Amis du jour, bonjour !
Tu le sais peut-être, je fonctionne beaucoup par auteurice. Quand j’aime une plume, en général, je la suis. Dans ce cas précis, je garde en mémoire l’efficacité et la concision de Louise Mey. Alors quand je vois paraître, chez le même éditeur engagé que L’Orage qui vient, le nouveau roman de Louise Mey, je dis banco.

Le Pitch :
Sainte-Marie est un collège privé, dans lequel a été envoyée notre héroïne après son déménagement. Si les élèves y sont issus de familles aisées, les hypocrisies fleurissent telles des taches de moisissure sur les murs des couloirs. Il reste trois lundis. Trois lundis pour fignoler le plan. Trois lundis avant que tout n’explose, avant que les humiliations, le harcèlement et les passe-droits ne prennent fin…
Mon avis :
Encore une claque. On conserve ici tout ce qui fait des romans de Louise Mey des textes percutants. En tant que lecteurice, tu plonges à pieds joints dans la fange, tu sens gonfler la rage adolescente, celle qui écorche et qui étouffe. C’est une thématique récurrente chez Louise Mey. Plus que la rage adolescente, c’est la rage d’une jeune femme que tente de contenir ce tout petit livre, et il frappe fort.
Tantôt témoins, tantôt complices, il nous est impossible de prendre de la distance. La colère finit par nous étouffer, le chagrin par nous aveugler, et c’est là que le roman fait très fort : il crée une soupape de décompression pour apporter satisfaction et apaisement à la dernière page. Il y avait quelque chose de très cathartique dans la rage de cette ado, et en même temps, j’ai été touchée par sa détresse… J’aurais peur d’en dire beaucoup plus et de rédiger un avis plus long que le roman, mais sache qu’il y est question de thèmes importants, comme la sexualité, la responsabilité face à ses agissements, le harcèlement… bref, un roman qui parlera forcément aux plus jeunes comme aux moins jeunes.
Pour info :
éditions La Ville Brûle, 144 pages, 2025


