Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Phobos – Tome 1 (Victor Dixen)

Ami du jour, bonjour !

Le voici, le voilà, le fatidique billet… et pourtant, Dieu sait que cette lecture, je l’ai attendue. Maëlle se souvient encore de mes « et si tu peux penser au Dixen »… Tout avait si bien commencé. Enfin, pas tellement puisque tout commence par une dédicace manquée à Montreuil il y a deux ans (trop de monde). Depuis, j’étais obsédée par ce bouquin, je voulais le lire, le pitch était tellement alléchant. Quel potentiel il avait… mais je m’emballe. Place à la chronique.

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Sarakontkoi ?
Les USA sont maintenant un état surendetté. La politique du nouveau président est claire : vendre les biens de l’État, à commencer par certaines agences gouvernementales. C’est ainsi qu’un fonds privé fait l’acquisition de la NASA et transforme le programme d’exploration de Mars en télé-réalité à échelle mondiale en envoyant dans l’espace six jeunes filles et six jeunes hommes. Le but : enchaîner les speed-datings tout au long du trajet afin de former des couples dès leur arrivée sur Mars, le tout filmé à la Loft Story (pour ceux qui ont connu). Mais ce qu’on ne leur a pas dit, c’est qu’ils risquaient leur vie au bout de ce voyage…

Tenpenskoi ?
Comme je l’ai dit, il y avait vraiment moyen de faire quelque chose de chouette avec ce pitch ! Une vraie critique de la société qui consomme les images en masse, la manipulation des foules, une hyperlibéralisation de l’économie et de la culture, la monétisation de la vie privée, et j’en passe ! Et… plouf quoi. Et ce, pour deux raisons.

La première, c’est que Dixen se prend les pieds dans son propre tapis. La SF, et ici le Space Opéra, a souvent pour but de nous montrer les travers d’une société étouffée par la technologie, les médias et j’en passe (je dis « souvent »). Pour moi, Phobos faisait clairement partie de cette branche de la SF. Et non. Là, le personnage, certes un peu cliché, mais néanmoins rebelle rentre gentiment dans le moule (même si pour sa défense, elle semble vouloir en sortir à la dernière page du roman). Le méchant est très méchant, genre méchant comme sur cette vidéo. Et on le sait dès la page 110, donc à 1/5 du bouquin (sachant qu’on va nous le marteler encore et encore pendant touuuuuuut le roman), et ce grâce à une logorrhée (et pas un simple monologue, non) de méchante qui précise bien le contenu de tout le méchant rapport qui dit que la vie des participants est en danger.

Et ça, c’est le second souci majeur du roman. L’auteur prend son lecteur pour un teubé. Tous les éléments qu’il pourrait nous expliquer hors dialogue, sur la narration, par exemple, Dixen le fait dire à ses personnages. Ce qui fait qu’en plus d’être d’un cliché déconcertant, bah les phases de dialogue sont lourdes au possible. Et ça empire au fur et à mesure du roman. Un exemple tout bête : le fameux rapport qui explique que les astronautes en herbe sont en danger, on aurait pu nous le présenter hors dialogue, en nous expliquant que quelques mois plus tôt, le staff l’avait reçu et que les conclusions étaient ceci ou cela. Mais non, on fait dire à la méchante « mais vous savez bien qu’on ne peut pas parler du rapport qui dit bien que patati patata »… et c’est lourd, et ça manque de naturel ! Et surtout, tout est stéréotypé. On a des peaux blanches, des jaunes, des noires, de toutes les nationalités, mais tout le monde est beau (hormis, pardon, une cicatrice ou deux). Ce qui se veut un symbole de diversité ne fait qu’enfoncer les clivages. Même le type en fauteuil est une bombe, excusez-moi !

Enfin, j’ai passé ma lecture à soupirer, et à lever les yeux au ciel, pendant que Chéri me chantonnait ce jingle… Parce que c’est vraiment ce qu’il se passait dans ma tête dans ces moments…

Bref, une lecture très peu concluante, d’autant que c’est un best-seller… Dommage.

Pour info :
Grand format : éditions Robert Laffont, collection R, 448 pages, 13.90€
Poche : éditions PKJ., 576 pages, 8.20€

Publié dans Albums, BD, Bouquinade

Le Super week-end de l’espace (Gaëlle Alméras)

Ami du jour, bonjour !

Dans une semaine, je suis en VACANCES ! Quelques jours histoire de décompresser tranquilou bilou. Et puisque ça coûte une jambe d’aller à Londres, on s’est rabattus sur les gorges du Verdon. Pourquoi je te raconte tout ça ? Ca a un rapport avec le bouquin dont il est question aujourd’hui, promis ! Chéri et moi, on a loué un petit Air BnB dans la coupole d’un ancien observatoire, et l’hôte, passionné d’astronomie (il possède un télescope semi-pro, un truc de ouf !) propose une petite séance de 2h d’observation du ciel. Et ça, ça a tout à voir avec ma lecture du jour !

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Sarakontkoi ?
Orni, Castor et Rat sont en route pour un super week-end. Un week-end d’observation de l’espace, pendant lequel Rat les initiera à la magie des étoiles, des planètes, et autres corps célestes.

Tenpenskoi ?
Tu auras peut-être reconnu le fameux album dont j’ai tiré mon dernier Sors ta science ! Encore un merveilleux conseil de ma copine Laure, qui me propose toujours des BD déroutantes et délicieuses.

Le week-end de nos trois petits amis est une occasion merveilleuse d’aborder tout ce qui touche l’espace, avec des mots simples, sans trop entrer dans les détails. Cela dit, on donne assez de matière au jeune lecteur pour aiguiser son appétit et lui donner envie d’approfondir le sujet. Quant à ceux que l’astronomie n’intéresse pas, le livre est suffisamment concis et ludique pour leur faire passer un bon moment.

Les illustrations sont aérées, majoritairement en noir et blanc, le trait est naïf, ce qui met des concepts un peu abstraits à la portée de tous. Le texte est simple et clair. Personnellement, à 30 ans, j’ai moi-même appris pas mal de petites choses bien sympas.

En gros, c’est un livre à mettre entre toutes les mains !

Si tu veux en voir un peu plus sur le desing de l’intérieur, je te propose de faire un tour sur le site internet de George, sur la page du livre, mais pas que !

Pour info :
Maison George, 96 pages, 19,50€

Publié dans Madame Je-Sais-Tout, Sors ta science

Sors ta science #16

Ami du jour, bonjour !

Nan, la rubrique Sors ta science n’est pas morte non plus, juste un peu fatiguée… eh, c’est pas évident de te trouver des trucs sympas à te mettre sous la dent, toi lecteur assidu du blog, toi pointu des mots, des expressions ou simple curieux !

Bah là, la machine se remet en route, et je m’en vais te causer d’espace. Pas de mètre carré, mais de ciel, d’étoile, d’exploration. Aujourd’hui, je te cause voyage dans l’espace.

Bientôt va tomber un billet sur une petite BD prêtée par ma collègue et grande copine Laure (le teaser de ouf), et c’est dans cette BD que je suis tombée sur cette petite merveille.

Alors question :
– quel est le métier de Neil Armstrong ?
– quel est le métier de Thomas Pesquet ?
– quel est le métier de Sergueï Prokopiev ?
– quel est le métier de Liu Yang ?

Allez, tu as le droit de tricher. Et si tu as la curiosité de chercher sur Internet, tu verras que tous ces gens font le même métier : aller dans l’espace et faire des trucs scientifiques dans une station spatiale, en gros.

Mais sais-tu que, même s’ils font le même métier, ce métier n’a pas le même nom partout ?

En effet :
– Neil Armstrong est astronaute = américain
– Thomas Pesquet est spationaute = européen
Sergueï Prokopiev est cosmonaute = russe
Liu Yang est taikonaute = chinoise

Voilà, à présent, tu peux grave te faire mousser dans les discussions trop sérieuses entre collègues 🙂

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Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Red Rising (Pierce Brown)

Amis du jour, bonjour !

Bon, d’autres livres attendent depuis bien longtemps de trouver leur place entre deux billets sur ce blog. Ils sont même tellement impatients qu’ils se bousculent dans le sac en papier qui leur tient lieu de maison temporaire en attendant le déménagement… mais malgré tout le plaisir que j’ai pu prendre à les lire, ce n’est rien comparé au cadeau que m’a fait mon amie Aurélia en me recommandant…

Sarakontkoi ?
Les humains ont depuis longtemps étendu leur conquête au reste du système solaire. Les planètes et autres astres doivent être « terraformés », rendus viables pour les humains. Darrow est un Rouge, il vit dans les mines de Mars, en pionnier qu’il est, et trime jour et nuit dans sa Main des Enfers pour préparer la planète rouge à l’arrivée des autres castes : les Marrons, les Roses, les Violets, les Oranges, les Gris, les Obsidiens, les Jaunes, les Bleus, les Verts, les Bronzes, les Argents, les Blancs et les Ors.
À chaque caste sa spécialité : l’art, les sciences, la technologie, la religion… et le Pouvoir. Depuis des siècles, les Ors exploitent les autres castes, notamment les Rouges, en les maintenant dans l’ignorance. Mais la chance est donnée à Darrow par les Fils d’Arès, une cellule résistante, de se mêler aux castes hautes. Doit-il détruire la Société de l’intérieur ? Comment reconstruire un schéma plus égalitaire ? Dans ses succès comme dans ses chutes, il ne sera jamais seul.

Tenpenskoi ?
Une réelle réflexion, miroir de la société actuelle, poussée au paroxysme d’un avenir lointain. La stigmatisation, la division en castes, le mensonge sont le quotidien de cette Société dystopique, qui utilise les plus bas instincts des Hommes pour les manipuler.

Pierce Brown est un merveilleux narrateur — non ! raconteur d’histoire ! Il manipule ses propres personnages, ainsi que ses lecteurs, leur faisant croire, par ce « Je » du personnage principal, qu’ils savent tout. Mais il nous surprend constamment par d’intelligents jeu de narration. Le tout se transforme en un tourbillon d’action qui ne relâchera le lecteur qu’à la fin de sa course. À mettre entre toutes les mains !

Pour info :
Tome 1 : Red Rising, Hachette Romans, 480 pages, 18 EUR
Tome 2 : Golden Son, Hachette Romans, 528 pages, 18 EUR
Tome 3 : Morning Star, Hachette Roman, 552 pages, 18 EUR