Publié dans Bouquinade, Policier / Thriller

Jefferson, T1 (Jean-Claude Mourlevat)

Ami du jour, bonjour !

Je dois l’avouer, je prends souvent moins de plaisir à lire des romans pour un plus jeune public. Cela dit, Mourlevat touche les cœurs des jurés des prix de littérature jeunesse, et j’avoue n’avoir lu « que » ses romans pour adolescents. Il était donc temps de réparer cette erreur.

Sarakontkoi ?
Dans un monde où certains animaux peuvent parler, avoir un travail, et aller chez le coiffeur, le jeune hérisson Jefferson mène une vie tranquille. Mais voilà qu’en se rendant chez son coiffeur, il le trouve mort, assassiné, une paire de ciseaux plantée dans la poitrine. Sur un vilain malentendu, on le prend pour le tueur. Sa seule issue : trouver le vrai meurtrier. Et si son enquête le menait chez les humains ?

Tenpenskoi ?
Ma première envie est de répondre : pas grand chose. Ce n’est pas que j’ai trouvé le roman mauvais, c’est que je n’y ai pas trouvé mon compte. Ce qui fait que j’aime Mourlevat. Toujours excellent dans le style et dans cet humour innocent, presque drôle sans le faire exprès, j’ai malgré tout eu bien du mal à m’intéresser à l’enquête.

Elle nous mène pourtant vers une intéressante réflexion sur la condition animale, sur les mouvements militants qui tentent de mettre en lumière ces conditions. Ceci dit, je suis incapable d’expliquer pourquoi le roman ne m’a pas particulièrement touchée. Certains passages se sont révélés diablement efficaces pourtant. Je comprends l’intention, que je trouve louable. Mais j’ai eu l’impression d’être ballottée à droite et à gauche, guidée par des ficelles un peu trop grosses et de voir Jean-Claude Mourlevat faire ce que je ne l’avais jamais vu faire avant : se mettre à hauteur d’enfant. Ça n’enlève rien au sérieux du propos, mais même dans La Rivière à l’envers, la fantaisie n’était jamais infantilisante. Le roman a pourtant reçu de nombreux prix. C’est donc simplement que son charme n’a pas opéré sur moi… Ce qui est loin d’en faire un mauvais roman !

Pour info :
éditions Gallimard Jeunesse, collection Folio Junior, 272 pages, 6.95€

Publié dans BD, Bouquinade

Bergères Guerrières, T1 à 4 (Jonathan Garnier / Amélie Fléchais)

Ami du jour, bonjour !

Tu le sais peut-être, parler d’un coup de cœur, c’est compliqué. Parce qu’on a peur de ne pas rendre justice à ces petits chefs-d’œuvre, de mal expliquer, ou de ne pas savoir quoi dire, à part : « c’est trop bien » (ce qui ne constitue pas un réel argument en soi). Alors je me lance, et si je me plante, tu le sauras, j’ai kiffé sa maman.

Sarakontkoi ?
Voilà 10 ans que les hommes sont partis à la guerre, et que les femmes du village sont sans nouvelles. Face au mal mystérieux contre lequel ils sont partis se battre, hors de question de rester sans défense ! Alors les plus braves des mères, épouses et filles forment le clan des Bergères Guerrières, qui forme les femmes, jeunes ou moins jeunes, à se battre. Cette année, c’est au tour de Molly d’intégrer la formation, accompagnée de son fidèle mouton, Barbe Noire, mais aussi du jeune Liam, qui rêve de faire partie des Bergères Guerrières. Parce qu’au delà des frontières du village, un mal étrange semble se répandre…

Tenpenskoi ?
Une. Pépite. C’est pas un argument, mais c’est la série de BD que je recommande le plus ! Parlons de l’histoire, de cette prise en main du village par un groupe de femmes dont le courage ferait pâlir Merida. Ou des personnages, dont la jeune et intrépide Molly, et de son meilleur ami Liam qui rêve de revêtir la cape des Bergères. C’est drôle et léger, mais suffisamment inquiétant pour qu’on ait envie de s’y plonger, et de comprendre. Pourquoi les hommes ne sont-ils jamais revenus ? Qu’est-ce qui gronde aux frontières des terres connues ? Quel est ce mal qui semble infecter la nature et les animaux ? C’est à la fois une quête, un combat, un conte.

Et c’est foutrement beau ! Coloré, tout choupi, mais aussi inquiétant quand il le faut ! Le trait est rond, les personnages sont expressifs, et cette colorisation ! On dirait de l’aquarelle (ce dont je ne suis pas certaine, il me semble qu’il y a eu un processus numérique, à vérifier). C’est universel et terriblement actuel, ça parle d’écologie, de peur de l’autre, de différence, d’acceptation, de sacrifice. Bref, c’est tout ça, et c’est pour les filles ET les garçons, grands ou petits. Je suis presque triste que ce soit terminé. Je sais pas quoi te dire de plus. Lis la série.

Pour info :
Tome 1 – La Relève, Glénat, 72 pages, 15.50€
Tome 2 – La menace, Glénat, 72 pages, 15.50€
Tome 3 – Le périple, Glénat, 64 pages, 15.50€
Tome 4 – L’Abîme, Glénat, 104 pages, 18.50€

Publié dans Bouquinade, Roman

Lorsque le dernier arbre (Michael Christie)

Ami du jour, bonjour !

Je t’en parle souvent, mais encore une fois j’ai eu la chance de découvrir un roman de la rentrée littéraire grâce au Picabo River Book Club, et aux éditions Albin Michel, bien entendu. Lorsque Léa nous a proposé Lorsque le dernier arbre, j’ai été séduite par la couv’ (la nana superficielle) avant de lire le résumé, et de me dire qu’il était décidément pour moi ce bouquin !

Sarakontkoi ?
2038. La grande majorité des arbres sur Terre sont morts à cause de maladies, de champignons, du changement climatique et de la déforestation massive. Tandis qu’adultes et enfants meurent de la Craquante, une violente toux causée par les poussières qui saturent l’air, le tourisme arboricole fait fureur. Jake Greenwood est guide touristique dans la Cathédrale, une des dernières parcelles de forêt primaire au monde, située sur Greenwood Island, au Canada. Lors d’une de ses visites, elle reconnaît des signes de maladie sur l’un des plus grands pins de l’île…

Tenpenskoi ?
Je ne m’attendais pas à ça ! Je pensais lire une espèce d’enquête, qui aurait un début, un déroulement, et une conclusion, qui proposerait potentiellement une solution à tout ce merdier. Rien à voir. Et pourtant, je me suis laissé embarquer je ne sais trop comment dans la valse des souvenirs. Parce que c’est de ça qu’il s’agit. Le roman commence en 2038 avec Jake, une simple jeune femme écrasée par la dette de son emprunt étudiant, condamnée à voir mourir les arbres qu’elle a étudiés et tenté de sauver. Puis on remonte le temps, pour faire la connaissance de son père, de la mère de son père, et de l’homme par qui tout a commencé, au début du siècle. Et si on nous raconte le monde en filigrane du roman, il s’agit bien d’une histoire à taille humaine. Exit les grands combats pour la liberté, la vie, l’avenir. Ces personnages que l’on suit, la vie ne les a pas épargnés. Et tant bien que mal, au fil de leurs décisions, bonnes ou mauvaises, il se fraient un chemin à travers les guerres, les crises, les catastrophes.

C’est un roman intimiste et discret, fort, violent, qui met l’humain au centre de tout, mais nous montre qu’on a bien peu de contrôle. L’histoire à tout d’une grande tragédie, où les personnages, ballotés par le destin et les coups du sort, se battent contre les courants souvent défavorables. Et s’il ne propose pas de grand remède à la vie, à la destruction et à l’individualisme, il nous propose de continuer à avancer. Dans quel but ? Il ne nous le dit pas. Sa grande force, ce sont ces personnages, des gueules cassées qui avancent parce qu’elles n’ont pas d’autre choix. Qui font avec. Parce que si l’homme est l’instrument de sa propre destruction, il en est également la première victime.

Un roman poignant donc, magistralement bien écrit, dans un style simple, épuré, emprunt de mélancolie. J’avoue que depuis que je l’ai lu, je ne peux m’empêcher d’observer les arbres dont je croise la route, de remarquer leur feuillage parfois clairsemé, et d’éprouver une crainte sourde pour notre avenir… et le leur.

Pour info :
éditions Albin Michel (traduit de l’anglais par Sarah Gurcel), collection Terres d’Amérique, 658 pages, 22.90€

Publié dans Bouquinade, Roman

La Dernière Abeille (Bren MacDibble)

Ami du jour, bonjour !

On change un peu de registre, je te propose un joli roman, avec une jeune héroïne attachante, et qui porte un chouette message. C’est parti !

Sarakontkoi ?
Pivoine a 9 ans, presque 10. Avec son grand-père et sa grande sœur, elle vit dans une ferme fruitière. Elle rêve d’être une Abeille pour aller polliniser les fleurs sur les arbres. Parce que dans le monde de Pivoine, les abeilles ont presque disparu. Mais ses plans sont dérangés lorsque sa mère la force à la suivre en ville, pour travailler avec elle et « avoir un avenir et une vraie vie ». La ville enferme, la ville étouffe, et Pivoine ne pense qu’à une chose : retrouver sa ferme. Esméralda, la riche enfant gâtée, pourra-t-elle l’aider ?

Tenpenskoi ?
J’ai vu passer le roman sur les réseaux cet été, et je l’ai de suite mis dans un coin de ma tête. Outre le sujet essentiel qu’il aborde (l’écologie, et la mort des abeilles), le personnage de Pivoine avait l’air tout à fait délicieux. Et je ne me suis pas trompée ! Pivoine est une petite sauvageonne aux pieds nus et au caractère bien trempé, qui a mieux compris que bien des adultes ce qui est important dans la vie. Cette gamine, c’est une bourrasque printanière !

L’intelligence de ce roman, c’est de faire rencontrer à cette gamine qui est heureuse d’un rien une riche enfant que tout effraie. Le contraste entre Esméralda et Pivoine fonctionne à merveille ! Tandis que l’une ne pense qu’à quitter ses chaussures et aller courir dans l’herbe, la seconde a peur de tout et ne peut y poser un orteil. C’est l’échange entre les deux enfants qui rend le roman si riche. On y aborde d’ailleurs aussi le deuil, l’absence, et l’abandon.

Bref, un court roman, superbement orchestré et dosé, qui montre sans culpabiliser, et qui nous propose une autre façon de vivre. Je ne peux que vous le conseiller, quel que soit votre âge !

Pour info :
éditions Helium, 162 pages, 14.90€

Publié dans J'ai testé pour vous...

J’ai testé pour vous… le (presque) zéro déchet — Episode 2 : Je fais ce que je veux avec mes cheveux

Ami du jour, rebonjour !

On change de sujet, on laisse de côté les livres perturbants, et on se (re)plonge dans le zéro déchet. Et le thème de cette semaine ne t’a pas inspiré-e, donc nous n’aurons pas de rubrique Maintenant c’est à vous dans ce billet. Et pourtant, ce sont tes cheveux qui génèrent le plus de déchets, le savais-tu ?

Pourquoi tu fais ça ?

Avant de commencer, Jill (c’est ma petite sœur), c’est toi qui m’as fait penser à ce sujet… Prendre soin de ses cheveux, c’est important. Sinon, on ressemble vite, comme le dit ma mère, à la folle de Chaillot (si tu m’entends, Giraudoux, je suis désolée). On a des cheveux partout, on dirait qu’on sort du lit ou qu’on passe la serpillère avec notre tignasse. Faut la lisser, la faire briller, la colorer, la sculpter parfois !

Maintenant, regarde le nombre de produits, souvent conditionnés dans des emballages en plastique : shampoing, après-shampoing, soin (revitalisant, brillant, lissant, etc.), eau coiffante, protection pour les lisser, gel, laque, colorations, et j’en passe. Ma frangine adorée a une étagère complète de produits pour cheveux, parce qu’elle a une passion pour les odeurs de shampoing (entre autres) et que c’est comme les Pokémons, si elle peut les essayer tous, c’est gagné ! Et attention, ce n’est pas une critique, je pourrais faire pareil avec les shampoings solides ! Le problème, c’est ce qu’on laisse derrière… Sans oublier la composition désastreuse de ces produits. Faire la peau aux bouteilles de shampoing a donc été notre premier pas vers le zéro déchet.

Et dans les faits ?

Eh bien, ce n’est pas compliqué cher ami. On cherche des produits capillaires sans emballage, ou en tout cas, sans emballage en plastique. Solution : shampoing solide, souvent conditionné dans des boîtes en carton, ou mieux, sans emballage. Personnellement, j’en ai essayé plusieurs : le Pachamamai équilibrant, dont l’odeur rappelle celle du henné, une autre marque dont j’ai complètement oublié le nom, et les galets de Lush (à peu près tous les parfums).

L’utilisation, c’est la même que celle du savon en pain. Tu frottes dans tes mains, et ensuite sur tes cheveux (ou sur tes cheveux directement, mais c’est plus embêtant à rincer). Ca mousse moins dans le cas du Pachamamai (le Lush, c’est toujours la fiesta de la bulle). Et ensuite, tu rinces. La sensation est différente de celle d’un shampoing traditionnel. Et au début, tu peux avoir l’impression que tes cheveux sont poisseux. C’est un souci de rinçage bien souvent. Et puis, il faut que ton cheveu recrache toutes les saloperies qu’il a ingurgitées quand tu les tartinais d’après-shampoing. Alors oui, ton poil n’est pas aussi lustré qu’avec le nouvel Elsève-collagène-anti-ride-de-cheveux-lustreur-de-voiture-20-en-1. Mais il existe là encore des solutions.

Parce que je t’ai expliqué comment changer de shampoing, mais sache que tu peux aussi utiliser en masque de l’huile de ricin, de l’huile de coco, des œufs (si si) ou du vinaigre blanc (2-3 bouchons dans 1L d’eau, sinon, ça pue… là, ça sent plus rien une fois sec), qui réduiront le nombre de bouteilles colorées sur ton étagère. Et la plupart de ces produits, tu peux les utiliser pour d’autres choses, donc tu mutualises les emballages pour des produits multi-usages… (on en recausera lors de prochains billets).

En ce qui concerne tes cheveux, monsieur, pas besoin de faire des trous dans les murs avec ta tignasse si ? Alors tu peux opter pour des produits moins nocifs, conditionnés dans des boîtes en alu recyclables (Chéri utilise la pommade d’argile mate Reuzel, et c’est super efficace !).

Verdict ?

J’aime : la place que ça fait dans ma salle de bain, le fierté d’avoir, sans grand effort, réduit mes déchets, l’odeur, beaucoup moins forte qu’un shampoing classique, la composition, moins agressive (en dehors de Lush peut-être, qui reste un peu plus chimique que le reste, mais ça peut être un premier pas…). Et bien entendu, le prix ! Ta bouteille, c’est au moins 3 EUR pour les moins chers, et 10 EUR pour les plus chers, pour 1 mois de shampoing (et encore). La, c’est 5 à 12 EUR (graaaaand max) et ça tient plusieurs mois.

J’aime pas : pour certains, comme le Pachamamai et un autre dont j’ai oublié la marque, c’est plus compliqué à faire mousser, donc au début, j’ai eu du mal à savoir si mon cheveu était bien lavé. C’est aussi un peu plus long à rincer, et si c’est mal rincé, ça poisse… L’odeur des shampoings comme le Pachamamai équilibrant peut gêner. Perso, je m’en fiche un peu, mais c’est pas de la fraise ! Les shampoings contenant des huiles essentielles sont généralement plus agréables.

Il va falloir en essayer plusieurs avant de trouver le bon…

Ils en parlent aussi :

Un super article sur les shampoings / après-shampoings zéro déchet sur le blog de Abracada’Vrac
Une expérience de shampoing solide sur le site Je deviens écolo
Partagez également l’expérience avec Objectif zéro déchet
Deux articles intéressants sur le zéro déchet dans la salle de bain, avec un focus sur le shampoing solide sur les site de Jujube en cuisine et Les petites choses de Fanny.

Et maintenant, pour votre shopping (à moins que vous n’ayez la chance d’avoir près de chez vous une BioCoop, un magasin de vrac et j’en passe).

La boutique Moso vous propose une gamme intéressante de shampoings solides
Lamazuna, bien évidemment !
La savonnerie de Beaulieu, située près de chez moi, dans le Puy de Dôme (Sauxillanges), qui fait des trucs qui sentent super bon, et pour pas très cher en plus !
Et enfin, pour en finir avec les gels et cires nocifs dans les boîtes en plastique, essayez la marque Reuzel que vous pouvez trouver ici, mais aussi chez certains coiffeurs.

La semaine prochaine, on parle hydratation (crèmes, huiles) et déodorant !
N’oublie pas de partager ton expérience avec moi… et surtout, fais passer !

Publié dans Madame Je-Sais-Tout, Sors ta science

Sors ta science #17

Ami du jour, bonjour !

Ce week-end (et une bonne partie de la semaine d’ailleurs), j’étais avec mon cher et tendre à la campagne, pour aider mes parents à refaire toute la cuisine de notre maison de famille. Bon, refaire la cuisine, c’est un euphémisme. Faire la cuisine. Passer les alim’ d’eau, l’électricité, les évacuations, faire le placo, refaire le sol, monter et poser les meubles. Bref, toussa toussa. Pourquoi je te raconte tout ça ? Parce que ma maman avait acheté des couverts en bois et de la vaisselle jetable en plastique (bah ouais, pas de cuisine, c’est pique-nique) dans l’espoir de pouvoir recycler. Mais, le saviez-tu, tout ne se recycle pas. « Mais y’a le petit logo ! » a dit ma maman. « Chez nous, c’est trop bien, tout se recycle » a ajouté ma cousine. Que nenni, jeune padawan. Il existe multitude de symboles qui, bien qu’ayant trait au tri ou la vigilance du consommateur sur le traitement des déchets, ne signifie pas que tout se recycle.

Alors, tu viens ? Je vais t’expliquer 2-3 trucs.

point vertLe premier symbole, le point vert. Le truc le moins bien compris de tous les temps. Toi, en tant que consommateur, quand tu vois ça, tu te dis que l’emballage se recycle. C’est vert, c’est des flèches qui tournent. Et c’est FAUX. Ce logo signifie simplement que la firme qui a produit cet emballage a payé une redevance à Eco Emballage. De l’argent contre une bonne conscience. Enfin, c’est mon avis. Mais il n’est ni issu de produits recyclés, ni recyclable pour autant.
Je suis un peu excessive, parce qu’Eco Emballage travaille à la communication autour du recyclage, finance des projets visant à augmenter la quantité d’emballage recyclés auprès des acteurs publics et privés, etc. Je te laisse jeter un œil sur le site si tu es intéressé.

moebiusEnsuite, parlons du ruban de Möbius. Là encore, c’est joli, c’est vert (mais pas toujours), ce sont de petites flèches qui forment un triangle. Mais ça ne veut toujours pas dire que ta commune l’acceptera dans la poubelle jaune. Le produit est recyclable techniquement, mais pas nécessairement traité dans ton centre de traitement. C’est assez peu spécifique en fait, et en tant que consommateur, ça te donne assez peu d’infos.

moebius+
Si le ruban est noir et affiche un pourcentage, la signification est légèrement différente. Le pourcentage indique la quantité de matière recyclée présente dans l’emballage.

PETVoilà le symbole que tu dois chercher sur les emballages en plastique ! Il indique la composition de l’emballage. À l’intérieur (ou à côté, selon la taille du logo) figure un chiffre compris entre 1 et 7 qui identifie le matériau. En dessous, tu trouveras la nomenclature du plastique en question. Je vais juste t’indiquer les plastiques recyclables, les autres, tu les trouveras ici.
1 PET (Polyéthylène Téréphtalate) : utilisé dans les bouteilles d’eau, de vinaigre et d’huile, etc., de certaines barquettes et j’en passe. Ca, dans la poubelle jaune.
2 PE HD (Polyéthylène Haute Densité) : utilisé dans les bidons de lessive et de produits ménagers, les bouteilles de shampooing, les plastiques assez rigides. Idem, poubelle jaune.
5 PP (Polypropylène) : utilisé dans la vaisselle en plastique, les gourdes, les emballages de beurre, etc. Là, c’est plus compliqué, attention, ça dépendra de ta commune. À Paris, par exemple, tu peux le recycler. Bonne nouvelle les Clermontois, Clermont Auvergne Métropole recycle une partie du PP, mais pas tout, notamment les assiettes en plastique (jette un œil sur leur site si tu as un doute). Si t’es pas de Clermont, Google est ton ami… ah non, Ecosia, restons verts. Ou ta communauté de commune. Ou ta commune.

Pour le reste, c’est un peu moins compliqué.

verre recyclable
Là, il s’agit de verre, et le verre est plus facile à trier, parce qu’on le trie depuis plus longtemps, déjà, et parce qu’il y a moins de sortes de verres. En Allemagne, on trie encore les verres colorés et les verres blancs. Pas en France. Je te laisse jeter un coup d’œil ici, c’est assez intéressant et ça peut répondre à quelques questions. En gros, tout le verre ne se recycle pas. Ton saladier en verre, ta tasse en verre, tes assiettes ou ton plat Pyrex ne se recyclent pas. Tout le reste, hop, pas dans les déchets ménagers, mais dans le bac à verre de ta commune ! Mieux sans couvercle ni bouchon, mais le tri sera fait de toute façon.  Cherche le petit logo 🙂

L’acier et l’aluminum se recyclent également. Tu trouveras ces logos sur les emballages. Donc là encore, c’est poubelle jaune !

Tu vas trouver un million d’autres logos, qui vont te paumer, parce qu’ils veulent dire tout et son contraire. En voici quelques exemples, certains sont importants, d’autres franchement, à part donner bonne conscience au producteur, on pourrait s’en passer.

tidymantriman

Tidyman et Triman t’indiquent juste qu’il faut jeter dans une poubelle et pas par terre, et que si c’est possible, tu dois trier.

poubelledechetterie

Ici, on t’indique de ne pas jeter dans la poubelle pour le premier picto, et de déposer en déchetterie pour le second.

Je t’épargne les forêts gérées durablement, et autres Bio, petites feuilles vertes, etc. Sache qu’un emballage est rarement bon. On fait au mieux, mais le tri, la valorisation des déchets, reste un souci majeur. Ceci dit, des projets voient le jour, des initiatives qui repoussent les limites du recyclage.

Le mot de la fin : les sacs plastique jetables ne se recyclent pas. Quant aux sacs en fécule de maïs qu’on voit fleurir un peu partout parce qu’ils sont « biodégradables », leur production nécessite une quantité incroyable d’eau. Alors demande à ta maman / mamie / copine de te faire des sac en tissu pour aller faire tes courses. Ou bien fais-le toi-même, ça marche aussi, si tu sais coudre 🙂 (Petite info, je sais coudre, alors si tu en veux, demande-moi).

Et pour finir, un petit exercice pratique : où vont ces emballages ?
N’oublie pas, le site Consignes de tri est ton ami !

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Sur ce, sincères poutous, prends soin de toi, et jette un œil à tes emballages 🙂

 

 

Publié dans J'ai testé pour vous...

J’ai testé pour vous… les lingettes réutilisables !

Ami du jour, bonjour !

Aujourd’hui, je m’en vais te causer un peu plus en profondeur de ma petite démarche 0 déchet. Tu te dis que toi, t’as pas le temps, que moi, j’ai pas de gamin, ou j’ai que ça à faire, que c’est trop compliqué pour toi. Alors je dis STOP. Ca te prend 0 seconde en vrai. Et ça ne mange pas de pain.

Pourquoi tu fais ça ?

Deux mots, avec lesquels je vous serine : zéro et déchet. Je me suis demandé par où commencer. Des trucs faciles, histoire de mener la transition tout en douceur. La lingette lavable, c’est pas compliqué, t’as rien à faire à part les acheter. Tu peux même les fabriquer (ou les faire fabriquer) avec des tissus de récup. Bref, c’est le premier pas. Et tu le vois immédiatement que ta poubelle se remplit moins (surtout si tu te maquilles, et que tu fais des make-up de ouf, comme ma petite sœur… ça part à une vitesse !).

La culture du coton est rarement éthique. Je n’y connais pas grand-chose pour le coup, mais on en lit des trucs ! Alors oui, les lingettes sont en coton la plupart du temps mais on est quand même sur une mesure moindre. Et puis, parfois, on est sur de la fibre de bambou, dont la culture nécessite notamment moins d’eau et de produits chimiques. J’aime pas trop les articles de fin du monde et je me méfie des chiffres, qu’on manipule trop aisément, mais je te propose de lire cet article. Après, il existe de réelles alternatives à ce type de culture, mais ça reste minime, et rarement utilisé pour ton coton démaquillant.

Pour finir, on n’a rien inventé en termes de 0 déchets. En vrai, avant, on avait déjà les mouchoirs en tissu, les lavettes et j’en passe. C’est pour une grande partie les années 70 et l’apparition de la consommation de masse et du jetable qui nous ont foutus dedans ! Et franchement, quand tu vois la tonne de merdes qui flottent sur les océans, ça te donne vachement envie de faire quelque chose. Tu te dis : « c’est pas ma petite personne qui va changer quoi que ce soit… », je te réponds : « une goutte d’eau multipliée par 60 millions de français, ça fait un sacré lac ! »

Et dans les faits ?

Tu vas en magasin Bio ; oui, ça a un prix, mais franchement, c’est payé pour 10 ans… payer une fois 10 EUR, c’est pas ça qui fait un trou dans ton budget. Au pire, paie-toi un paquet de clopes en moins, mets 1€ de côté toutes les semaines… ou sors ta machine. Bref, tu vas en magasin Bio, ils en ont. Ou alors tu demandes à ta super copine/mamie/frangine de te les faire avec de vieilles serviettes.

Le soir venu (ou le matin, pour te rafraîchir), tu te pschitt la figure avec ton démaquillant/ta lotion/ton eau micellaire, ou tu en déposes une noisette (ou tout le pot selon tes habitudes) sur la lingette directement, et tu frottes. Lorsqu’elle est « sale », tu la mets dans un filet, et hop, avec ta prochaine machine. Donc pas de machine en plus, en fait. Et si tu en utilises 20 par jour, t’en achètes/fabriques un peu plus. Ca prend pas plus de temps, pas plus d’argent au final. C’est pas moins hygiénique (si tu savais ce que tu te fous par la figure comme produit chimique avec un coton jetable, entre les blanchisseurs et les pesticides…). Donc, c’est la solution number one si tu veux te mettre au 0 déchet.

Et c’est la même pour les fesses de ton bébé ! Il les faut plus grandes, pour éviter d’avoir du caca plein la main. Et il faut rincer le caca dessus, on est d’accord. Mais peut-être que tu peux en utiliser pour le pipi dans un premier temps, si vraiment ça te dégoûte (avis aux copines qui ont des bébés)… perso, je l’ai fait sur les fesses de ma filleule, et ça passe.

Conclusion ?

J’achète !

J’aime : C’est facile, c’est pas forcément plus cher au final, c’est meilleur pour ta peau, surtout utilisé avec les bons produits (on verra ça dans un prochain billet), et pour la planète. Elles peuvent être double face (une face douce, une face plus exfoliante).
J’aime pas : quand j’oublie de les balancer à la machine (le boulet)… heureusement que j’en ai un stock ! Et puis, si tu es maniaque, tout le maquillage ne part pas parfois, ça tache ! Alors tu peux prélaver, ça évite les petits désagréments (merci Claire pour le rappel), ou tu peux aussi faire avec. Taché, c’est pas sale…

Ils en parlent :

Mes lingettes (dont je suis très satisfaite), par Les Tendances d’Emma (on les trouve sur plusieurs sites)
Le blog de oOlution
Le témoignage d’une maman qui les utilise pour son bébé, sur le blog Call me Spring
Un tuto pour les faire toi-même sur le blog que Nous et les Minibouts
Des conseils d’entretien sur le blog de Carotte & Cie

Maintenant, c’est à vous :

J’ai commencé à en utiliser il y a environ 3 ans. Je les fabrique moi-même et au début j’ai suivi tous les tutos qui disaient une face en vieille serviette éponge et une face jolie en coton. Mais c’était horrible ! J’ai la peau hyper sensible et ça n’était pas du tout adapté. Alors, j’ai acheté différents tissus plus doux et fait des tests. Aujourd’hui, j’utilise des lingettes avec une face dans un tissu éponge doux en bambou bio et une face en serviette microfibre Quechua ! J’ai différentes tailles selon l’utilisation (yeux, visage complet).
Fanny, du blog Cotcotcrochète, etc. (vas-y, y’a plein de tutos DIY trop faciles et trop cools ! Qui sait, elle sortira peut-être son tuto lingettes si tu lui demandes gentiment…)

Lingettes lavables j’accroche pas. Même si je comprends l’intérêt et le positif de leur utilisation, je crois que je n’en suis pas encore à ce stade dans le zéro déchet. J’utilise des produits de parapharmacie, dont, pour le démaquillage, une eau micellaire et je crois que ça ne serait pas super pratique les deux associés. Toutefois j’y réfléchis de plus en plus et je crois que j’attends un coup de pouce pour franchir le pas !
Laura

C’est très satisfaisant à fabriquer soi-même (la fierté du DIY), c’est un peu déstabilisant au début car ça change de la sensation du coton, mais ça fonctionne plutôt bien ! Seul bémol, je n’ai pas encore trouvé la bonne technique de lavage pour enlever complètement les traces de maquillage… Mais c’est peut-être à cause des machines à laver canadiennes qui sont pas HYPER efficaces ! À voir ce que ça donnera sur du moyen terme 😉
Claire

J’ai testé les lingettes lavables y’a bientôt 8 ans, j’étais une des premières clientes des Tendances d’Emma pour dire. Sauf qu’en fait, je suis revenue à ce que j’utilisais avant : le bon vieux gant de toilette à l’ancienne. Parce que c’est plus grand, que ça lave tout aussi bien, que j’ai pas besoin de le mettre dans un filet mais direct au bac à linge sale. Idem pour les fesses des enfants, j’avais pris les « gants » des tendances d’Emma, mais moi j’aime pas le caca, et c’était un peu petit je risquais encore de m’en mettre sur les doigts. Donc ouais c’est vachement moins glamour, mais c’est encore plus pratique, ça coûte moins cher, et en plus tu peux en avoir plein en recup’ vu qu’à part nous et les vieux, plus personne n’en utilise 😅
Steph

Fan aussi. Je ne jette pas. Je lave.
Claire (encore une autre !)

Ahhh je suis fan ! J’en utilise depuis plus d’un an, c’est tellement pratique !
Claire (mais pas la même)

C’est ni plus ni moins qu’une lavette ! Pour à 101% !
Françoise

 

Encore merci à tous pour vos messages / témoignages !
La semaine prochaine, je vous cause de livre audio… vous savez comment me contacter 🙂

Publié dans Bouquinade, Policier / Thriller

Le dernier ours (Charlotte Bousquet)

Amis du soir, bonsoir !

Rien de tel qu’un peu de détente après avoir passé la journée à flipper parce qu’on a braqué ma bagnole. Ces cons ont explosé ma vitre arrière et m’ont  volé mes flèches et un paquet de chewing-gum vide… Tout ça pour ça, on voit l’intelligence ras les pâquerettes des gens aujourd’hui. Bref, merci Carglass… Je suis donc heureuse de vous retrouver ce soir. Et pour commencer, un livre conseillé (et le mot est faible) par Clour, que vous commencez à connaître maintenant, et que vous avez peut-être, pour les plus malins d’entre vous, commencé à rattacher à mes lectures Rageot… 😉

Le_dernier_ours

 

Sarakontkoi ?
Au Groenland, en 2025, la situation politique est tendue. Privé d’une pseudo indépendance politique, le Groenland est officieusement rebaptisé « New Danemark ». Dans les méandres de ce conflit, les natifs de l’île refusent le joug du continent, quitte à vivre dans la pauvreté. Le père de la petite Karen est de ces résistants. C’est d’ailleurs pour toucher une belle prime qu’il abat une ourse et vend ses oursons au zoo. Karen a tout vu. Karen se sent liée à ces deux oursons, à Anuri en particulier. Elle devient la sœur de l’ours. Adulte, sa soigneuse. Un lien étrange les unit. Un lien qui n’aurait rien de naturel ? Karen le découvrira dans sa fuite pour sauver Anuri d’une mort injuste. Pour découvrir sa véritable identité.

Tenpenskoi ?
Une lecture éclaire lors d’un aller-retour Clermont-Paris. Je n’avais que ça à faire, certes, mais que cette lecture est prenante ! Pas seulement du point de vue de l’histoire, mais aussi au sens littérale. Ce genre d’histoire haletante, qui vous prend la gorge et le souffle. Un rouleau compresseur qui écrase un asphalte puant et malsain. On découvre le Groenland, île oubliée dans nos cours de géo-politique du lycée, que l’on confond souvent avec cette émission stupide dans laquelle faire caca dans la rue entre deux voiture représente le summum de l’humour (oui, je parle de Groland). Une histoire qui pourrait devenir réalité si l’homme continue à vivre selon son adage « quand on peut savoir, on doit savoir », ce qui, d’un point de vue moral, le rend presque insupportable.

En bref, personnages humain et animaux attachant, au caractère fort. Des paysages grandioses dans leur beauté, dans leur hostilité, dans l’horreur de ce que l’homme en a fait. La plume de Charlotte Bousquet, qui fait tout passer, comme le morceau de sucre qui aide la médecine à couler. Et avant même que vous ne vous en rendiez compte, vous avez terminé et digéré le bouquin. Ne vous reste plus qu’à savoir quoi faire de tout ça. Un texte humain, touchant, loin des discours moralisateurs et sans fin de Yann Arthus. Une mise en garde. Un appel à l’aide.

Pour info :
Rageot Éditeurs, collection Rageot Thriller, 272 pages, 9,90€ chez votre libraire

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La Brigade des fous : Blackzone (Philippe Le Roy)

ATTENTION : AVANT-PREMIÈRE

Amis du lundi, lève-tôt post week-end, je vous souhaite bien le bonjour et la bienvenue dans cette nouvelle semaine !

Au programme aujourd’hui, du thriller… Du thriller jeunesse, attention. Vous souvenez-vous de Décollage immédiat, que j’ai chroniqué il y a quelques temps ? Eh bien Rageot continue sur sa lancée, avec la collection Rageot Thriller dont voici la bande-annonce (c’est pas très long, et ça déchire de la mort qui tue, faites-vous plais’ !) :

rageot thriller

Donc, sur conseil de ma très chère Clour, et face à son enthousiasme débordant, je me suis, moi zaussi, lancée dans l’aventure du réel. Et franchement… Bref, voici la couv’ en avant-première (eh eh).

Crédits couv : © PeskyMonkey/Getty Images pour Rageot Editeur

Cannes, la Croisette. Suite à un double meurtre particulièrement sanglant, le jeune Diego, trisomique de 16 ans et véritable Hulk, est accusé d’avoir tué son père et l’autre homme, un inconnu. Le docteur Scheffer, pédopsychiatre de renom, tente de communiquer avec lui pour affirmer ou infirmer cette hypothèse. Mais Scheffer a d’autres projets pour le jeune homme : développer son handicap, son don : sa force, et l’intégrer dans son équipe de jeunes prodiges destinée à sauver le monde des catastrophes écologiques. La particularité de ces jeunes : tous présentent des anomalies mentales qui ont été canalisées pour être utilisées comme des dons : autisme, bipolarité, envies suicidaires, hyperactivité, sens de la stratégie hyper-développé dû à un enfermement dans le monde virtuel des jeux vidéos. Cette « brigade des fous » est envoyée sur sa première mission pour démenteler un trafic d’ailerons de requin. Mais s’il s’agissait de bien plus…?

Et là, je dis « ouah » ! L’idée de départ, déjà hyper innovante, est extrêmement bien développée. Les personnages qui traînent leur boulet sont tellement attachants ! Sans oublier qu’ils sont, disons-le clairement, complètement tarés. Et ils se complètent les uns les autres. Ca aurait pu très vite tourner à une sorte de cirque des monstres, et pas du tout ! Et pour une fois, pas de supers pouvoirs. Les jeunes accomplissent leurs exploits parce qu’on a su exploiter ce que d’autres auraient tenté de refouler (n’oublions pas le slogan de la collection : « Osez l’aventure du réel »).

Personnellement, je n’y connais rien en écosystème, en craquage de code, ou en psychiatrie, mais la plume de Le Roy rend tout ce petit paquetage totalement crédible. Alors s’est-il beaucoup documenté ? Est-ce un sujet qui le touche ? Ou bien a-t-il joué la superbe carte du bluff ? Aucune idée, mais je lui tire mon chapeau, parce que tout est magnifiquement orchestré. On ne s’ennuie pas une seconde, et le tout est extrêmement facile à lire. On espère en entrendre parler de nouveau. À lire !

Pour info :
Rageot éditeurs, collection Rageot Thriller, 256 pages, 9,90€ (chez votre libriaire le 6 juin 2012)