Publié dans Albums, Bouquinade

La Caverne de Gilou (Frann Preston-Gannon)

Ami du jour, bonjour !

Aujourd’hui, je te fais du chantage au bébé. Parce que ce n’est pas moi, mais bien cette adorable de bouille de petit neveu, j’ai nommé Max, qui te le présente.

Sarakontkoi ?
Gilou est un homme des cavernes. Il adore sa grotte, mais il aimerait voir s’il peut trouver mieux ailleurs. Commence alors un périple semé d’embûches…

Tenpenskoi ?
L’album est franchement très court. La preuve, quand je le vends à la librairie, je le lis quasiment en totalité aux clients. J’adore le dessin, qui me fait beaucoup penser à celui de Chris Haughton. Coloré, un peu maladroit mais tellement tendre !


L’album parle de la notion de maison, de là où l’on se sent bien, et des envies qui nous prennent d’aller voir ailleurs. Et puis de revenir chez soi et de retrouver son cocon. Le texte est drôle et efficace (bah oui, on parle en homme des cavernes), les illustrations font mouche, et si ton petit bout est du genre à vouloir lire le même livre tous les soirs, tu prends autant ton pied que lui, et ça, ça n’a pas de prix.

Et si je ne t’ai pas convaincu, cher ami, voici le lien vers la lecture que j’ai faite de l’album à la librairie => clic clic !

Pour info :
éditions Père Fouettard, 32 pages, 14€

Publié dans Highway to FIV

C’est reparti pour un tour.

Salut les loulous !

Quand y’en a plus, y’en a encore comme dirait l’autre. On a laissé un peu décanter les choses côté FIV. Les injections de Bemfola restantes nous ont nargués quelques semaines au frigo. Nos yaourts faisaient triste mine, mon masque hyper-naturel-aux-algues-à-conserver-au-frais faisait la gueule, et le beurre du petit dej’ tentait tant bien que mal d’ignorer ces boîtes vertes et blanches qui veillaient sur l’étagère en verre du réfrigérateur.

Et puis, vendredi dernier, on a remis le schmilblick en marche. Première étape : le RDV avec la biologiste. On en a profité pour apporter le Bemfola au CHU, qui les utilise pour les femmes qui en ont besoin.

Petite explication sur l’échec de la première tentative : les ovocytes n’étaient pas assez mûrs. Donc pas de fécondation possible. Et c’est une chose qu’on ne peut pas voir avant la ponction.

Cela dit, pour la première fois depuis qu’on a commencé cette grande aventure, un médecin nous a dit « je sais ce que vous vous dites : tout ça pour rien« . Bah ouais, des mois de préparation, des piqûres, des RDV, une ponction. Beaucoup d’énergie, d’attente. Tout ça pour ça. La biologiste nous a regardés, et elle nous a dit : « je comprends ». Ouah ! Le choc. Elle est passée par là, notre biologiste. Même cas de figure que le nôtre. Et d’un coup, on s’est mis à parler, comme libérés. C’était pas la psy du service PMA. Mais bon sang, ce que ça a fait du bien !

On a signé des tas de papiers, les mêmes que la première fois, à renvoyer encore à la sécu. Cette fois, on change de traitement aussi. Et Chéri a droit à un caryotype (cartographie de ses chromosomes), histoire de vérifier que génétiquement, tout va bien.

Parce que la grande nouveauté, c’est qu’on va avoir droit à une injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI pour les intimes). Ça veut dire qu’on va prendre le matériel génétique du spermatozoïde pour l’injecter direct dans l’ovule. Cette fois, on ne laisse rien au hasard. Le reste se déroulera dans mon utérus, si tant est qu’on parvienne à avoir des embryons viables.

Dernièrement, j’ai appris qu’un petit miracle avait eu lieu dans mon entourage. Je me suis dit : oui, c’est possible. Alors voilà, prochain essai en janvier. Et si 2019… ?

Update : je suis en train d’expérimenter les fameuses bouffées de chaleur… 2 mois après le traitement. C’est fou ces vagues qui viennent et qui vont !

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Publié dans Highway to FIV

Et au milieu de mes yaourts…

Salut les loulous !

Je prends deux minutes pour vous tenir un peu au courant, parce que ça fait un bout de temps que rien n’a bougé côté FIV. En attendant, je lis un peu les blogs, et j’en parle autour de moi. Et quand je lis ces articles, je me dis « whaaaat ? » Je ne comprends rien, ces billets sont pleins d’abréviations, de nom de médocs que je ne connais pas. Je me sens tellement bête ! Alors je me dis que, quelque part, il doit y avoir des jeunes femmes, comme moi, qui n’ont pas pris FIV en LV2, et qui, peut-être, aimeraient savoir comment ça marche, avec des mots qu’elles comprennent, mais surtout que JE comprends ! Ca n’a rien de bien scientifique, et il s’agit seulement de mon parcours (il en existe beaucoup d’autres), mais bon…

Le docteur me l’a expliqué comme suit :

1 – On te fait une première piqûre pour arrêter ton cycle, le premier jour de tes règles. En gros, c’est une ménopause artificielle. Donc, oui, après cette première piqûre, tu risques de montrer ces fameux signes qui rendent dingues les cinquantenaires : bouffées de chaleur, sauts d’humeur, dérèglement hormonal. Ou ça peut passer comme une lettre à la Poste. Cette première piqûre, tu peux pas la faire toute seule. C’est une intra-musculaire, il te faut un(e) infirmier(-ière). Arrêter ton cycle, ça permet de te caser sur un calendrier, oui, mais aussi de le contrôler de A à Z, pour ne pas subir les aléas d’un cycle irrégulier.

2 – Après un mail au secrétariat pour dire que ça y est, tu es prête, tu as fait ta première piqûre, on va te donner un calendrier, fondé sur un rétroplanning en fonction de la date de ta FIV. Donc, en théorie, si tout se passe bien, tu connais à peu près la date du transfert (c’est quand on met l’œuf fécondé dans ton utérus), à quelques jours près, et dépendant de ta réponse au traitement, of course.

3 – En fonction de ce calendrier, tu vas commencer une série de piqûres quotidiennes, à heure fixe, une fois par jour. Ca, tu peux le faire toute seule, ou demander à un infirmier. C’est pour créer une sorte de cycle artificiel. On demande à tes ovaires de se remettre en route.

4 – Après quelques jours (un peu plus d’une semaine, je pense), on va commencer à faire des échographies, pour vérifier que tes ovaires répondent bien au traitement, que tu recommences bien à fabriquer des ovules. Normalement, tu devrais en produire plusieurs, pas un seul comme sur un cycle normal. On surveille aussi que tu n’en produises pas trop, ce n’est bon ni pour le processus, ni pour toi. Et pendant quelques jours, ça sera comme ça : piqûre, écho, piqûre, écho, etc. pour doser le produit en fonction de ta réponse au traitement.

5 – Puis, un jour, le gynéco va te dire : « ok, tel jour, telle heure, tu fais LA piqûre qui déclenche l’ovulation », 48h avant la ponction. Là, faut pas te planter. Tu mets un réveil (c’est souvent en pleine nuit) et tu fais (ou tu fais faire) ta piqûre.

6 – Tu laisses passer un jour, et tu vas à ton RDV pour ponctionner tes ovules. Et ton chéri, il va faire sa petite affaire dans la salle à côté. La ponction, c’est comme une échographie endovaginale (le Doc passe par ton vagin) sauf qu’au bout, tu as une seringue, qui va venir cueillir tes ovules direct dans tes ovaires. Tu as droit soit à une anesthésie locale, soit à une générale. Pour moi, ça sera local. Je pense que ça dépend de tes antécédents.

7 – Dans notre cas, ils vont faire se rencontrer les gamètes (ovule et spermatozoïdes) dans une petite goutte de liquide. Les gamètes font le reste du boulot ; sachant que Chéri a un souci de térato(zoo)spermie (forme anormale des spermatozoïdes) et d’asthéno(zoo)spermie (ils ne sont pas très remuants), il faut sélectionner les champions, ceux qui fonctionnent. Mais ce n’est pas toujours le cas, si Monsieur ne présente pas ces anomalies. Après, dans le meilleur des cas (ça, c’est la biologiste qui m’a expliqué) : si tu as 3 œufs viables ou moins, le transfert a lieu dans les 2 jours je crois, et si tu as plus de 3 œufs, alors ils vont les laisser 5 jours, parce que c’est à partir de 5 jours qu’on sait si l’œuf est vraiment viable (en gros).

8 – Tu te pointes donc 2 à 5 jours après ta ponction pour le transfert. On va simplement insérer l’œuf dans ton utérus.

Voilà pour mon parcours. J’ai arrêté de lire les blogs, parce que je me rends compte qu’on a toutes un seuil de douleur différent, et beaucoup de femmes me font peur. Déjà, pour l’hystérosalpingographie (l’espèce de radio de l’utérus), on m’avait décrit un enfer. J’ai eu mal, mais je pense que le plus douloureux a été l’indifférence du Doc. Le reste, c’est passé très vite pour moi.

Alors aujourd’hui, je suis sereine, peut-être un peu impatiente (bon, OK, beaucoup impatiente). Je commence le traitement début septembre. Hier, je suis allée chercher toutes les piqûres. Et là, j’ai un petit coin d’espoir planqué dans mon frigo, au milieu de mes yaourts.

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Publié dans Le mot du jour, Madame Je-Sais-Tout

Le mot du jour : scrogneugneu

Ami du jour, bonjour !

Aujourd’hui, je te parle d’un truc vital : j’ai enfin découvert que ma frangine et moi étions des génies quand nous étions gamines ! Jill, ma biche, je lève le voile sur une partie de notre enfance, avec une pensée émue pour cette pauvre poupée mannequin moche (en tout cas, pas assez belle pour avoir le beau rôle dans nos scénarios de princesse-forte-mais-en-danger-sauvée-par-le-prince-et-on-dit-pas-ce-qu’il-lui-fait-après !) Bref…

Le mot du jour : Scrogneugneu

Ou dans une forme moins esquintée : sacrégnongnieu. Pourquoi, me demanderas-tu, faire appel à mes souvenir d’enfance, en nous targant d’avoir été, ma sœur et moi, des enfants douées ? Eh bien dis-toi que dans nos jeux d’enfants (faits de poupée Barbie et pas Barbie, mais surtout pas Barbie), la plus moche d’entre elles (qui avait une choucroute moche sur la tête => en même temps, les bains à répétition l’avaient tuée) jouait le rôle d’une servante dont le sobriquet n’était autre que Scrogneugneu… ne sont-elles pas merveilleuses ces enfants ?

Tout ça ne nous dit pas ce que ça signifie. N’as-tu jamais grondé un enfant, ou bien été grondé toi-même, parce que tu poussais ce juron, entendu au cours d’une conversation : « sacré nom de Dieu » ? Scrogneugneu, ou Sacrégnongnieu, en est la version escamotée qui t’évitait (ou l’aurait pu en tout cas) le revers de main de ta grand-mère. C’est une sorte de marmonnement émis du fond de votre gorge, qui te permet de jurer en toute tranquilité. Et c’est le nom de cette poupée, paix à son âme, qui n’aura jamais été que la moche qui n’avait pas de vêtements. Et pour elle : VDM.

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Publié dans BD, Bouquinade

La Tectonique des plaques (Margaux MOTIN)

Ami du jour, bonjour !

Je n’en ai toujours pas terminé avec la looooongue liste de BD dont je veux encore te parler. À l’heure qu’il est, je suis en train de lire un petit bijou (Le Prince et la couturière, billet à venir), et j’ai encore dans mon totebag spécial médiathèque la trilogie Hugo & Iris (de La Guerre des Sambre), Petit et Demi-Sang et enfin La Marche du crabe. Mais pourquoi — pourquoi médiathèque ?! — me permets-tu d’emprunter 15 livres à la fois ? Bref, revenons à notre mouton.

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Sarakontkoi ?
Plein de trucs en fait. Les pérégrinations d’une femme-mère-divorcée qui vit toutes ses vies au jour le jour. Des anecdotes croustillantes aux gloussements adolescents, c’est un peu difficile de se trouver, de connaître ses priorités et de reconstruire sa vie…

Tenpenskoi ?
Moi, les petites planches de Margaux, je m’en délecte depuis son compte Facebook. C’est toujours très frais, très franc, et on s’y retrouve souvent. C’est drôle, ça frappe juste. C’est beaucoup d’autodérision, et parfois, c’en est même émouvant.

Et si j’adore me régaler de ces petites touches de Margaux de temps en temps, j’avoue qu’avaler le recueil entier, j’ai moins apprécié. Je pense que j’aurais dû faire ce que je fais d’habitude : le lire dans mes WC. Voilà, c’est un livre à caser dans les WC. Et chez moi, ça n’a rien de péjoratif ou de dégradant, bien au contraire ! Mais ça témoigne d’une habitude de lecture un peu différente, notamment en ce qui concerne les recueils de comic-strips (c’était déjà le cas de Péchés Mignons).

Enfin, en parlant de Margaux Motin, je ne peux pas m’empêcher de vous parler de la version de Orgueil et Préjugés qu’elle a illustrée, parue chez Tibert Editions, et par là-même de Tibert Editions, qui sévit sur la plateforme de financement participatif Ulule. Leur prochain projet : une réédition de Mrs Dalloway de Virginia Wolf, illustrée par Nathalie Novi. À suivre de près donc…

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Pour infos :
éditions Delcourt, collection Tapas BD, 192 pages, 22,95€

Publié dans Le mot du jour, Madame Je-Sais-Tout

Le mot du jour : hypocoristique

Amis du jour, bonjour !

Aujourd’hui, c’est jeudi, et jeudi c’est… bah rien de particulier en fait. Jeudi c’est nul. Moi j’aime pas le jeudi, il a mauvais karma. Quoi que, aujourd’hui, c’est un jeudi où j’ai l’impression d’être un mercredi. Donc quand je me dis que demain, c’est déjà vendredi, j’aime ce jeudi !

Tout ça pour ne rien dire, pas même introduire le mot du jour, qui m’a sauté à la figure hier, alors que je cherchais pourquoi joujou prenait un x au pluriel (pour ceux qui ont lu le Sors ta science d’hier).

Le mot du jour : hypocoristique.

Mais qu’il est compliqué ce mot ! Cela dit, rien ne sert de le retenir jeunes padawans. Savoir qu’il existe est déjà suffisamment intéressant.

On a tous parlé à un enfant comme un… eh bien, disons-le, un attardé. Ce langage enfantin, que l’on veut doux et affectueux, imitant souvent le langage de l’enfant, est qualifié d’hypocoristique. On parle notamment (et c’est là que c’est intéressant) de redoublement hypocoristique (exemples : joujou pour jouet, dodo pour dormir, ou, comme aime me dire Chéri, veveste dans la mémorable élocution : « je vais mettre une veveste, il fait froid »).

Pour les autres exemples, je citerai le linguiste français Louis Leboucher, dit Georges Mounin : 

Les procédés formels employés pour créer des termes hypocoristiques sont par exemple les suffixes dits « diminutifs » (fillette), le redoublement (chien-chien, fifille), l’abrègement des prénoms (Mado, Alec), ou le choix de termes conventionnellement hypocoristiques (mon petit poulet, mon chou).

Vous savez à présent que l’on peu donner un nom qui en jette sa maman à nos petites débilités 😉

 

Publié dans Albums, Bouquinade

Un peu perdu (Chris Haughton)

Amis du jour, bonjour !

Avec la grisaille qui pointe son nez, certains seraient tentés de se laisser sombrer dans une triste mélancolie… enfin, ça c’est si vous n’aimez pas votre parapluie arc-en-ciel, ni l’idée de pouvoir sauter dans les flaques sans vous mouiller les pieds grâce à votre superbe paire de bottes en caoutchouc à petites fleurs !

perdu

Sarakontkoi ?
Un bébé chouette tombe de son nid. Et quand on est tout petit, la forêt, c’est grand ! Alors notre petite chouette a besoin d’aide pour retrouver sa maman. Elle demande à tous les habitants de la forêt s’ils savent où elle est. Mais voilà, comment la décrire, cette maman, quand on la voit avec ses yeux d’enfant ?

Tenpenskoi ?
De base, j’avoue que je ne me serais pas arrêtée devant cet album. C’est Jean-Noël qui a flashé. Littéralement. Il s’est arrêté, a lu le livre et a refusé d’avancer. Alors, les pattes lourdes d’une journée de piétinement au salon du livre, j’ai fait demi-tour et traîné les pieds jusqu’à lui. Et j’ai lu le livre. Et là, doucement, mes yeux se sont arrondis, mes lèvres se sont étirées, et j’ai été prise d’un rire incontrôlable, celui d’une gamine qui n’a pas de mots pour décrire son plaisir.

Pour les enfants, et pour leurs parents, c’est un pur moment de tendresse, la serviette toute chaude qui sort du sèche-linge et sent le Minidou. Les illustrations sont naïves, tellement mignonnes qu’on fondrait devant. En même temps, c’est pas commun. Et l’auteur est adorable ! La première dédicace de Jean-Noël à son nom sur un album…

Pour info :
éditions Thierry Magnier, collection Album, 38 pages, 14€ chez votre libraire.