Ami du jour, bonjour !
Tiens, elle revient celle-là. Eh oui cher ami, et je reviens avec une lecture… comment dire… en demi-teinte. Je me suis dit, après Le Fléau et Dans la forêt : « tiens, si je me lisais un truc sympa qui ne me crache pas à la gueule que notre monde s’effondre et que je n’en ai plus pour longtemps ? » Là, une révélation ! N’avais-je point entendu Pauline, de la chaîne Pinupapple & Books, parler d’un truc facile à lire, bien évident, mais qui faisait du bien et réparait les cœurs ? Mais si, mais si. Ceci n’est pas qu’une comédie romantique était dans ma liste d’envie depuis quelques mois. Banco.

Sarakontkoi ?
Bébé — ne levez pas les yeux et lisez jusqu’à la fin — Bébé, donc, sort d’une rupture très douloureuse. Elle s’est laissée convaincre par sa meilleure amie, Lo, de passer les fêtes avec elle, dans son luxueux chalet à la neige, avec une bande de copains. Autant dire que Bébé ne se sent pas très sociable. Mais lorsqu’elle atterrit, personne. Les autres n’ont pas pu prendre l’avion à cause d’une tempête. Le majordome la dépose tout de même au chalet, où l’attend un charmant jeune homme dans un tablier. Qu’est-ce que c’est que ce traquenard ?
Tenpenskoi ?
Honnêtement, il n’y a pas plus fan des comédies romantiques que moi. Pour te dire, hier encore je regardais The Holiday en pensant à une ami très chère (BJ si tu passes par là, c’était ma pensée pour toi en ce jour de fête, toi-même tu sais). Alors oui, je me laisse aller à regarder des trucs faciles dont je connais d’avance la moindre réplique. Et ce livre n’a pas fait exception. À la rigueur, c’est pas très grave, tu sais à quoi t’attendre quand tu commences à bouquiner.
Ce que je vais dire m’embête au plus haut point, parce que pour une fois, j’ai éprouvé une réelle bienveillance à l’égard de l’auteure. Elle y a mis son cœur, j’ai senti qu’elle aimait ses personnages et le plaisir qu’elle a pris à les écrire. Ça , c’est pour les plus.
Ça n’a pas suffi, et j’en suis la première désolée. Ça sonnait faux. Une jeune fille surnommée Bébé parce qu’elle n’aime pas son prénom (Grey, d’après Jennifer Grey, l’actrice de Dirty Dancing ET ses yeux gris… sérieux) ? Un gars qui porte le nom d’un personnage de film… mais genre pas juste le prénom ! Le gars s’appelle JB pour John Bender (le personnage de Breakfast Club)… comme si toi, tu appelais ton gamin Tomcrouze ! Et ce n’est qu’une infime partie de ce qui m’a gênée. Pour ne citer que ça, [SPOILER] la séparation due à une FIV qui a mal tourné (OK, je suis trop impliquée), le manque de naturel de certaines scènes, le côté lavette du personnage masculin, le cliché de la fille qui se trouve moche et n’a de cesse de remettre ça sur le tapis à chaque introspection, la quantité de points de suspension qui pourraient relier Clermont-Ferrand à Paris, la déplorable correction ortho-typo de l’éditeur et (parce que je suis chiante là-dessus) la main du livre qui laisse à désirer (en gros, la souplesse du papier, qui permet de bien le prendre en main).
Bref, j’ai apprécié l’intention et le dialogue avec l’auteure, et puis, elle a pondu un bouquin quoi ! Chose que je ne suis pas foutue de faire ! Pour le reste, ça me désole, mais je passe.
Pour info :
PIXL éditions, 263 pages, 7.90€