Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Mille Pertuis, tome 1 : La Sorcière sans nombil (Julia Thevenot)

Ami du jour, bonjour !

J’en cause, j’en cause (sur les réseaux, autour de moi) mais il serait peut-être que temps que je rédige cette chronique, nom d’une pipe en bois !

Sarakontkoi ?
Ortie a une quinzaine d’années. C’est une sorcière, et la sorcellerie, c’est une histoire de femmes. Très jeune, Ortie apprend qu’elle devra suivre son destin, son Nord, auquel elle est rattachée par le nombril. Seulement voilà, quand on est une enfant, qu’on joue avec les copains, ces histoires métaphoriques de Nord, de destin, de secret autour de la magie, ça ne veut pas dire grand-chose. Et Ortie commet la plus grosse erreur qu’une sorcière puisse commettre… Et passe les années qui suivent à tenter de la réparer.

Tenpenskoi ?
Quand j’ai reçu le bouquin de la part de Gallimard Jeunesse (parce que oui, c’est un service presse), ma première réaction a été « chouette couverture ! » En lisant la quatrième, je me suis gratté un peu le scalp. C’était chelou. Une sorte d’aura étrange se dégageait du roman. Et puis cette couverture, quoi ! Des Tic-tac, un stylo, des plantes, une cup menstruelle… aucun sens. J’ai commencé ma lecture, et j’ai calé. L’espace d’un instant, je me suis demandé ce qu’on m’avait envoyé. Mais j’étais fascinée, de cette fascination qui maintient nos yeux ouverts devant une scène bizarre au ciné. Et enfin, sans que je comprenne comment ni pourquoi, je me suis retrouvée, telle une mouche imprudente, prise dans la toile de Julia Thévenot.

Mille Pertuis, c’est une histoire de femmes, au sens le plus littéral et cru du terme. La sorcellerie est un monde de femme, et la magie vient de leur corps. Leur salive, leur sang… et donc leurs menstrues (oh, écoute, prends un dico !). C’est une magie viscérale, crue, organique, pas jolie. Mais tellement pratique, physique, tangible ! Ortie est un personnage touchant, dès son enfance. Sa petite sœur, l’impayable Ronce au régime alimentaire peu habituel (sauf si t’aimes la Javel), et la parfaite aînée Épine, fière et appliquée, la mère mystérieuse, sont géniales. Bref, je sens bien qu’on ne me dit pas tout, que comme Ortie, je navigue à vue. J’ai beau avoir 34 ans, mais j’ai l’impression de découvrir mon corps en même temps qu’elle !

C’est drôle, ça questionne, ça avance, ça s’aventure, ça bégaye, ça embraye, et ça finit trop vite. La suite n’arrivera jamais assez tôt !

Pour info :
Gallimard Jeunesse, 432 pages, 19.90€

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Le Trône des sept îles (Adalyn Grace)

Ami du jour, bonjour !

C’est drôle la vie… Tu fais des piles à lire, tu te dis que tu dois commencer tel ou tel roman… et puis ta copine dit qu’elle entame un roman que tu as dans ta PAL et que tu ne pensais pas choisir avant un millénaire, et BOUM ! tu te lances. Et voilà un bouquin que je pensais voir prendre la poussière pendant un moment qui en sort et est lu en moins d’une semaine.

Sarakontkoi ?
Le royaume de Visidia est divisé en sept îles, et chaque île pratique sa propre magie (magie des éléments, de l’esprit, de la matière, etc.). Il est impossible de pratiquer plusieurs formes de magie sous peine de mourir de folie. La princesse Amora, héritière du trône, doit produire une démonstration de sa magie. Mais rien ne se passe comme prévu, la démonstration échoue, et Amora fuit avec l’aide de Bastian, un jeune pirate, afin de se racheter et de sauver le royaume d’une menace sourde qui gronde au sud.

Tenpenskoi ?
Comme j’ai lu le roman en anglais, je poste la photo de mon exemplaire, intitulé All the stars and teeth. Je vais être très honnête, les récits de piraterie et moi ne sommes vraiment pas copains ces temps-ci. Je te laisse remonter le fil de mes chroniques pour comprendre pourquoi. Là, j’ai vu venir le truc du couple « princesse de caractère + pirate rebelle = amour toujours (mais avant on se tourne autour des plombes) » et point. En fait, pas du tout, la configuration des personnages, la jeune princesse un peu paumée, le mystérieux pirate solitaire, le fiancé promis qu’on est obligés de se coltiner a quelque chose de comique et crée une dynamique très sympa. N’oublions pas le personnage de la sirène, qui arrive un peu plus tard dans le roman et donne un nouveau souffle au trio de base.

De chouettes personnages donc, mais aussi un univers aux règles peu communes, une magie pas si innée qu’on le pensait, de lourds secrets qui pèsent sur la famille royale et la création du royaume, et un méchant aux motivations pas si machiavéliques que ça. Qu’on se le dise, il ne s’agit pas de piraterie à proprement parler, plutôt d’un roman d’aventures en mer. Mais il nous offre ce dont on manquait depuis longtemps (coucou La Carte des Confins et Daughter Of The Pirate King). Le petit groupe de personnages fonctionne très bien. Et la génèse de toute cette tambouille t’en bouche un coin. Je me réconcilie donc avec toi, piraterie (ou presque). Attention cela dit, la version française est parue chez De Saxus, et au vu du soin discutable accordé à la relecture des textes que j’ai eu l’occasion de lire chez eux, je ne me prononce pas quant à la qualité de cette traduction. La VO est très correcte, sans être un gros coup de cœur en termes de style, mais elle se lit très bien. Fallait le préciser.

Pour info :
éditions De Saxus (trad. de l’anglais par Aurélie Orkan), 411 pages, 21.90€

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L’épouvanteur (Joseph Delaney)

Amis lecteurs, bonjour !

Aujourd’hui, une lecture qui nous a bien occupés l’année passée, Chéri et moi, puisqu’il s’agit d’une série de 13 romans (pour la série principale). Laissez-moi vous raconter les circonstances de l’achat du premier tome. Nous étions, Chéri, mes amis Aurel, Maëlle, Romain et moi-même dans une librairie plutôt branchée litté de l’imaginaire. Imaginez, 2 éditrices (+ moi) dans une librairie… Maëlle s’est avérée curieuse de lire des grands classiques SF. Aurélia flânait… quant à moi, pour la première fois de ma vie, je n’avais envie de rien. Le vide. Et pour moi, ne pas avoir envie de livre, c’est douloureux. C’est alors que j’ai vu la jolie couverture en haut d’un rayon jeunesse. J’avais entendu parler du bouquin mais je ne l’avais jamais lu. Aurélia en était choquée : « quoi ? mais c’est un classique ! » m’a-t-elle gentiment morigénée. Alors du coup, je me suis lancée. Et j’avais 13 tomes devant moi !

Je ne fais donc qu’un billet pour toute la saga, parce que la commencer, c’est ne pas la lâcher…

epouvanteur

Sarakontkoi ?
Il y a longtemps, en Angleterre. Depuis toujours, Thomas Ward voit en entend des choses que le commun des mortels ne voit et n’entend pas. C’est normal, il est le septième fils d’un septième fils. C’est pourquoi, lorsqu’il atteint l’âge de 13 ans, sa mère l’envoie faire son apprentissage avec le célèbre épouvanteur John Gregory. Avec lui, il apprendra à détruire les créatures féroces et cruelles qui hantent nos cauchemars. Thomas l’ignore, mais sa vie est liée au destin du Malin.

Tenpenskoi ?
Les 13 tomes s’enchaînent à une vitesse irréelle. Thomas apprend, grandit, fait une confiance aveugle à son maître puis questionne ses décisions. Et il combat, sans jamais abandonner, même lorsque la situation paraît désespérée. Accompagné de sa fidèle amie Alice, une sorcière, il n’a de cesse de déjouer les plans du Malin, pour accomplir son destin.

Si la majorité des tomes empruntent la voie de Tom à travers son journal d’Épouvanteur, trois d’entre eux changent de point de vue pour suivre les aventures de personnages secondaires : Le Pacte de Sliter, Grimalkin et l’Épouvanteur et Alice et l’Épouvanteur. Le tout est très dynamique et j’avoue que les premiers tomes m’ont foutu une petite flipette quand même (de l’épouvante pour les enfants, c’est pas bien méchant, et celle-ci est intelligemment écrite). Donc pour les moins trouillards, on commence vers 10 ans, pour les autres, on attend 12-13 ans…

Pour info, le film Le septième fils, tiré des bouquins, est nullissime ! Pas abouti, aucun respect des personnages, de leurs relations, d’une lenteur à faire peur et bourré de clichés. On dirait un Eragon du pauvre, ça fait peur. Dommage, le casting était sympa.

Pour info :
Tome 1 : L’Apprenti Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 290 pages, 7,90€
Tome 2 : La Malédiction de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 368 pages, 7,90€
Tome 3 : Le Secret de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 371 pages, 14,90€
Tome 4 : Le Combat de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 406 pages, 14,90€
Tome 5 : L’Erreur de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 393 pages, 14,90€
Tome 6 : Le Sacrifice de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 322 pages, 14,90€
Tome 7 : Le Cauchemar de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 350 pages, 14,90€
Tome 8 : Grimalkin et l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 320 pages, 14,90€
Tome 9 : Le Sang de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 330 pages, 14,90€
Tome 10 : Le Pacte de Sliter, Bayard Jeunesse, 308 pages, 14,90€
Tome 11 : Le Combat de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 406 pages, 14,90€
Tome 12 : Alice et l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 329 pages, 14,90€
Tome 13 : La Revanche de l’Épouvanteur, Bayard Jeunesse, 352 pages, 14,90€