Publié dans BD, Bouquinade

Un océan d’amour (Wilfrid Lupano / Grégory Panaccione)

Ami du jour, bonjour !

Il y a des jours ou un quelqu’un vient vers toi, et te tend un petit bout de trésor, comme un petit rayon de soleil dans ton vendredi. Ce fut le cas ce matin, une douce pensée de ma collègue Laure qui m’a prêté cet ouvrage.

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Sarakontkoi ?
Un vieux pêcheur breton tout rabougri et un peu grincheux se lève, comme tous les matins, et, après avoir avalé un petit déjeuner cuisiné avec amour par sa femme, se rend au travail.  Sur son petit bateau, avec son petit filet, il ne remonte pas grand chose. La journée s’annonce assez mal, pire encore lorsque l’hélice de son rafiot se prend dans les filets d’un bateau de pêche monstrueux. C’est le début d’une épopée pour lui, et pour sa femme, qui n’aura de cesse de le chercher…

Tenpenskoi ?
J’ai un peu de mal à trouver mes mots pour vous parler de cette merveille. Pour commencer, je dois préciser qu’il s’agit d’une BD muette. Ça veut dire qu’elle n’a aucune bulle, aucun cartouche. Tout passe par le dessin.

Et parlons-en de ce dessin : fin, doux, un peu onirique, très expressif. Le livre n’en est que plus beau. Et quand je vous dis beau, je ne parle pas que d’esthétique. L’histoire est belle. L’intention est belle. La conclusion est belle.

Et pour le coup, moi qui parlais de ma déception quant à la perception du couple de Fabcaro dans mon billet précédent, ici c’est tout le contraire. Quand un vieux couple se rend compte en perdant sa routine que c’est justement les petits gestes du quotidien qu’on ne voit pas, qui nous agacent parfois, qui nous manquent le plus.

Bref, c’est beau, c’est simple, et ça se passe de mots. Merci Laure 🙂

Pour info :
éditions Delcourt, collection Mirages, 224 pages, 25,50€

Publié dans BD, Bouquinade

Moins qu’hier (plus que demain) (Fabcaro)

Ami du jour, bonjour !

Je te délaisse un peu en ce moment, j’en suis désolée. Je pense bien que tu n’en es pas encore au point où tu pleures l’absence de billet le soir dans ton lit, mais peut-être qu’avant-hier, tu t’es dit « tiens, depuis un moment, elle poste un peu moins ». Et tu as raison. En ce moment, je forme un nouveau collègue, donc j’ai moins de temps. Et j’ai repris la langue des signes. Donc encore moins de temps. Dans un cas comme dans l’autre, je suis ravie de ce que je fais, mais forcément, je suis moins disponible pour mon cher blog, et pour toi, lecteur.

Bref, je vais te causer d’une BD que je viens de terminer et qui me laisse un goût de… de gné.

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Sarakontkoi ?
Plein de petites histoires, un dénominateur commun : le couple. Mais le couple sous ses pires aspects. Le mensonge, le chantage, les enfants, le sexe, l’ennui, le fantasme de l’impossible : rien ne va plus.

Tenpenskoi ?
Déjà, ça s’avale très vite. Chaque « intrusion » dans la vie des couples ne fait qu’une planche (une page). Et heureusement. Le dessin est simpliste, mais j’aime bien ces touches de couleur. Je n’ai pas détesté.

Ensuite, mis à part deux ou trois planches improbables où j’ai franchement ri… bah j’y suis restée totalement insensible. Laissez-moi vous faire part d’une réflexion que je retiens depuis un certain temps: je n’aime pas cette stigmatisation de l’ordinaire qui semble gagner les bien-pensants. Le couple, ce n’est pas juste chiant. Ce n’est pas juste une prison, et ce ne sont pas que des compromis. Les enfants ne sont pas juste un purgatoire.

Après, tu me diras : « oui, mais c’est juste que tu te sens visée ». Effectivement, je me sens visée. Je suis mariée, et je suis heureuse. Ca ne fait pas de moi, ou de mon époux, quelqu’un de naïf, de moins intéressant, ou pire ; ça ne fait pas de moi un mouton. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, à moins d’être dans le rejet du conventionnel, on n’a que peu d’intérêt.

Je ne me bats pas contre le monde entier pour défendre mon orientation sexuelle, ma sexualité, ma couleur de peau, mais ça ne fait pas de moi quelqu’un de fourbe, de menteur ou de plat. Et c’est ce que ce livre m’a fait ressentir : que le couple conventionnel était chiant et risible. Ca m’a fait de la peine. Pas pour moi, parce que je n’ai rien à prouver. Mais pour ceux qui se laissent envahir par le cynisme au point d’oublier tout ce que la vie offre de positif. Et l’amour en fait partie. Du coup, je l’ai offert à Chéri pour nos 3 ans de mariage.

Ceci dit, j’ai lu le résumé de Zaï Zaï Zaï Zaï, et franchement, il me fait un peu plus envie. Donc je ne suis pas hermétique à l’auteur.

Pour finir, je partage avec vous une vidéo de la chaîne Et tout le monde s’en fout, qui résume très bien mon opinion sur le couple.

Pour info :
Glénat, collection GlénAAARG !, 64 pages, 12,75€

Publié dans Highway to FIV

Là où tout commence…

Salut les loulous !

Certains d’entre vous auront peut-être remarqué l’apparition d’une nouvelle catégorie : Highway to FIV. Parce que, aujourd’hui, Chéri et moi avons pris une décision (enfin, j’ai demandé la permission de Chéri pour faire ce que je m’apprête à faire).

Nous avons découvert il y a à peu près un an que nous aurions du mal à concevoir un enfant. Ca ne vient pas de lui, ça ne vient pas de moi, ça vient de nous. Nous deux. Parfois, quand ça veut pas…

Alors, après avoir maudit le monde entier, pleuré, patienté, piqué des crises de nerf, de panique, de jalousie, bref, après être passée par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, j’ai décidé de parler de ça.

Parce que ça a un effet appaisant. Parce que je ne veux plus lâcher de bombes en plein milieu d’une conversation. Et parce que peut-être que vous aussi, vous faites face à cette situation.

Attention, je ne suis ni médecin, ni psy. Je parle d’expérience, de faits. Rien de tout ceci ne sera rationnel. Je vous parlerai de moments gênants, douloureux, mais surtout, je vous parlerai d’une aventure !

Mon cas n’est qu’un cas parmi des milliers. Alors peut-être que vous vous y reconnaîtrez, et peut-être que non. Dans tous les cas, je vous demande de la bienveillance. Et si ce que vous lisez ne vous plaît pas, alors ne lisez pas.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le nom de la catégorie, le chemin de la FIV n’a rien d’une autoroute. C’est plutôt les routes escarpées de la vallée de Millau avant la construction du viaduc en pleine période estivale. C’est long, on peste, on a chaud, on trépigne, mais on chante à tue-tête, on pique-nique avec la famille de la voiture de devant et surtout, on garde en tête les jolies images de nos vacances.

À bientôt les loulous !

Publié dans Mon mot du jour

Mon mot du jour

Amis du jour, bonjour !

Ou devrais-je dire « amoureux », parce qu’aujourd’hui, niaiserie, papouilles et petits cœurs sont de mise. Faites taire les cyniques et aigris de la vie qui vous disent que « la Saint-Valentin, c’est commercial ». Mpf, n’importe quoi, déjà. Personne ne vous met le couteau sous la gorge pour offrir un parfum qu’elle/il ne portera pas à votre dulciné(e). Idem pour le resto. Je tiens à dire que la Saint-Valentin existait bien avant que Coca ne donne naissance à son barbu rouge de Père-Noël, et pourtant, je sais de source sure que vous passez les fêtes de fin d’année à déchirer des paquets au pied du sapin. Bien, laissez-nous donc, papillons amoureux, virevoleter à notre guise. Parce que même les célibataires ont le droit d’avoir un cœur débordant d’amour, et de distribuer dans le métro des sourires pleins de paillettes !

Bref, mon mot du jour donc. Enfin, « mon »… non, « son » serait plus juste puisque notre génie aujourd’hui n’est autre que mon très cher ami Sylvain (qui en plus a eu le bon goût de faire coller sa trouvaille avec cette période de béatitude). Il faut croire que le Pont des Arts inspire…

Pourquoi le Pont des Arts ? Eh bien parce que nous nous y sommes promenés samedi et avons photographié pleeeeeeeein de cadenas gravés / gribouillés au nom des amoureux qui ont voulu laisser un petit morceau de leur histoir sur ce pont. Et que, si on est attentif, on se rend compte qu’au bout du pont, on trouve une forte concentration de cadenas comportant trois noms. Loin de moi l’idée de me faire des idées, mais peut-être que c’est le coin des couples à trois ? Des couples à trois ? Ca ne veut rien dire. Alors, Sylvain a eu l’idée d’un raccourci qui coupe court à toute périphrase (comprenez expression détournée d’une longueur douteuse). Donc :

Mon mot du jour : trouple.