Ami du jour, bonjour !
Après avoir découvert T.J. Klune dans La Maison au milieu de la mer céruléenne, j’ai eu très, mais alors très envie de rester dans ses univers acidulés, parfois absurdes, mais toujours tendres… J’aurais pu me faire Sous la porte qui chuchote, mais Alex (comme Alex bouquine en Prada) est passée par là, et — oups ! — je suis partie sur tout autre chose.
Sarakontkoi ?
Sam est l’apprenti du puissant sorcier Morgan des Ombres. Depuis son arrivée à Lockes, il est amoureux du chevalier et fiancé du prince, Ryan Foxheart. Lorsque le prince est enlevé par un dragon, c’est Sam, accompagné de ses amis Gary, la licorne gay sans corne, et Tiggy, le semi-géant un poil trop affectueux, qui doit partir à sa recherche. Bien entendu, Ryan est du voyage, et la poisse légendaire de Sam, qui attire toutes les créatures maléfiques du royaume, risque de ne pas les lâcher…
Tenpenskoi ?
Je l’avoue, en écoutant les premiers chapitres, je me suis dit : SOS too much ! L’auteur en fait DES CAISSES ! La licorne gay est extra-gay-vous-reprendrez-bien-des-paillettes-oh-my-god-je-suis-en-rute. Le prince est un fieffé connard. Ryan est l’adorable chevalier sans peur et sans reproche et Sam… bah Sam, malgré sa prestigieuse aura de magicien surpuissant, c’est qu’un ado puceau, amoureux mais quand même bien dans ses bottes.
Et puis on finit par s’attacher à cette petite troupe hétéroclite complètement dysfonctionnelle, et on éprouve pour les personnages une tendresse tout à fait inattendue. Le style est bourré de sarcasme, d’allusions sexuelles qui, vues dans les yeux innocents de Sam, passent crème. On y parle d’amitié, de destinée, c’est épique, grandiose et drôle, totalement décomplexé, là où La Maison au bord de la mer céruléenne avait un ton plus mélancolique. Au final, on se fiche un peu de la quête, tout ce qu’on veut, c’est cancaner avec Gary, papillonner avec Sam, faire des câlins à Tiggy et tomber amoureux du beau Ryan Foxheart. Bref, beaucoup de second degré et de détachement pour un roman 100% inclusif, ça fait un bien fou !
Pour info :
éditions Bookmark, collection MxM, trad. de Alexia Vaz, 600 pages, 23€ (mais je vous conseille tout de même la VO)
