Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Les Tribulations d’Esther Parmentier, sorcière stagiaire : Trilogie (Maëlle Désard)

Ami du jour, bonjour !

J’en ai parlé. J’en ai reparlé. Je t’ai harcelé. Maintenant, la trilogie a vu éclore son dernier tome telle la plus belle fleur du plus beau bouquet… et j’aime ! (yeux qui pétillent).

Sarakontkoi ?
Je te refais le pitch ? Alors, Esther, jeune strasbourgeoise, a vu sa vie chiante et pas marrante exploser lorsqu’elle a découvert qu’elle était une sorcière. Mais en plus, une sorcière au niveau de magie ras les pâquerettes ! Elle a donc intégré dans le tome 1 l’ACDC (l’Agence de Contrôle et de Détection des Créatures) en tant que stagiaire du taciturne agent Loan. S’en sont suivies des affaires de disparitions d’adolescents, de trafic de sang et j’en passe, qui ont mené à cette apothéose, ce merveilleux tome 3.

Tenpenskoi ?
Faut-il vraiment que je te le redise ? J’ai ri. Chaque page cache son lot de blagues nulles, de jeux de mots, de références à la culture geek. J’ai lu des avis qui qualifiaient de « lourd » le sarcasme omniprésent, moi je dis que c’est très « Esther ». Enfin — ENFIN ! — une héroïne à ma mesure ! Pas que je pèse bien lourd dans le game, mais c’est autre chose sur la balance, et mes jeans comme ceux d’Esther, ne peuvent cacher notre adorable bouée. Comme moi le moindre effort lui fait cracher ses poumons. Elle peste l’été contre la chaleur et les cuisses qui frottent, elle peste l’hiver contre les 800 couches qu’elle doit porter.

Elle n’est pas porteuse d’un message d’acceptation de soi, elle est le doigt levé (je parle du grossier du milieu) à ce monde qui n’en a que pour le beau. Elle est drôle, souvent malgré elle. Elle est farouche. Aussi subtile qu’un éléphant au milieu de la porcelaine de tata Brigitte. Bref, elle est l’héroïne ultime. La panoplie de personnages qui gravite autour d’elle est tout aussi peu conventionnelle, parfois à la limite de la bienséance, le genre qui te maudirait sur 10 générations à la moindre sollicitation, mais qui se coucherait sur la lave si ça pouvait t’empêcher de te brûler les pieds. Alors oui, on n’est pas là pour être délicat et subtil. La trilogie n’est pas exempte de toute critique (par exemple, on ne sait pas pourquoi Esther n’a jamais été répertoriée en tant que sorcière… mais au moins, on évite l’écueil de la prophétie de mes deux). Mais on s’en fout, pace qu’on a passé un putain de bon moment. Merci Maëlle.

Pour info :
éditions Rageot
Tome 1 : 384 pages, 16.90€
Tome 2 : 336 pages, 16.90€
Tome 3 : 320 pages, 16.90€