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Le mot du jour : une histoire de chien chinois

Amis du jour, bonjour !

L’autre jour, je parcourais mon fil d’actu Facebook, qui m’informait sur la relation entre les prénoms du nouveau petit prince britannique et Harry Potter, lorsque je suis tombée sur un billet du Projet Voltaire (allez jeter un œil, on vous y parle orthographe, mots bizarres et certif orthographique).

Le billet se composait d’une image que se partageaient deux mots.

Le(s) mot(s) du jour : sinophile / cynophile

Ah ouais, le gars qui kiffe le ciné ! Non, j’ai pas dit cinéphile, j’ai bel et bien parlé de deux homonymes (des mots qui se prononcent de la même manière).

Le premier, sinophile, désigne un amateur de culture chinoise, et de tout ce qui s’y rapporte. Le gars qui rêve d’aller manger du riz à Pékin (ouah, le gros cliché de naze !). D’ailleurs, le préfixe sino– peut s’appliquer à un million de trucs. Genre un film d’origine chinoise et canadienne sera un film sino-canadien, etc.

Le second, cynophile, désigne quant à lui… un amateur de chien ! Et oui, tu kiffes nos amis les canidés, ça a aussi un nom ! Et comme on ne dit pas un chientophile… Là encore, le préfixe cyno– peut s’employer dans divers contextes ; par exemple, la cynographie (oui oui, ça existe) est l’histoire naturelle des chiens. Un cynographe est celui qui étudie cette histoire. Et nos amis les chinois, puisqu’on parlait d’eux, sont réputés (encore ce foutu cliché) pour être cynophages : manger du chien.

En gros, si tu veux te la péter sans faire mémère parce que tu kiffes Milou et Rintintin, tu ne dis pas « j’adore les chiens », mais « je suis cynophile », c’est plus la classe quand même !

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Le mot du jour : hypertrichose

Amis du jour, bonjour !

Aujourd’hui, c’est petite parenthèse dans un long week-end (je préfère le voir comme ça que comme un pont que je n’ai pas). Je suis au boulot, le parking, habituellement plein, est quasiment vide, les bureaux sont calmes et même les logiciels ont décidé de faire ce fameux pont. J’ai sorti ma jolie robe jaune à motifs automnaux (c’est rigolo, ça fait moche cet accord), renards, hiboux et feuilles de chêne. Ca me met de bonne humeur 🙂

En bref, la journée est bien calme. Ce soir, ce sera Perrier-tranche (pas en terrasse, j’ai ressorti la doudoune) avec les copines. En attendant, pas de repos pour les braves, je vous retrouve avec un mot que tu sais pas trop de quoi ça s’agit, mais quand je vais te l’expliquer, tu pourras faire le malin !

Le mot du jour : hypertrichose

Il y a quelques temps, nous sommes allés au cinéma avec Chéri et 3/3 — comprenez ma seconde petite sœur Lou, Jill étant 2/3 et moi, en toute logique, 1/3 — nous sommes allés au cinéma donc, voir The Greatest Showman. Outre l’envie de revoir sur grand écran celui qui avait affolé mes hormones toute ma (tardive) adolescence (Zac Effron), j’étais tout à fait curieuse de me replonger dans un film musical (oui oui, c’est ma grande passion… je vous en parlerai un jour).

Passons sur la génialitude du film et la BO que nous avons immédiatement commandée sur un site marchand portant le nom d’une femme guerrière, nous avons beaucoup parlé des personnages, notamment de la femme à barbe (voilà, on se rapproche de notre sujet). Très joli personnage, soit dit en passant. Bref, je vous en parle parce que c’est à elle que j’ai tout de suite pensé en voyant ce mot au détour d’une recherche pour un précédent billet. L’hypertrichose est le développement anormal des poils dans une région dite glabre (sans poils) et ne présentant normalement que des poils de duvet. Et je me suis dit : tiens, on parle pas mal dans les films, dans les bouquins, etc. de personnages (souvent traités comme des monstres de foire) atteints de ce genre de particularité. Alors pourquoi ne pas en profiter pour apprendre un nouveau mot ?

Je pense qu’avec pogonologie (vous vous souvenez ?), on commence à développer un peu notre champ lexical… au poil !

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Le mot du jour : c’est cadeau #2

Amis du jour, bonjour !

Hier, j’ai eu l’occasion de découvrir, grâce à mes collègues et copines de jeux de société, Frédéric Fromet, que je ne connaissais pas. En riant sur ces paroles, j’ai tout de même eu un peu peur en voyant que je comprenais tout. Dites-vous que c’est réellement comme ça qu’on se parle au bureau…

Je vous mets les paroles, au cas où vous auriez envie de comprendre un peu…

Nous sommes de jeunes cadres dynamiques
On cause le jargon de la boutique
Sur le reporting on est fulltime
Vite un debriefing en one to one
Mon N+1 est overbooké
On a un draft à finaliser
Dans mon open space on est up to date
On est coaché tressé comme des bêtes
Mon backup a zappé le feedback
Développons nos synergies ASAP
Checkons le process du turn-over
En conf call avec les managers
D’après le benchmark du brainstorming
Il y a comme un gap dans le timing
La taskforce n’est pas challengé
Manoukian est complètement largué
Oui oui oui je sens que je vous perds
Vous êtes bel et bien sur France Inter
Surtout ne faites pas du zapping
Si tu lis Sun je cancel everything
Que dites-vous de ces phrases exquises
Manuel Valls qui aimait l’entreprise
Ça c’est du Gattaz et pas du Nietzsche
Revenons gaiement à notre speech
Il faut positionner le focus
Performer le workflow des bonus
As-tu managé le team building ?
Validé la stratégie win win ?
La deadline est un peu touchy
Je t’ai forwardé la todo list
As-tu impacté tous les inputs ?
As-tu packagé les outputs ?
Nous sommes de jeunes cadres dynamiques
On cause le jargon de la boutique
Jusqu’au jour où on est shortlisté
Par nos leaders pour être virés

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Le mot du jour : forfanterie

Amis du jour, bonjour !

Toutes mes excuses, j’ai manqué mon billet de vendredi, la gastro-entérite a eu raison de moi. Mais pas genre le choc des titans, plutôt genre David contre Goliath, et avant que je ne puisse m’en rendre compte, j’étais déclarée K.O. dans mon lit.

Bref, je vous avais sollicités pour avoir des idées de mots du jour, et il se trouve que certains d’entre vous pensent à moi lorsqu’ils croisent, au détour d’une lecture ou d’une émission radio, un sympatique terme prêt à se laisser découvrir. Aujourd’hui, c’est Jennifer (pronnoncé Jennifé) qui s’y est collée.

Le mot du jour : forfanterie.

Ce mot, je l’ai trouvé joli en le lisant, et en le disant (dans ma tête, parce que mes collègues pensent déjà que j’en ai une au plafond…). Et je me suis imaginée, armée d’une rapière et couverte d’une cape de velours vert foncé, insultant un malautru qui aurait bousculé un pauvre gavroche courant pieds nus sur les rues pavées de Paris… bref, ça hume bon la charmante désuétude dartagnantesque. Et oui, pour les tatillons, je viens de faire un mix littéraire mais je suis sure que ni Hugo ni Dumas n’auront quoi que ce soit à redire.

Vous l’aurez compris, forfanterie sent bon la poussière des vieux livres, les impudents vantards, puisque c’est ce qu’elle est : un terme assez ancien décrivant le caractère d’une personne que l’humilité n’étoufferait pas, qui aurait même tendance à s’inventer des exploits. Le mot tire ses racines de l’italien, il désigne une imposture, une fanfaronnade. En gros, tu te la pètes pour pas grand chose. Tu vois, il est charmant ce mot !

J’en profite pour partager avec vous la pensée que Fanny m’a envoyée ce matin :

Comme l’oryx de Lybie, l’ours blanc ou la gazelle du désert, les mots sont une espèce en voie d’extinction. Petit à petit, sans qu’on y prenne garde, des mots meurent dans l’indifférence générale. On devrait se recueillir sur la tombe du mot inconnu tombé au champ d’honneur de nos conversations frivoles.

Ce sont les mots de François Morel, comédien et chroniqueur sévissant notamment sur France Inter. Les mots ne sont, contrairement à nombre de biens matériels, la propriété de personne, à la portée de tous. Ils ne sont l’apanage ni des riches, ni des érudits. Vous n’avez besoin de rien, sinon d’un petit effort de concentration et de mémoire, pour les utiliser, jouer avec et les faire vivre. En faire l’écrin de vos rires, de vos larmes, de vos peurs. Vous n’avez besoin ni d’argent, ni d’un physique idéal, ni de temps. Vous n’avez pas besoin d’être heureux, ni malheureux. Ils sont là, ils sont à vous. George Orwell nous mettait déjà en garde contre la simplification des mots, de la pensée, la disaprition des nuances, qui facilitaient le contrôle et la manipulation (lisez 1984, moi je l’ai découvert en corrigeant le devoir de ma frangine). Réagissez.

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Le mot du jour : lipogramme

Amis du jour, bonjour !

Ce matin, je grattais ma tête à la recherche d’un truc croustillant à vous raconter (et aussi parce que ça me démangeait, mais je vous épargne les mésaventures d’un cuir chevelu trop sec).

Parce que oui, il faut le dire, c’est pas toujours la fête de l’inspiration dans ma tête, et je n’ai pas encore de secrétaire-hamster qui fait tourner sa roue dans mon crâne et me tend des mots du jour quand j’ai besoin de pondre un article. Tout ça sort donc de ma tête rousse, avec plus ou moins de facilité. Et quand je croise un truc sympa au détour d’une publication, bah c’est tant mieux 🙂

Donc, aujourd’hui, je me penche sur une publication que j’ai dû trouver sur Facebook (ce truc est magique), mais que je vous sers à ma sauce, bien entendu. Ce sera donc…

Le mot du jour : lipogramme.

Nan, rien à voir avec ces aiguilles suceuses de graisse que les coquettes s’enfoncent dans le postérieur pour se la jouer Kim Kardashian. Du grec lipogrammatos « à qui il manque une lettre », avec le fameux gramma qui veut dire « lettre » (oui oui, pour les plus vifs, c’est comme dans grammaire).

En gros, si vous avez lu La Disparition, de Georges Perec (ce que, personnellement, je n’ai pas fait, mais que je compte bien faire), vous comprendrez de quoi il retourne. Pour faire simple, c’est une œuvre littéraire dans laquelle on s’impose de ne pas faire entrer une ou plusieurs lettres de l’alphabet.

Ainsi, La Disparition ne compte aucun e dans les quelques 300 pages qui composent le bouquin. Ouais, le truc de ouf. J’ai essayé, hein, de faire des billets lipogrammes, mais c’est juste impossible pour mon cerveau lent. En attendant, vous pouvez vous targuer de savoir comment ça s’appelle.

Pour info, « institutionnalisation » est le plus long mot de la langue française ne comportant pas de e… d’après ce qu’on dit…

Allez, jeune Padawan, je te libère. Tu peux allez répendre le savoir autour de toi à présent, ou lire La Disparition, ce que je compte bien faire bientôt ! Ou bien me sortir un court lipogramme de ta composition en commentaire, pourquoi pas, sur WordPress ou sur la page Facebook !

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Le mot du jour : c’est cadeau !

Amis du jour, bonjour !

Aujourd’hui, le soleil brille, les oiseaux chantent, toussa toussa (et je me rends compte que je vous parle beaucoup météo ces temps-ci, Évelyne Dhéliat, sors de ce corps).

En même temps, ce week-end, premier barbec, et premier coup de soleil de l’année, avec ma Limougeaude favorite (oui, c’est bien le gentilé de ceux qui habitent à Limoges, et si tu sais pas ce que c’est un gentilé, bah clique ici, j’ai réponse à tout !)

Et qui dit chaleur, dit doigts de petons en éventail. Donc, aujourd’hui, c’est service minimum et j’exploite honteusement le travail d’un autre. Cela dit, ça me permet de vous présenter mon coup de cœur du moment, mon héroïne, celle dont j’écoute les vidéos en catimini pendant que je bosse. Celle qui me pousserait presque (et j’ai bien dit presque) à lire Zola, qui illumine ma journée de son analyse qui sent bon le sourire : Lemon June.

Une pierre, deux coups. Terye : 1 – Boulot : 0.5 (fallait quand même que je tape l’article). Régalez-vous les loulous, c’est pour moi !

https://www.youtube.com/watch?v=R009pbsDPB0

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Le mot du jour : Dorothée

 

Amis du jour, bonjour !

Enfin, le printemps arrive, et pire que ça, puisque l’été semble impatient de pousser la porte. Tout doux, bijou ! Moi je veux aussi les douces journées à 23°C, balayées d’une tiède bise printannière… est-ce trop demander ?

En attendant de voir si ces chaleurs estivales vont aider mes aromatiques à pousser, je vous propose de vous pencher sur un mot. Et pas n’importe lequel : un prénom. Alors génération 90, chope ton walkman, ta veste en jean, et on part du côté du Club…

Le mot du jour : Dorothée.

Ca te fait gentiment sourire, maman des 90’s ? Parce que, avoue-le, qu’est-ce que tu trouvais ça niais ! Et tu espères secrètement que tes petits-enfants vont faire bouffer du truc niais à leurs parents, pour que tu puisses rire un peu… sois patient, la vengeance est un plat qui se mange froid.

Revenons à Dorothée. Mignonne petite étymologie : Dorothée vient du grec doro, qui veut dire cadeau et theos, qui veut dire dieu (oui, comme dans athée = sans dieu, ou théologie, etc.). Dorothée est le cadeau des dieux. Le truc rigolo : tu savais que Dorothée avait un équivalent masculin ? Non, pas Dorotho, pas Dorothin… mais Théodore ! Même étymologie, mais dans l’autre sens !

Vas-y, tu peux le caser dans une conversation nostalgique sur la TV des années 90. Et après, tu me fais un petit retour en commentaire, sur WordPress ou sur la page Facebook !

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Le mot du jour : employé/ouvrier/salarié

Amis du jour, bonjour !

Ce matin, nous discutions avec mes collègues (oui oui, encore !) au sujet d’une enquête lancée par l’entreprise dans laquelle nous travaillons. Et plus je répondais aux questions de l’enquête, plus les termes employés me gênaient. On nous y parlait d’employés. Et je me suis dit « mais voyons, est-ce que seuls les employés répondent à ce questionnaire, ou est-ce un abus de language ? »

D’où mon idée de vous vous proposer…
Les mots du jour : employé / ouvrier / salarié

Attention, mon article n’a rien de juridique. Il tend simplement à mieux comprendre ces trois concepts.

Tout d’abord, il faut différencier la nature de la fonction. Par exemple, vous êtes une femme. C’est votre nature. Vous être une épouse ou une mère, c’est en quelque sorte votre fonction. Dire que parce que vous êtes une femme, vous êtes aussi une mère et une épouse est faux. Vous ne dites pas, en vous retournant sur une femme dans la rue « mais quelle belle épouse ! »

De là, dites vous que, quel que soit votre rang hiérarchique dans l’entreprise, vous êtes un salarié. Parce que l’entreprise vous rémunère. C’est la nature.
Vous êtes un employé si vous occupez un emploi sous les ordres de quelqu’un sur un poste administratif, en opposition au cadre, au responsable d’équipe, etc.
Ouvrier est l’équivalent d’employé, en dehors des postes administratifs. Pour être précise, le TLFI en donne cette définition : Travailleur/se qui exécute pour le compte d’autrui, moyennant salaire, un travail manuel.

Tant que vous n’avez pas le contrat de travail et la convention de votre interlocuteur sous les yeux, je vous conseille donc d’employer le terme salarié 🙂

Voilà, c’était la minute « Je-Sais-Tout » !

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Le mot du jour : ductile

Amis du jour, bonjour !

J’avoue, aujourd’hui, je n’étais pas motivée… non que je n’aie pas envie de partager avec vous un de ces mots uluberluesques qui trotte dans ma tête, mais je n’avais simplement pas d’idée. Rien. ZE page blanche dans ma tête. Alors, je me suis creusé les méninges, et j’ai fait appel à d’anciennes connaissances pour vous sortir…

Le mot du jour : ductile.

Je vais faire appel à vos souvenirs d’enfance (sauf pour ceux qui ont raté cette étape tellement géniale de la vie) : avez-vous déjà torturé une boule de pâte à modeler ? Si non, vous avez probablement fait de petites boules de peau de Babybel ? Si non encore, je ne peux plus rien pour vous.

Bref, le rapport entre ductile et la pâte à modeler : diriez-vous que la pâte à modeler est liquide ? Non. Solide ? Pas tout à fait. Eh bien, ces matériaux qui se déforment sans pour autant être liquides sont dits ductiles. Plus exactement, le TLFI le définit ainsi : « qui se laisse étirer, battre, travailler sans se rompre. » Vient du latin ductum, qui veut dire conduire (bah oui, conducteur) => qui se laisse conduire, donc maléable, CQFD.

Poussons l’info jusqu’au bout. Disons que la Terre est une pêche (pourquoi une pêche ? parce qu’il me faut un noyau) : la peau, c’est la croûte terrestre. La chair, c’est le manteau (grosso merdo) et le noyau… bah c’est le noyau. Toi, tu penses depuis la primaire que les continents sont la croûte de la terre. Jusqu’ici c’est bon. Mais on te dit qu’ils se déplacent sur le mateau. Toi, tu imagines comme moi : un lac de lave avec des petits radeaux de croûte qui se baladent tranquillou pépère. Bah nan. Le manteau terrestre, il est pas liquide. La roche est en fusion, mais elle reste relativement solide. Elle est ductile. On fera un Sors ta science sur le sujet 😉

Voilà les loulous, je vous laisse, pour ceux qui ne l’ont jamais fait, faire de grosses boules de peau de Babybel. Et moi, je vous dis à la prochaine !