La Magnifique (Anne-Laure Bondoux)

Ami du jour, bonjour !

J’ai reçu, il y a quelques temps, un colis de chez Univers Poche qui contenait pas mal de romans, dont un qui m’intriguait particulièrement parce que, sans en reconnaître le titre, j’étais persuadée de l’avoir déjà lu.

Sarakontkoi ?
Bella Rosa, fougueuse jeune fille d’une vingtaine d’années, est loin d’avoir la vie facile. Son père est un infirme porté sur la bouteille et violent, et comme si être une femme seule en plein Far West n’était pas suffisant, la nature l’a gratifiée d’une poitrine plus que généreuse. Lorsque les rumeurs d’une bataille approchent, c’est le signal qu’elle attendait. Elle charge son père sur son chariot, et part vendre sa camelote sur les routes, vers l’inconnu…

Tenpenskoi ?
Le fin mot de l’histoire, c’est que je l’avais effectivement déjà lu, ce roman, il y a plus de 10 ans à l’occasion d’une rencontre avec l’autrice. À l’époque, il portait un autre titre, Pépites, et était paru chez Bayard, donc en jeunesse.

On aime suivre Bella Rosa, qui décide de se forger sa propre destinée, de faire sa propre fortune, malgré les batons que la vie lui met dans les roues. J’aime qu’elle n’abandonne personne en route, ni son alcoolique de père, ni son infidèle de mari. Du caractère, elle en a pourtant. Mais autre époque, autres mœurs, et elle a du cœur notre flamboyante jeune femme ! Des gourous de secte aux banquiers crapuleux, des soldats graveleux aux regards scrutateurs des autres femmes, elle ne recule devant rien pour mener à bien son projet. Elle vit de vrais moments de bonheur, court mille dangers, mais toujours, elle avance. Peut-être qu’au fond, c’est ça, vivre. Juste avancer. Un roman court et efficace, sans fioriture.

Pour info :
éditions Pocket, 350 pages, 8€

Publié dans Bouquinade, Roman

Sans foi ni loi (Marion Brunet)

Ami du jour, bonjour !

Mars au féminin est passé sans que j’aie eu le temps de te parler de ma lecture de Sans foi ni loi… et au final, ce n’est pas plus mal. Pépite du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil l’an dernier, j’ai tanné mon amie M., éditrice chez PKJ. pour qu’elle me l’envoie. Ce qu’elle a fait. Le problème, quand tu places beaucoup d’attentes dans un livre (ou autre chose d’ailleurs), c’est que tu es souvent déçu. Fut-ce mon cas ? Je m’en vais te le dire de suite !

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Sarakontkoi ?
Ambiance braquage de banque au Far West. Abigail Stenson s’enfuit avec un sacré magot et se réfugie chez le pasteur local, un homme violent et strict. Afin de couvrir sa fuite, elle prend en otage son fils, Garett. Garett a 16 ans, il est introverti, usé déjà par les sévices paternels. Alors si au premier abord Ab le terrorise, elle finit par le fasciner. Leur voyage les mènera jusqu’aux racines d’Ab, et à la liberté de Garett. Mais tout a un prix.

Tenpenskoi ?
Sur le papier, c’est une super idée, nous raconter la vie badass d’une meuf badass, qui se conduit comme un mec, s’habille comme un mec, boit comme un mec. La nana qui gagne sa place au comptoir, dégaine plus vite que son ombre. Celle qui va ouvrir les yeux d’un tout jeune gamin et lui offrir la liberté. Ouaip, sur le papier c’est chouette. Et je dirais même que je n’ai pas détesté la fin, ce dernier quart de roman où tout s’emballe, où les personnages se révèlent, où ça tire, ça se bat, ça s’enfuit. Chacun courant vers son destin.

Mais et les 3 premiers quarts ? me demanderas-tu. Bah c’est… long en fait. Toutes les trois lignes, on te montre à quel point Ab est une femme forte, habillée en mec, solitaire, cachant ses sentiments. Et non seulement on te le fait comprendre, mais en plus, comme on est sur le point de vue subjectif du personnage de Garett, qui la trouve trop forte, bah on nous le dit. Et on nous le répète encore et encore. Ce roman, c’est un motel à Vegas avec un panneau clignotant qui dit « ceci parle d’une femme forte ». Au final, les personnages sont trop peu développés à mon goût, il ne se passe pas grand-chose, sauf à la fin, et cette initiation à la vie, cette leçon qu’une femme devait apprendre à un tout jeune garçon, et que j’attendais tant, bah je l’ai pas eue. Si, il a appris à tirer. Et même pas avec la nénette, avec un pote à elle. Bref, on a trop martelé le message, et le tout manque de subtilité mais pas de longueurs… c’est dommage, l’intention était honorable, ça manque juste d’approfondissement… j’ai trouvé ça bien mais pas top.

Pour info :
éditions PKJ.,  224 pages, 16,90€