Publié dans Highway to FIV

Il était une fois…

Il était une fois, une gamine. La gamine jamais malade, le genre qui se pète jamais une jambe, robuste. Le seul truc qui chiait dans la colle, c’était ses oreilles. Des otites à répétitions. Le cauchemar de sa mère ces foutues otites. Mais à part ça, rien.

La gamine a grandi. À 16 ans, elle avait déjà un rêve. Non, plus qu’un rêve, une certitude. Elle devait être maman. Loin des « gna gna gna… la société… gna gna gna… les femmes se sentent obligées… » Non, elle sentait, jusqu’au plus profond de ses tripes, qu’elle était faite pour avoir des enfants. Oh, pas qu’elle les élèverait mieux, ou qu’elle serait une meilleure maman ! Non, c’était comme ça. Son corps était fait pour enfanter : bassin large, hanches porte-bébé, et par-dessus tout, il le lui disait ce corps.

Appelez ça l’instinct, je m’en fiche. Certains sont faits pour danser, chanter, façonner le bois, enseigner. Bah elle, elle était faite pour ça, entre autres.

Elle avait une confiance absolue en son corps. Pas qu’elle l’aimait ou le trouvait beau. Juste, il ne s’était jamais cassé. Jamais de médocs. La douleur, mpf, c’est pour les chochottes et tout le reste.

Et puis un jour… au détour d’un frottis chez le gynéco, c’est le drame. Quelque chose ne va pas. Des cellules malpighiennes atypiques. On en apprend des mots, quand on est malade… des mots qui veulent rien dire. Second frottis de contrôle qui confirme. Et BAM, on vous envoie vers un spécialiste. Biopsie. Aïe. Elle est pas chochotte la gamine, mais quand même, aïe ! Et elle est cassée. C’est là que tout est parti en eau de boudin.

On lui demande : « le papillomavirus, vous savez ce que c’est » ? Elle répond « oui ». On prononce les mots « état précancéreux » et « pris juste à temps ». « Conisation » aussi. « Pas de gros risques bla bla bla grossesse futures » (grand sourire et poignée de main rassurante). « Peut-être fausse couche, éventuellement cerclage, bla bla bla, accouchement préma. »

Ce corps qui l’a portée si loin, il l’a lâchée. Il tombe malade sans le lui dire. Tout seul, comme un sournois. Et il contamine Chéri. Pourriture de corps. Chéri doit faire des biopsies, des examens. Mais il comprend. Il vous aime. Et il ne dit rien. Mais il est là, toujours. Et il fait des vaccins expérimentaux. Ca a l’air de marcher… et puis, y’a des gens qui connaissent des choses bien pires, hein. Les guerres, les vrais cancers.

Opération. Arrivée à 11h. Je plaisante avec les infirmières, avec les infirmiers, avec le docteur. Tout ça cul nu. On prend l’habitude. Opération. Départ à 16h. C’était le 23 décembre 2015. J’ai pas eu trop mal. Joyeux noël.

Promis, la suite est plus drôle.

Publié dans BD, Bouquinade

Péchés mignons (Arthur de Pins)

Coquinous et coquinettes, amis du sensuel, j’ai ce qu’il vous faut !

Un nouveau billet sur une BD qui fond comme un sucre d’orge sur la langue. C’est tout en rondeurs, c’est tout en couleurs, et c’est un Monsieur qui nous propose ça. Et rendons à Jules ce qui est à César, je dois la découverte d’Arthur de Pins à ma coloc Evelyne, avec La Marche du crabe !

Sarakontkoi ?
Une petite histoire par planche, toute mignone, qui dépeint avec beaucoup d’humour les situations cocasses, gênantes, incongrues liées à notre vie sexuelle, à travers le personnage d’Arthur. Jamais vulgaire, toujours bienveillant, l’œil candide d’un homme sur la sexualité de la femme d’aujourd’hui.

Tenpenskoi ?
Mais quel plaisir de découvrir un homme qui se moque plus de l’ignorance de la gent masculine que de l’exubérance de ses congénères féminines. Cette fois, on oublie les jugements sur la taille, la forme, le féminisme. Ces petites femmes tout en courbes en font voir de toutes les couleurs à leur partenaire… quand elles ne sont pas elles-mêmes confrontées à leurs propres démons. De la panne sexuelle à la position trop acrobatique, en passant pas les amants, les problèmes de poils j’en passe, entrez dans le monde de cet homme qui aime les femmes telles qu’elles sont : compliquées, parfois hystériques, mais souvent pires que leurs homologues masculins.

Ptit +:
La série comporte 4 tomes, mais il existe également une version intégrale (couverture ci-dessus). Si vous en redemandez, le concept se décline en petites séries (Les Petits Péchés mignons) et en one-shot (Péchés Capitaux).

Pour info :
Intégrale : Fluide Glacial, 220 pages, 49€ chez votre libraire.
Albums individuels : Fluide Glacial, collection Fluide Glamour, 46 pages, 10,95€ chez votre libraire