Publié dans Albums, Bouquinade

Il était une autre fois (Anne-Fleur Multon/Célia Housset)

Ami du jour, bonjour !

L’an dernier, comme chaque année, j’ai proposé au mois de juin une table des fiertés, sur laquelle je proposais aux enfants/ados/adultes de découvrir de la littérature queer. Parmi les propositions qui m’avaient été faites lorsque j’ai interrogé la communauté Instagram, il en est une qui a retenu mon attention… Et c’est ce dont je vous parle aujourd’hui.

Sarakontkoi ?
Une fois n’est pas coutume, comme il s’agit d’un recueil d’histoires, je vais utiliser le résumé éditeur, pour ne pas trop divulgacher…

Dans un décor d’hiver glacé, trois contes bien connus ont été revisités.
Il était un royaume, déposé près d’un lac et bordé d’une forêt…
Où Sandre n’était pas un garçon mais bien la libre Cendrillon.
Où Belle affrontait une Bête qui ne l’était pas et découvrait le consentement.
Où un petit garçon recevait pour Noël un étrange Casse-Noisette.
Il était temps qu’il soit une autre fois.

Tenpenskoi ?
Dès le départ, j’ai été intriguée par la démarche. Tu le sais si tu es ici depuis quelques années, j’aime les réécritures de contes, et c’est comme ça que j’ai appréhendé ce recueil. Comment réécrire des histoires surannées, donner un nouveau visage aux personnages surexploités dont le message initial a été balayé il y a belle lurette ? On change leur sexe, et on leur greffe de nouveaux messages, de nouveaux combats. Les contes sont le reflet des sociétés qui se les transmettent. Et le combat ici semble se tourner vers l’identité de genre, la différence et la tolérance.

On garde donc le matériau de base et on change le sexe/l’orientation sexuelle du/de la protagoniste. Ma première réflexion fut : faut-il être queer pour être différent ? Et puis je me suis dit que non, pas forcément, mais qu’ici c’était le sujet du recueil, point. Les textes comme les illustrations sont très chouettes et ouvrent les cœurs comme les esprits. Sandre veut être une princesse ? Il a le droit pardi ! Bref, c’était pétillant, coloré et plein de bon sens, on en reprendrait bien !

Pour info :
éditions On ne compte pas pour du beurre, 72 pages, 17€