, plus besoin d’allumer la lumière donc meilleur rendormissement. Le bof… Ben vachement moins joli, plus d’odeur ni le doux bruit de la page qui tourne. Et ça enlève la joie de l’échange de livres… Allez, des poutous
Vanessa

La liseuse pour moi c’est non. Je n’ai pas du tout envie de tester. Un livre c’est du papier. Des pages qui se tournent. Une odeur. Une émotion. Et ça repose plus les yeux qu’un écran!
Claire

Alors moi avant, je ne jurais que par les livres, adorant l’objet et flâner dans les librairies (c’est toujours le cas). Et puis un été, alors que j’étais partie en vacances avec 5-6 livres de poche, les seuls pouvant rentrer dans ma mini-valise Ryanair ;), je me suis retrouvée à court de lecture 😡 Les frais et délais Amazon étaient trop élevés pour l’étranger, j’ai téléchargé un livre sur l’iPad mais impossible à lire au soleil. Voilà comment quelques temps plus tard, je et on m’a offert une Kobo 😁 que j’emmène en voyage (où je peux partir avec plein de livres et en télécharger de nouveaux dès qu’il y a du wifi) ou je lis le soir (grâce à la fonction retroéclairage). Pratique aussi pour les dyslexiques : police opendyslexic et interligne agrandi. Mais j’aime toujours les livres papier et beaux albums jeunesse, ce n’est pas incompatible.
KidsTrotters.be

Personnellement je crois que les deux sont vraiment très bien ! Pour ma part la liseuse est géniale car avec l’âge je peux grossir les caractères et en plus je peux emmener « mes » livres partout sans que ça prenne de la place dans ma valise. Je peux lire sans déranger mon mari… le seul inconvénient c’est que j’ai du mal à savoir où j’en suis dans le livre car il n’y a ni épaisseur, ni numéro de page…
Par contre j’adore le livre pour ce qu’il représente, l’odeur du papier, le plaisir d’avoir une bibliothèque, et surtout la transmission, on peut le prêter à sa fille ou à sa maman et en discuter autour d’un thé… La liseuse ne remplacera jamais le livre, car avec ses pages et sa couverture il a le pouvoir d’intriguer et de faire rêver celui qui l’achète ! 😊
Voilà pour mes ressentis…
Françoise

J’ai la mienne (une Kobo) depuis bientôt 6 ans. Mes collègues me l’avaient offerte pour mon départ en Nouvelle-Zélande. Pour moi, ça a été une révolution en voyage ! Finis les kilos de livres dans les bagages !!! Aujourd’hui, je ne l’utilise pas plus que les livres papier. Et contrairement aux craintes que j’imagine certains éditeurs ont, j’achète toujours autant (que ce soient des livres papier ou numériques).
Fanny

J’étais très dubitative au début, et puis boulot oblige, je m’en sers tous les jours aujourd’hui. Tous les manuscrits que je reçois passent par la mule (oui, c’est le petit nom de ma Kobo), et elle me fait gagner un temps précieux, tout en préservant mon dos et la planète. 🙂 Par contre, même si je l’utilise depuis 6 ans, je n’ai jamais acheté de livres numériques, simplement parce que je n’en ai pas eu besoin (l’un des avantages de mon métier). Les textes que je lis pour mon plaisir personnel sont des textes libres de droits (merci le projet Gutenberg !) Et pour mes autres lectures perso, je préfère le livre imprimé. Quitte à offrir des cartons de bouquins ensuite aux amis, et à transmettre ainsi de bonnes histoires que je ne relirai pas. Pour résumé : un outil indispensable dans mon boulot, pratique en week-end, et qui complète bien le livre imprimé.
Maëlle

Je n’en voulais pas, et puis j’en ai eu assez d’abîmer mes livres ou de devoir en transporter plusieurs car j’arrivais sur la fin du dernier. Du coup j’ai craqué sur une Kobo, et plus tard sur une rétroéclairée : quel bonheur de ne pas être surchargée, de pouvoir transporter des dizaines de livres, de ne pas se dire « zut, je n’ai plus rien à lire … ». Elle ne me quitte jamais. Et il y a quelques temps elle est tombée et écran figé : j’étais en vacances mais prête à faire des kilomètres pour en trouver une nouvelle, j’étais désespérée de ne plus pouvoir lire. Et Chéri, mon héro, l’a ouverte et réparée : je me suis sentie à nouveau respirer 😁 Bien entendu je ne peux pas me passer du papier et j’ai une bibliothèque qui déborde : mais les livres restent à la maison et j’en prends grand soin. Ma liseuse, elle, doit changer de housse régulièrement vu l’état d’usure.
Dan’Athanasya

 

Publié dans J'ai testé pour vous...

J’ai testé pour vous… le livre audio !

Ami du jour, bonjour !

Aujourd’hui, on va causer d’un truc qui n’est encore trop entré dans les habitudes des français. Un truc auquel tu n’as peut-être même jamais pensé… Et là, tu te dis que je fais genre « c’est le suspens » alors que c’est écrit dans le titre de l’article. Rabat-joie. Bah oui, je m’en vais te parler de livre audio (j’ai dû recorriger tout l’article parce que j’avais parlé d’audiobook partout et que je me suis dit « pourquoi tant de haine ? Parlons français »).

Pourquoi tu fais ça ?

Les livres audio, au début, c’était un gros LOL pour moi. Pour être honnête, j’avais la même réaction que certains d’entre vous (cf. plus bas) : « c’est de la radio, et franchement, je vais décrocher ». Mais Lemon June a lancé le #challengezozo. Pour participer, je devais lire du Zola. Du Zola. Moi. Je ne voulais pas perdre mon temps de lecture si précieux alors qu’il y avait des livres que j’avais vraiment envie de lire ! Et je ne pouvais pas me ramener au boulot avec un bouquin dans les mains pour occuper certains après-midis un peu trop longs.

Alors, j’ai pensé à cette fois où, à l’école, on m’avait lu un passage de Cosette, de Victor Hugo, que j’étais infoutue de lire moi-même ! Et là, comme par magie, je voulais savoir, connaître la suite ! Et puis aussi à Comme un roman, de Daniel Pennac, où il explique qu’à un enfant qui n’aime pas lire, il faut prendre le temps de lire à haute voix. J’ai repensé à ma maman, à qui j’avais lu Claudine de Lyon alors que j’avais 9 ans, juste pour le plaisir de la lecture et de passer un moment avec elle. À elle qui me lisait des histoires quand j’étais petite. Enfin, j’ai repensé à Piko, de la chaîne PikoBooks, et à Céline, du blog Céline Online, qui lisaient déjà par ce biais. Ouais, j’ai pensé à tout ça. Et je me suis dit : qu’est-ce que je perds ?

Alors, j’ai fait connaissance avec Zola, un auteur que je m’étais juré de ne jamais lire (parce que beurk, c’est trop chiant). J’ai lu L’Assomoir. Et après, j’ai lu Au Bonheur des Dames. Et c’est ainsi que moi, qui avais peur des classiques qu’on m’avait forcée à lire et à étudier toute ma scolarité, j’ai réellement laissé leur chance à ces bouquins.

Et dans les faits ?

C’est très simple. Pour apprécier un livre audio, il faut 2 choses :
– la première : trouver un site où télécharger / écouter les livres (je vous en donne quelques-uns un peu plus bas) ;
– la seconde : un lecteur dont vous supportez la voix. Et croyez-moi, ça joue beaucoup !

Tu choisis un site. Certains sont gratuits (car les livres sont libres de droits et les lecteurs bénévoles) et certains payants. Un livre audio sur une plateforme payante est souvent bien plus cher que son homologue papier, parce qu’il faut rémunérer le lecteur, et tu en as facilement pour 5 à 20 heures d’écoute selon le bouquin. Parfois, tu peux avoir des forfaits au mois pour payer moins cher. Là, c’est pas mal. Sur des applis comme Audible (plateforme Amazon), tu peux reprendre là où tu t’es arrêté quel que soit l’appareil avec lequel tu écoutes (typiquement, j’écoute sur mon PC, puis sur mon téléphone pendant les trajets du boulot, puis sur mon enceinte connectée à la maison).

Bref, les écouteurs vissés sur les oreilles, j’ai pu profiter de ces moments, où mon travail est mécanique, pour m’évader. Alors oui, parfois, on en perd un morceau, parce qu’on est déconcentré. Alors on revient en arrière. C’est exactement comme quand tu t’endors sur ta page et que tu la relis 20 fois. Quant aux images, je te rassure, elles se forment bien dans ta tête, sans que tu aies à faire d’efforts supplémentaires. Parfois même, tu te prends à marcher derrière Gervaise Macquart, ou bien à visiter Fondcombe avec Frodon et Sam. Et si tu te laisses aller — ça c’est mon amie Maëlle qui me l’a fait remarquer pour Le Seigneur des anneaux notamment — tu peux profiter des jolies sonorités du texte, que tu n’as que dans une moindre mesure en lecture silencieuse.

Du coup, je fais même parfois la lecture à mon mari pendant les longs trajets en voiture ! Et ça nous permet à tous les deux de découvrir des textes pour lesquels on n’a pas envie de « perdre » de temps (exemple : Dr Jeckyll et Mr Hyde, que j’ai chroniqué il y a peu). Ça, c’est de la lecture à voix haute.

Verdict ?

J’aime : l’impression de ne pas être seule devant des textes qui m’effraient ; la découverte, sans effort de ma part, de textes que je n’aurais pas pu lire seule ; l’impression de ne pas « perdre de temps » en lisant (si si, tu la connais cette impression, quand au lieu de faire ta vaisselle, tu prends ton bouquin) ; mieux, l’impression de ne pas perdre de temps en « relisant » des bouquins que j’ai aimés à la place de ceux que je n’ai pas lus ; la musicalité de certains textes ; ça change des musiques qu’on a écoutées 200 fois…

Je n’aime pas : devoir arrêter un bouquin qui m’intéresse parce que, franchement, je ne supporte pas la voix du lecteur (ou liseur ?).

On me parle beaucoup d’impression de radio. J’ai envie de dire : vrai, mais où est le mal ? Ma grand-mère écoutait Pierre Bellemare les aprèms sur RMC, et elle kiffait. Toi-même, tu écoutes souvent des podcasts (si si, ne me mens pas…) Aujourd’hui, on apporte beaucoup trop d’importance au visuel : on aime la télévision par exemple. On s’attarde plus sur des articles avec des photos (en vrai, tu lis les publications de tes amis s’il n’y a pas d’image avec ?) Le visuel nous envahit. Là, il s’agit, comme en lisant, de créer soi-même le visuel, et de lâcher prise.

Ils en parlent aussi :

Un super article de Grégor Brandy sur le site Slate : Quand la France va-t-elle se mettre aux livres audio?
Une étude du SNE (si vraiment tu es intéressé par le sujet) : Une nouvelle dimension au plaisir de lire

Les livres audio gratuits :
Audiocité => c’est là que j’ai trouvé L’Assomoir, avec une très bonne lectrice !
Litteratureaudio.com
Audiolivres.info => je ne connais pas personnellement.

Les livres audio payants :
Audible (Amazon) => Plateforme de téléchargement, l’abonnement à 10 EUR par mois et te donne accès à un livre audio par mois, disponible indéfiniment, même si tu arrêtes ton abonnement (d’ailleurs, tu peux arrêter/reprendre/arrêter/reprendre comme tu veux si le mois est un peu compliqué). Si tu en veux plus d’un, il faudra le payer le prix fort.
Audiolib => je ne connais pas du tout, mais je ne trouve pas de formule d’abonnement. Il s’agit d’un éditeur, non d’un revendeur.
Audioteka => plateforme sans abonnement (en tout cas je n’en ai pas trouvé).
Et bien entendu, tu en as aussi en physique (CD) en médiathèque, chez ton libraire, à la Fnac, dans les espaces culturels, et j’en passe.

Compte entre 15 et 25 EUR en moyenne pour un livre, sauf pour les systèmes d’abonnements d’Audible. Si tu as d’autres plateformes sympas, fais tourner !

Maintenant, c’est à toi !

Moi je n’aime pas ça, j’arrive pas à avoir suffisamment de concentration pour écouter. Ça me rappelle mes cours à l’école, le prof parlait, parlait, et mon esprit divaguait, divaguait… Ce qui fait que je suis incapable d’écouter un livre, à part les 3 premières phrases, je ne sais jamais ce que ça raconte 😅 (déjà que ça m’arrive quand on me raconte quelque chose de trop long…. j’suis pas adaptée aux échanges oraux).
Steph, du blog Stephalivres

Jamais testé ! Je ne suis pas très radio déjà parce que je n’arrive pas à me concentrer sur une voix… Quand je veux vraiment écouter quelqu’un, je ne peux rien faire d’autre, mais si mes mains sont libres alors j’ai toujours envie de faire autre chose en même temps 😂
Fanny, du site CotCotCrochète, etc.

Je me suis toujours dit que ce n’était pas pour moi, puis j’ai eu l’occasion de découvrir Central Park de Guillaume Musso par ce biais, alors je me suis lancée ! (C’était il y 4 ans, quelque chose comme ça). Comme je n’aime pas rester à ne rien faire, je me suis dit que c’était l’occasion parfaite pour faire plein de choses en même temps ; lire, mais en même temps avancer, par exemple, sur les tâches ménagères… au final j’ai toujours fini par décrocher et je n’ai jamais fini mon écoute !
Après est-ce que c’était dû au livre ou à la voix ? Je ne sais pas. Toujours est-il que l’année dernière je me suis inscrite sur Audible pour tenter puisqu’il y avait 1 mois offert, et j’en suis tout doucement à mon 3eme mois là. Ça m’arrive régulièrement de devoir revenir en arrière parce que j’ai décroché pour X ou Y raison mais dans l’ensemble, j’arrive mieux à me concentrer et en effet ça me permet de faire du rangement ou de faire la vaisselle. Parfois, j’écoute mon livre en conduisant ou si je marche. Donc comme tu peux le voir je ne suis pas encore à fond à fond mais c’est quand même bien pratique de temps en temps ! Et du coup ça me permet de découvrir des livres que je n’aurais pas forcément achetés… au lit, par exemple là, je me fais les intégrales de Game of Thrones mais je ne crois pas que je me serais lancée dans la version papier 😂
Delphine, du blog L’heure de lire

Le livre audio, je n’ai jamais essayé, déjà parce que je ne saurais pas où trouver des versions, ni quelle application utiliser. Et puis je ne sais pas, je n’aurais plus l’impression de lire mais plus d’écouter la radio ou un album, et je me demande si mon imagination fonctionne aussi bien que si j’ai le livre dans les mains et que je lis les lignes. A tester…
Laura, du compte Insta Lora.Prs

Sur les livres audio : utiles dans les transports en communs ! Perso, j’ai du mal à lire des docs, mais j’adore en écouter dans le bus. Le livre qui m’a fait louper des arrêts : l’autobiographie de Springsteen en VO 😉
Maëlle, qui dessine en plus de lire, va jeter un œil sur son Insta, Feuilles au vent

J’ai eu l’occasion de tester Kobo, j’aimais bien pour le sport, mais ça dépend des livres. Il y en a un que j’ai adoré écouter et un autre pas du tout, j’étais perdue dans les personnages !
Maud, du compte Insta Mes livres et moi

Encore une fois, mille mercis à tous, vous être génieux !
La semaine prochaine, on cause de la cup menstruelle 🙂

Publié dans Bouquinade, Roman

Dans la forêt (Jean Hegland)

Ami du jour, bonjour !

Notre week-end au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse approche, je me sens tel un hamster qui rempli ses petites joues pour se préparer un bon pactol de graines : je calcule quelle somme il serait raisonnable de ne pas dépasser en achat de bouquins. (Oui, Maëlle, je sais, c’est pas comme si j’avais des contacts, mais tu sais bien que j’achète mes livres !) En même temps, je flâne sur Insta, et la gamine de 8 ans en moi saute partout en criant « ce livre a l’air trop bien ! Et lui ! Et lui ! ». Heureusement, j’ai un mari adorable : la somme que je mets dans mes bouquins est rarement un problème pour lui…

Ceci dit, aujourd’hui, il n’est nul question de littérature jeunesse stricto sensu (de quel droit un livre serait plus jeunesse qu’un autre ?) Parce qu’aujourd’hui, je te parle d’une déferlante.

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Sarakontkoi ?
Rien ne va plus dans le monde. Plus d’essence, plus d’électricité. Des émeutes éclatent, des virus déciment les populations. Nell et Eva ont été élevées dans une maisonette au milieu des bois, bénéficiant de l’école à la maison. Leur mère a été emportée par un cancer fulgurant. Leur père est décédé. C’est donc seules qu’elles devront survivre, se nourrir et se défendre. Elles s’accrochent au passé, attendant une aide qui ne viendra pas…

Tenpenskoi ?
Si tu t’attends à des explosions nucléaires, à des émeutes sanglantes, à une panique générale, tu te plantes. Tout ça, c’est un bouhaha lointain qui atteint à peine deux jeunes femmes élevées loin des stigmates sociaux. Pourtant, la « vraie vie », elles crèvent d’envie de la rejoindre, l’une pour entrer à Harvard et l’autre pour intégrer une présitgieuse troupe de ballet.

Au chagrin de la perte et de l’absence succèdent la colère, puis le désespoir. Quelque chose est cassé. Et au début, on cherche à réparer. Et enfin, lorsqu’elles se sont lavées de tous ces artifices, l’instinct. La seule chose qui peut les sauver. On ne répare plus, on construit. Comment cultiver un jardin, calmer des nausées, soigner une infection, trouver et conserver la nourriture dont elles ont tant besoin. Quand nécessité fait loi, il n’est plus question de peur, de honte. Mais il est toujours question d’amour : celui de deux sœurs qui sont tout l’une pour l’autre, à travers les bons comme les mauvais jours.

J’ai lu dans un billet l’expression « roman d’ambiance ». Le genre de livre où ce n’est pas l’action, mais l’atmosphère et la réflexion qui prennent le dessus. Je pense qu’on peut dire que Dans la forêt est un roman d’ambiance par bien des aspects. Mais pas le truc chiant. Je ne te parle pas de lire Un balcon en forêt (désolée pour les amoureux du genre). Mais, si tu laisses réellement une chance à ce roman, tu pourrais t’en trouver libéré. En le refermant, j’ai eu envie de renouer — non pas avec mon corps ou ma tête — mais avec mon instinct. Mes fringues m’ont paru trop lourdes, mon job totalement futile (quand le travail est-il devenu une fin et non un moyen ?) Je ne peux pas te parler de coup de cœur. C’est un coup de poing. Sur la table. Dans ta figure. Lis-le.

Pour info :
Poche (celle que j’ai lue) : éditions Gallmeister, collection Totem, 308 pages, 9.90€
Grand format : éditions Gallmeister, collection Nature Writing, 304 pages, 23.50€

Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Terraperia : L’héritage du Caballarius Rex (Florian Martin)

Ami du jour, bonjour !

Aujourd’hui, j’ai un million de trucs à te dire. Mais je ne peux pas tout mettre dans le même billet, parce que je veux te parler bouquin (ce que je vais faire ici), endo, ce qui se casera direct dans la catégorie Highway to FIV, et j’ai un billet d’humeur qui me trotte dans la tête, alors je pense te sortir une Pensée qui panse. Et on sera bien.

Je commence par ma lecture du moment. Il faut d’abord que tu saches qu’il s’agit d’un billet un peu spécial… parce que le livre en question n’existe qu’en deux exemplaires : le mien et celui de l’auteur. Pour la faire courte, j’ai eu 30 ans il y a 3 semaines, et la consigne était la suivante : pas de cadeau s’il n’est pas fait main. Mon ami Florian, dont il va être question ici, s’est dit : « quoi de mieux qu’un bouquin ? » et BIM, voilà qu’il me pond 175 pages (pour le moment) avec une histoire qui tient la route, un truc vachement bien ficelé. Alors, en attendant que le texte soit retravaillé, et pourquoi pas dispo à la lecture, je me suis dit que j’allais t’en toucher deux mots.

Je tiens à préciser que ce billet n’est en aucun cas sponsorisé par l’auteur, et que rien de ce que je vais dire n’est motivé par autre chose que mon enthousiasme à cette lecture (sinon, je me serais abstenue de faire un billet, et j’aurais rapidement remercié Florian).

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Sarakontkoi ?
À Terraperia court une légende qui a fondé l’empire actuel : on raconte que le premier empereur, le puissant Tyrannus, pouvait chevaucher les Tyrannosaurus Rex, ces puissants et dangeureux dinosaures carnassiers. Le secret est depuis longtemps perdu, mais il se peut que l’Imperium le déterre bientôt, pour s’en servir à de bien mauvaises fins. Mia, la jeune archéologue, Billy, le xénobiologiste en herbe, ainsi que Tak’ori, le puissant guerrier, entamment une course contre la montre, pour protéger le secret de leurs ancêtres et la liberté des peuples de Terraperia.

Tenpenskoi ?
Oui, tu as bien lu, des dinos ! Parce que je kiffe les dinosaures à mort (tu l’auras peut-être compris dans mon billet sur Jurassic Park). L’auteur, quant à lui, est fan de jeux vidéos, de fantasy, de SF et… de dinos, évidemment. Et le bouquin est bourré de références : Uncharted, Jurassic Park, Indiana Jones, le tout dans un scénar’ qui ferait trembler Mickael Bay. Pas dans son manque de contenu (pardon Mickael, mais c’est vrai quand même des fois), mais dans l’aspect très visuel des scènes d’action.

Bien sûr, le texte doit être corrigé et étoffé (en deux mois, pas évident de pondre un truc de cette qualité). Donc avant une quelconque diffusion, je préconise une bonne relecture, et quelques arrangements, notamment dans le développement des personnages qui ont tendance à passer au second plan par rapport à l’intrigue. Je pense aussi qu’il faudrait développer le contexte géo-politique, et pourquoi pas nous faire un petit truc à la Star Wars au début, parce que quand même, il y a des DINOSAURES !

Ceci dit, une fois que vous avez commencé votre lecture, et admis le fait que dinos et humains cohabitent, ça va. Et Florian sème 2-3 indices qui nous font réfléchir sur le pourquoi de leur présence, et nous montre que non, il ne s’est pas juste fait un gros kiffe en nous laissant de côté. C’est réfléchi quand même ! Mais quelle qualité sur l’articulation du récit ! C’est logique sans être plat, on ne s’ennuie pas. Et ça a comme un goût de Sydney Fox (ne levez pas les yeux au ciel) : celui du bon divertissement, drôle, jamais trop, sans être insuffisant, avec cette touche d’humour nostalgique qu’on ne trouve que chez ceux qui ont grandi dans les années 90.

J’espère que vous pourrez bientôt le découvir !

Pour info :
impression simple, 175 pages, pas encore de prix

Publié dans Bouquinade

« C’est pas un livre, c’est une BD » et autres inepties

Ami du jour, bonjour !

Ajourd’hui, je suis énervée. Mais pas énervée genre t’as un trou dans ta chaussette. Non ! Je suis vénère comme le tonnerre, comme le dirait ma collègue Géraldine. Plusieurs choses.

La première : j’écoutais (en travaillant) les vidéos d’un Booktubeur (ceux qui parlent de livre sur Youtube… mais si, tu sais ! Même ma maman, elle sait…) Et d’un coup, mon sang n’a fait qu’un tour. Déjà, en termes de contenu, c’était pas ça, mais il a dit ce qu’il n’aurait JAMAIS dû dire. « Je vais vous présenter le prochain livre. Enfin, c’est pas un livre, c’est une BD ». STOP ! T’as dit quoi tête d’ampoule ? Prends ton dico. Allez ! Prends-le, bordel ! Cherche la définition de livre.

Je te la donne, et avec l’aide d’un dictionnaire qui déchire sa maman : le TLFI.
Livre (subst. masc.) : Assemblage de feuilles en nombre plus ou moins élevé, portant des signes destinés à être lus.

On fait la check-list.
Est-ce qu’une BD a des pages (ou des feuilles) ? Oui.
Est-ce ces pages sont assemblées ? Oui.
Est-ce que ça se lit ? Oui (et ça va même au-delà des signes, des mots et des phrases, tu peux lire les images !)

Une BD est donc un livre. CQFD. Et toi, qui lis des pavés des 1500 pages sur des sujets divers et variés, tu penses que tu lis mieux que celui qui vient d’avaler — au-delà des Astérix (parce que non, la BD ce n’est pa que ça, même si ça c’est cool) — la bio de Joséphine Baker, celle d’Olympe de Gouges et celle sur l’endoctrinement des populations en Corée du Nord ? Parce que oui, on peut parler de tout ça en BD. Et de tolérance, et d’équité, et de trucs vachement funs aussi. Donc lire de la BD, c’est lire, et c’est génial ! C’est avec des conneries de ce genre que, quand tu bosses en bibli, comme ça m’est arrivé, tu te retrouves avec des gamins, et pire, des adultes, qui ont honte de te rapporter la collection complète des Tintin ou des Walking Dead . Et ça me gave.

Second coup de sang (oui, oui, Booktube me rend folle). Certains Booktubeurs ont réellement un contenu et des propositions de lectures variées, et super intéressantes (on en parle bientôt) ! Mais, crotte-zut-flûte, quand tu causes de ton personnage principal, ne l’appelle pas « le protagoniste principal » ! Parce que le protagoniste, c’est DÉJÀ le personnage principal ! Et ça mon loulou, ça s’appelle un pléonasme. Comme monter en haut.

Voilà, je vais mieux. Je te fais de sincères poutous, en attendant de chroniquer les quelques bouquins sur lesquels je planche en ce moment.

Publié dans BD, Bouquinade

Le Prince et la couturière (Jen Wang)

Ami du jour, bonjour !

Le soleil semble vouloir repointer le bout de son nez. Moi je ne sais toujours pas comment m’habiller à 7h30 du matin parce qu’il fait 10°C, mais je sais que je vais crever de chaud dans la journée, et j’ai pas de manteau sauf ma grosse doudoune et je déteste faire du shopping, donc pour m’acheter une veste mi-saison, c’est coton.

Après cette phrase interminable et cette info complètement inutile, je te propose de découvrir ma lecture du jour. Si tu préfères les piailleries à un article– certes fort bien écrit mais faut le lire quoi ! –, je te propose de découvrir la vidéo de Sita de la chaîne Do cats eat bats ? C’est elle qui m’a fait craquer pour cette petite chose.

le_prince_et_la_couturiere

Sarakontkoi ?
Frances travaille dans un atelier de couture, qui croule sous les commandes depuis l’annonce d’un grand bal où le Prince Sébastien devra choisir son épouse. À la suite d’une commande peu commune, Frances crée un modèle de robe unique qui retient très vite l’attention d’un client un peu particulier : le Prince lui-même. Frances devient alors la couturière privée de Sébastien, sa confidente, et son amie…

Tenpenskoi ?
Ca alors ! ai-je envie de m’exclamer. Déjà, Sita m’avait convaincue que c’était un must-have. Mais alors quand je l’ai vu sur le rayonnage de la librairie… mes yeux se sont mis à papillonner en direction de Chéri, qui a de suite compris. Le livre en main, je l’ai immédiatement commencé.

Commençons par le sujet : un prince qui aime porter des robes ! Là tu te dis « ouais, il est gay quoi ». Bah nan. Et justement, je me dis que c’est un gros pied de nez aux étiquettes qu’on aime tant poser sur les gens. Un peu précieux : gay. Soigné : gay (ou au pire, métrosexuel). Et alors là, le summum, le mec aime s’habiller en femme. Parce que pour lui, ce n’est pas dégradant, c’est un plaisir ! C’est juste beau. Et ça fait du bien de ne pas tout stigmatiser.

Le trait est naïf, les couleurs vivres, les personnages expressifs. On ne s’encombre pas de détails superflus. Si je veux être un poil relou, je dirais que la typo n’est pas top (mais qui utilise encore du Comic Sans dans les bulles des BD ?!)
Cela dit, pour le prix, on a un très bel objet ! On parle de 286 pages, avec un fer à dorer sur la couverture. Et le poids du livre ne fait qu’écraser les préjugés pour laisser souffler une légère brise de tolérance totalement désintéressée. Alors, pourquoi s’en priver ? À mettre entre toutes les mains.

Pour info :
éditions Akileos, collection AKI.BD.JEUNESSE, 286 pages, 19,90€

Publié dans Bouquinade, Roman historique

Le Trésor du papillon de fer (David Glomot)

Amis du jour, bonjour !

Voilà un sacré bail que je n’ai pas chroniqué de roman. Il faut dire que j’étais dans une très mauvaise passe où tout ce que je lisais terminait inéluctablement sur ma table de chevet, me culpabilisant et m’implorant de terminer ma lecture. Bon, là c’est fait, je vais enfin pouvoir passer à autre chose !

Le-tresor-du-papillon-de-fer

Sarakontkoi ?
Angleterre, 1666 – Padraig Muricellos, imposant irlandais catholique, est enfermé dans la cellule d’une sordide prison de province. Lorsque son geôlier apprend son nom, il lui fait part de sa découverte d’un livre écrit par son ancêtre qui révèlerait l’emplacement d’un trésor inestimable. Il décide donc de le prendre sous son aile, et lui demande de l’aider à remettre la main sur le fameux manuscrit depuis longtemps perdu. Mais il faudra avant tout retrouver ses anciens compagnons de piraterie, et remonter avec eux le fil de l’histoire…

Tenpenskoi ?
J’ai eu l’occasion de rencontrer David Glomot lors du festival Aïcontis (un festival de l’imaginaire). J’ai alors été intriguée par son œuvre. Déjà parce que la piraterie est un sujet que je connais très peu en dehors de Johnny Depp et Orlando Blum, je dois l’avouer. Mais aussi parce que les éditions De Borée étaient plutôt connues pour leur répertoire « terroir » que pour ce genre de récit d’aventures. Et c’est un plaisir de découvrir qu’un éditeur de chez moi publie autre chose que… des trucs de chez moi.

Bref, je vous parle d’aventures, et là, vous vous dites « ouah, mais l’aventure, c’est génial, haletant, ça nous emporte et nous fait voyager ! » Je vous réponds… y’a le pour et le contre.

Commençons par ce que j’ai aimé : le style, agréable, fluide, mais aussi joli. J’ai aimé ce côté délicieusement désuet du language du XVIIe siècle. Ca change de l’hyper-simplification de certains romans modernes. De même, on sent que David sait de quoi il parle, et que son livre est basé sur de solides recherches. En tout cas, moi qui n’y connais rien, je me suis laissée berner si ce n’est pas le cas.

Il faut savoir que le livre se découpe en 4 ou 5 grandes parties, correspondant chacun à la rencontre d’un nouveau personnage (à peu près). Et peut-être que j’ai mal appréhendé la structure dès le départ, donc je m’attendais à un récit qui soit plus dans l’action présente. Là, pour chaque nouveau personnage, on a un nouveau morceau du puzzle du Livre de Muricellos l’ancien, donc des récits de souvenirs qui, même s’ils sont très rythmés, n’en restent pas moins des souvenirs. Alors que je voulais voir les personnages avancer dans leur quête, je n’avais que le récit d’anciennes péripéties, ce qui fait qu’on n’avance vraiment dans la quête du manuscrit qu’au milieu du bouquin. Personnellement, je trouve que ça donne une certaine lenteur au texte (dixit la fille qui est passée totalement à côté de Dracula de Brahm Stocker à cause de ça !)

Mais ce n’est que ma sensibilité de lectrice et en aucun cas je ne remets en cause la qualité de l’ouvrage ou le travail de l’auteur ! D’ailleurs, si vous lisez la chronique de La Chroniqueuse de livres, vous trouverez une lectrice plus enthousiaste.

Pour info :
Editions De Borée, collection Vents d’Histoire, 301 pages, 19,90€

 

Publié dans Albums, Bouquinade

Travailer moins pour lire plus (Alain Serres / Pef)

Amis du jour, bonjour !

Aujourd’hui, c’est vendredi, et vendredi, tout est permis ! Alors je pioche allègrement dans les albums fraîchement rangés pour vous présenter mes petites merveilles (parce que oui, ce sont des merveilles). Et celui-ci dont, vous l’aurez compris, le titre me touche particulièrement.

travailler_moins_lire_plus

Sarakontkoi ?
C’est l’histoire d’une île. Sur cette île, 5 montagnes. Chacune sa spécialité pour faire tourner le royaume. Sur le Mont Boukiné, on récolte les lettres, on fabrique les histoires. Et on les envoie pour qu’elles soient mises en livres et vendues. Mais on ne lit pas, pas le temps. Il faut faire toujours plus de livres pour rendre le roi encore plus riche ! Jusqu’à ce que…

« C’est ici, entre deux rochers vénérés par les vieux conteurs, que jaillit la célèbre source des lettres. Des flots de Majuscules, de minuscules, de E muets ou de consonnes bavardes sortent de terre en murmurant d’étranges paroles. »

Tenpenskoi ?
Quelle merveilleuse poésie que cette petite histoire ! Pef n’en est pas l’auteur, mais il aurait pu. Le texte coule tel un ruisseau de printemps, discret, mais si joli. Plusieurs niveaux de lecture feront sourire les parents et rêver les enfants…
Le tout accompagné par le trait si particulier de Pef, le papa de Motordu, espiègle, simple, juste ce qu’il faut de couleurs. Et ce slogan…

Parfois, lorsque le vent les inspire, ces écriveurs deviennent des écrivains et leur bouillon est divin.

Pour info :
Rue du monde, collection Kouak !, 51 pages, 12,80€

Publié dans Bouquinade, Essai

Comme un roman (Daniel Pennac)

Amis lecteurs, bonjour.

Aujourd’hui, pas de nouveauté, mais du déjà lu, un hommage. Nous avons perdu hier une amie très chère. Elle est partie en silence, elle n’a rien dit. Elle est partie comme elle a vécu, discrète mais présente, une main tendue que l’on ne voit pas, mais qui est là. Pour moi, elle a ouvert les bras de madame Bovary. Simplement en m’offrant un livre. Un simple livre. Simple, comme un roman.

comme_un_roman

Sarakontkoi ?
Pas un jour ne passe sans que cette phrase ne soit prononcée : « il faut lire ». La nécessité d’aimer la lecture, celle qui fait honte aux non-lecteurs. Mais attention, pas lire n’importe quoi ! Lire des romans, des essais, de la poésie. De la grande littérature, celle qui a fait ses preuves. De cette nécessité inexpliquée naît le dégoût. De ce devoir naît la peur, le renfermement. L’amour du livre s’apprend, c’est un chemin qu’il faut parfois parcourir accompagné.

J’ai travaillé en bibliothèque. J’ai vu des jeunes, et des moins jeunes, emprunter des BD (si tu me lis, Olivier, c’est aussi à toi que je pense). En les entendant me dire « je n’aime pas lire, je ne lis que des BD », mon poil se hérisse. « Une BD n’est donc pas un livre », rétorque-je. « Euh… » Si, une BD est un livre, un essai est un livre, un livre sur les chevaux est livre. Il n’est pas de petite lecture comme il n’est pas de mauvais lecteur.

Tenpenskoi ?
Lorsque j’ai eu terminé Comme un roman, qui avait tant vanté les beautés de Madame Bovary, j’ai décidé de m’attaquer à Flaubert. Cathy m’avait intelligemment conseillé de les lire dans cet ordre et avait pris soin de m’offrir Madame Bovary en même temps que Comme un roman. J’aurais été réfractaire, moi qui haïssais les classiques. M. Pennac et Cathy m’en ont ouvert les portes, comme le professeur de mathématiques de ma maman fut le premier à lui tendre un livre. Professeurs de français à la langue si bien pendue, vous qui vous pâmez de vos grandes lectures, vous n’êtes rien si vous fermez les portes du temple. Faut-il que d’autres fassent le travail à votre place ? Merci, M. Pennac. Merci, Cathy, et au revoir.

Pour info :
editions Gallimard, collection Blanche, 173 pages, 18.80 EUR
editions Gallimard, collection Folio, 197 pages 6.20 EUR.

« Pour l’amour de la lecture, et que cela reste un plaisir. Cathy »