Ami du jour, bonjour !
Aujourd’hui, c’est vendredi, et vendredi, j’aurais envie de dire que tout est permis, mais si c’était le cas, je ne me serais probablement pas levée ce matin ; Alexa, l’intelligence artificielle de notre enceinte connectée, nous a réveillés avec le doux son d’une musique folk. Alors bon, il a bien fallu sortir du lit. Dans ma tête, l’ambiance est à la mélancolie où pointe un soupçon de tristesse, mais que veux-tu, il faut aller.
Alors aujourd’hui, je te ressors un album/BD qui reflète un peu cet état d’esprit, un truc que j’ai lu il y a un bail, que j’ai vu passer sur Insta, et que je pensais avoir chroniqué mais en fait non (si ça se trouve, je suis juste un boulet qui ne sait pas utiliser la fonction « rechercher » de son blog). Dans le doute…

Sarakontkoi ?
Cœur de Pierre, c’est l’histoire d’une petite amoureuse. Amoureuse d’un petit homme triste et insensible. Jour après jour, elle offre un pétale de son cœur d’artichaut au petit bonhomme triste. Elle essaie de le réparer, de lui apprendre à aimer. De tout lui donner. Mais arrive le jour où elle n’a plus de pétale à donner, et son petit cœur d’artichaut a été effeuillé en vain…
Tenpenskoi ?
De mémoire, il me semble que c’est Chéri qui m’a offert cette BD il y a quelques années, parce qu’il savait que j’affectionnais ce genre de graphismes. Et franchement, il a eu tellement raison ! J’aime ! L’utilisation des couleurs et de la lumière, les traits naïfs qui exacerbent les contrastes entre ce que ressentent nos petits personnages les uns pour les autres.
C’est une histoire universelle, le syndrome de l’infirmière, si on veut casser la poésie. C’est-à-dire la propension à s’attacher aux personnes que l’on croit pouvoir guérir/changer/sortir d’une situation (vachement pas poétique). S’attacher aux mauvaises personnes, c’est le pitch de départ d’un million d’histoires d’amour qu’on nous sert aujourd’hui en littérature sentimentale. Mais là, ça va plus loin. C’est le : « Et après, si ça ne fonctionne pas ? Si on a tout donné ? S’il ne nous reste rien ? » Je vous rassure, on ne reste pas sur ce constat…
Plein de poésie, très mélancolique et assez juste, il peut s’adresser aux adultes en pointant leurs travers sentimentaux avec la naïveté déconcertante d’un enfant.
J’ai adoré !
Pour info :
éditions Delcourt, 32 pages, 9.95 EUR