Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

La Saga des Mystères : pentalogie (Jeff Wheeler)

Amis du jour, bonjour !

Décidément, cette année aura été chez moi celle des éditions Rivka, puisque j’ai commencé et terminé, non pas une, mais 2 séries de leur catalogue. La première, la quadrilogie Le Lys de feu, avait été un franc succès. Voyons ce qu’il en est des cinq tomes de La Saga des Mystères.

Le pitch :
Cettie et Séra vivent une vie bien différente. Tandis que la première, orpheline, enchaîne les familles d’accueil peu scrupuleuses et vit dans la misère et la pauvreté, terrifiée par des fantômes qu’elle semble être la seule à voir, la seconde, petite-fille de l’Empereur, profite du luxe de son palais flottant, ne rêvant que de découvrir le monde. Mais leur vie est sur le point de changer lorsque le fortuné vice-amiral Fitzroy recueille Cettie à Saules de Brume, et qu’il se murmure que l’Empereur pourrait choisir Séra, et non son propre fils, comme héritière…

Mon avis :
J’enchaîne rarement les tomes d’une série, surtout en audio. Je préfère diversifier les ambiances, les styles, et ne pas m’enfermer dans un type de narration ou de récit, au risque d’avoir du mal à en sortir. Ici, bien que sachant qu’il s’agissait d’une pentalogie, je n’ai pu m’empêcher de dépenser crédit après crédit pour continuer. Mais quelle petite perle a trouvée Rivka !

En dehors d’un monde construit, aux règles mystiques mystérieuses qui seront en partie révélées tout au long des cinq tomes, c’est une histoire qui fait la part belle à ses personnages. Attachants, effrayants, repoussants, rarement immaculés, souvent nuancés, ils ouvrent un dialogue autour des croyances et de la paix, des secrets des puissants et des intrigues de cour.

Au milieu de ce maelstrom d’idées et de péripéties gravitent deux jeunes filles courageuses, qui subissent échec, humiliations et trahisons, et dont les victoires ne sont que plus éclatantes. Je n’ai honnêtement pas eu besoin de posing (oui, tu sais, la super nana qui se tient au bord de la falaise, cheveux au vent, les yeux vissés sur l’horizon) ou de punchlines à 3 francs pour me dire « eh bah elle en jette vachement quand même ! » On n’a pas eu besoin de me hurler à la figure « t’as vu mon personnage féminin hyper badass ? » C’était donc une leçon du « ne le dis pas, montre-le » dont je suis si friande et qui devrait, selon moi, être la base de tout bon roman.

Et si je dois avouer que sur le dernier tome, j’ai eu une grosse impression de sermon religieux (rien de rédhibitoire, c’était plutôt tourné vers le courage, la foi et la tolérance hein), je ressors de ces 5 romans avec l’impression d’avoir vécu une aventure pleine de sens, dont les personnages ont effectué un réel cheminement à travers la peur, la douleur et le deuil. Des héros aux multiples facette capables d’amour, de compassion et de rédemption, mais aussi de haine et de trahison. Une série dont je vous recommande la lecture, donc, à partir de 13 ans (et jusqu’à 147 ans). Petit plus : ils sont magnifiquement reliés et coûtent tous moins de 20€.

Pour info :
éditions Rivka (pour les 3 tomes sortis actuellement), traduits par Ariane Maksioutine, 18€
Saules de Brumes, 448 pages
Porte Miroir, 416 pages
Ciel d’orage, 432 pages

Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Six of Crows, T1&2 (Leigh Bardugo)

Ami du jour, bonjour !

Tu le sais maintenant, je tiens à terminer autant que faire se peut les séries de romans avant de te les présenter, au risque de ne te présenter qu’un tome 1. Je te parle donc d’une duologie que j’ai terminée il y a plusieurs semaines maintenant (oui, parce que je voulais la terminer avant la sortie de Shadow & Bones sur Netflix).

Sarakontkoi ?
Kaz Brekker, alias Dirty Hands, est un petit voyou influent du Barrel, un quartier mal famé de Ketterdam. Premier sur tous les coups juteux, il n’hésite pas à accepter une mission suicide que lui propose un riche marchand : délivrer un homme du Palais des Glaces, une forteresse imprenable au cœur du royaume Fjerdan. Et ce n’est pas n’importe quel homme : il s’agit d’un scientifique qui a inventé une drogue permettant d’amplifier dangereusement les pouvoirs des Grishas. À mission exceptionnelle, il faut une équipe exceptionnelle. De plans risqués en coups foireux, jusqu’où iront Dirty Hands et sa bande pour mener à bien leur mission ?

Tenpenskoi ?
Au début ? Ouille ! Quand tu entres dans un univers dont tu n’es pas familier en passant par l’entrée des artistes, tu te sens un peu paumé. Personnellement, je n’avais pas lu la trilogie Grisha, donc je n’avais aucune idée de ce qu’était un Grisha, des enjeux politiques et économiques, des luttes de pouvoir. Ceci dit, avec un peu de déduction, et de quoi remplir les blancs, je suis parvenue à percer les mystères de l’univers qu’a créé l’autrice et à avancer sereinement dans ma lecture.

Une fois ce constat établi, que vaut le texte ? Ma foi, j’ai adoré ! Mais vraiment ! J’entendais beaucoup parler de Leigh Bardugo, pour Grisha, certes, mais surtout pour son roman plus « adulte », La Neuvième Maison, paru chez De Saxus. Je me suis rendu compte au fil de mes lectures que SoC est un roman qui ne prémâche pas tout, et laisse l’espace au lecteur pour faire son propre cheminement. Le style est fluide sans être complexe (bien meilleur que celui de Grisha pour ceux qui l’ont lu, moins… naïf, dirais-je). Les retournements de situation m’ont laissée sur le cul pour la plupart, que ce soit dans le tome 1 ou le tome 2 (dont les enjeux sont différents).

Mais ce qui a terminé de me conquérir, c’est l’intelligence avec laquelle l’autrice a écrit ses personnages. Attachants, caractériels, incisifs, ils ont tous une personnalité propre, un passé sombre. Par dessus tout, ils ont de la ressource ! Le roman rebondit chaque fois qu’un plan foire, on a l’impression de le voir sautiller agilement de péripétie en péripétie, un vrai travail d’acrobate ! Et, mention spéciale, c’est la première fois que je ne lève pas les yeux aux ciels en lisant des personnages féminins ! Ils sont tous parfaits.

Bref, tu l’auras compris, une vraie bonne lecture, de celles qui marquent. Une histoire portée par des personnages bien écrits et une intelligence émotionnelle notable. Un gros kiff !

Pour info :
Tome 1 (traduit de l’anglais par Anath Riveline) : éditions Milan, 576 pages, 17,90€
Tome 2 (traduit de l’anglais par Anath Riveline) : éditions Milan, 672 pages, 18.90€