Publié dans Albums, Bouquinade

Un peu perdu (Chris Haughton)

Amis du jour, bonjour !

Avec la grisaille qui pointe son nez, certains seraient tentés de se laisser sombrer dans une triste mélancolie… enfin, ça c’est si vous n’aimez pas votre parapluie arc-en-ciel, ni l’idée de pouvoir sauter dans les flaques sans vous mouiller les pieds grâce à votre superbe paire de bottes en caoutchouc à petites fleurs !

perdu

Sarakontkoi ?
Un bébé chouette tombe de son nid. Et quand on est tout petit, la forêt, c’est grand ! Alors notre petite chouette a besoin d’aide pour retrouver sa maman. Elle demande à tous les habitants de la forêt s’ils savent où elle est. Mais voilà, comment la décrire, cette maman, quand on la voit avec ses yeux d’enfant ?

Tenpenskoi ?
De base, j’avoue que je ne me serais pas arrêtée devant cet album. C’est Jean-Noël qui a flashé. Littéralement. Il s’est arrêté, a lu le livre et a refusé d’avancer. Alors, les pattes lourdes d’une journée de piétinement au salon du livre, j’ai fait demi-tour et traîné les pieds jusqu’à lui. Et j’ai lu le livre. Et là, doucement, mes yeux se sont arrondis, mes lèvres se sont étirées, et j’ai été prise d’un rire incontrôlable, celui d’une gamine qui n’a pas de mots pour décrire son plaisir.

Pour les enfants, et pour leurs parents, c’est un pur moment de tendresse, la serviette toute chaude qui sort du sèche-linge et sent le Minidou. Les illustrations sont naïves, tellement mignonnes qu’on fondrait devant. En même temps, c’est pas commun. Et l’auteur est adorable ! La première dédicace de Jean-Noël à son nom sur un album…

Pour info :
éditions Thierry Magnier, collection Album, 38 pages, 14€ chez votre libraire.

Publié dans Albums, Bouquinade

La sorcière Rabounia (Christine Naumann Villemin / Marianne Barcilon)

Amis du jour, bonjour !

Mais puis-je encore vous apostropher de la sorte quand je vous ai laissé tomber au profit des tribulations de ma vie de couple naissante ? Même mon compte WordPress m’a regardée d’un œil perplexe quand j’ai entré mon mot de passe et mon identifiant. Genre : « t’es qui, on se connait ? » Ah, les copines en couple, c’est plus pareil ! Je prends quand même le temps de poster quelques chroniques de livres lus sur le pouce, des albums, comme un goût de sucres d’orge avant les froides vacances de Noël…

La-sorcière-Rabounia

Sarakontkoi ?
Rabounia vit tranquillement sa vie de sorcière dégoûtante, sagement posée dans les quelques pages de son histoire. Pas un super duplex, mais quand même un petit 10 pages carrées, suffisamment confortable pour sa vie de solitaire. Un jour, entre deux limaces et une potion magique qui sent la crotte de nez (j’exagère à peine), elle entend une plainte. « BOUHOUHOUHOU ! » couine une petite voix pas très loin de là. Alors Rabounia fait ce que des générations de sorcières lui ont dit de ne surtout pas faire : elle sort de son histoire pour faire taire ces sanglots insupportables…

Tenpenskoi ?
Moi ? Sortir d’un espace culturel ou d’une librairie sans un bouquin ? Impossible. Je mangerais des pâtes tout un mois plutôt que de me priver de cette petite friandise (l’avantage de la vie à deux, c’est qu’on partage le loyer, eh eh). Du coup, quand j’ai des coups de cœur comme ça, eh bah je me gère plus. Un petit coup d’œil sur les illustrations — le trait au crayon de papier, le dessin qui sent le vrai, le fait main, et la peinture aquarelle — le vernis sélectif de la couverture et la typo super sympa du titre, il n’en fallait pas plus pour que le livre finisse dans mon petit panier.

Rabounia, c’est la sorcière par excellence. Elle est moche, elle ne sent pas bon. Mais les sorcières aussi, elles ont un cœur, même si elles ne le savent pas. Un album loin de faire peur, une histoire courte à raconter aux marmots avant d’aller dormir le soir. Bref, un moment qui sent bon la Soupline du doudou et les chocolats chauds…

Pour info :
Kaléidoscope, 30 pages, 13,50€ chez votre libraire