Publié dans Albums, Bouquinade

Pélagie la sorcière (Valérie Thomas / Korky Paul)

Amis du jour, bonjour !

J’espère que le week-end fut agréable / prolifique / reposant (rayez la mention inutile). Chez nous, la bibliothèque est enfin terminée (vous pouvez voir quelques photos sur Insta d’ailleurs) et nos 743 bébés dorment bien sagement sur leurs étagères maintenant. C’est l’occasion pour moi de déterrer quelques classiques, ma madeleine de Proust, le livre que je lisais avec ma maman quand j’étais petite.

pelagie

Sarakontkoi ?
Pélagie la sorcière a une maison, toute noire. Et elle a un chat aussi, tout noir. Alors quand son chat se couche sur le tapis ou sur le fauteuil, et que ses yeux sont ouverts, elle y fait attention. Mais lorsqu’il ferme les yeux, elle s’assied ou marche dessus. C’en est trop ! Pour mieux le voir, elle lui en fera voir (littéralement) de toutes les couleurs, ce qui déplaît fortement à son compagnon à poils.

Tenpenskoi ?
Me demander ce que j’en pense serait ridicule, après le discours que je vous ai tenu plus haut. Alors oui, les illustrations sont vieillottes, le livre en lui-même n’a pas un format très original. Mais qu’est-ce que j’ai pu rire étant gamine ! C’est plein de tendresse, de situations absurdes, et de couleurs.

Le livre n’est plus disponible et a atteint des prix quelque peu honteux d’ailleurs. Le prix indiqué au dos du mien — 62 F — m’a presque rendue nostalgique. Si vous l’avez dans les armoires, ressortez-le. Sinon, ouvrez l’œil en brocante !

Pour info :
Milan Jeunesse, 32 pages, entre 20 et 35 EUR selon le vendeur.

Publié dans Albums, Bouquinade

Le Garçon qui aimait la lune (Rino Alaimo)

Amis du jour, bonjour !

Je ne peux m’empêcher, en sortant mes livres de leurs cartons, de vouloir tous les partager avec vous. Je vais essayer de freiner mes ardeurs et d’y aller doucement, en commençant par celui-ci, offert par Chéri à moi.

garcon_lune

Sarakontkoi ?
C’est l’histoire d’un petit garçon qui est amoureux de la Lune. Alors, pour conquérir son cœur, il lui fait un million de cadeaux, que la Lune repousse, un par un. Jusqu’à ce qu’il lui offre la seule chose qu’elle ne peut (a)voir…

Tenpenskoi ?
Si vous jetez un œil aux illustrations que je vous propose de découvrir, vous comprendrez que c’est la première chose qui attire l’oeil. C’est sobre, mais le travail sur la lumière est formidable (et d’ailleurs, l’album est basé dessus), et les dessins tellement touchants, sans en faire trop. L’histoire qui les accompagne est tendre et nous berce de doux rêves.

Je ne sais pas si vous aimez la fleur d’oranger. Personnellement, j’adore ça. Eh bien, Le Garçon qui aimait la lune m’a fait cet effet. Pas le truc qui vous bombarde de couleurs, d’images et de bon sentiments, mais un ouvrage sutile, tout en rondeurs qui laisse un goût tout doux sur la langue, comme des brumes oniriques au réveil. De 3 à 6 ans, mais je suis persuadée que vous prendrez plaisir à le feuilleter quel que soit votre âge !

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Pour info :
Gautier Languereau, 32 pages, 15€

Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

La Couleur de l’âme des anges (Sophie Audoin-Mamikonian)

Chers amis bloggeurs/lecteurs,
Me voilà de retour de vacances, officielles pour ce qui est du travail, officieuses pour mes lectures et mes billets ici. Mais me revoilà. Vous, par contre, êtes très certainement en train de siroter un coktail au bord d’une piscine, ou de vous tartiner de crème solaire, ou peut-être même de surfer sur le net à la recherche d’un plan pas cher de dernière minute… ce qui vous amène peut-être fortuitement ici. Pour ma part, je m’en vais vous parler d’un livre que vous… ne devriez pas mettre dans votre valise.

Sarakontkoi ?
Jeune prodige de la finance, Jérémy est sauvagement assassiné. Devenu un ange, il essaie de comprendre pourquoi et de se faire à cette nouvelle vie, où les anges se nourissent… des sentiments humains. Chaque sentiment a sa couleur et le caractère et la couleur des anges dépend des sentiments dont ils se nourissent (pour la faire courte, les bons sentiments sont plutôt bleus, les autres plutôt rouges). Jérémy tente de protéger Allison, qui a été témoin de son meurtre. Mais était-elle là par hasard ? Et comment la protéger alors qu’il ne peut interagir avec elle ? Aidé de personnages hauts en couleurs, il s’efforce de la garder en vie. Parallèlement, c’est aussi l’avenir du monde des vivants qui est en jeu, et les magouilles politiques pleuvent entre les anges rouges (les méchants) et les anges bleus (les gentils) pour obtenir le légitime pouvoir d’influencer, pendant la décennie à venir, le sort de la planète.

Tenpenskoi ?
Les personnages n’ont aucun reflief, j’aurais pu écrire sans les lire chaque réplique. Le déroulement est sans surprise et la banalité est déconcertante. Le style est plat, parfois lourd – notamment à cause de l’utilisation constante de périphrases qui sont invariablement les mêmes – et il reste des coquilles. Le héros meurt au début (je ne spoile pas, c’est la première scène), et toute une pseudo-enquête parcourt le livre. Mais le chemin labyrinthique des réflexions des protagonistes ne m’a pas emportée. Le gentil gagne toujours, il est très intelligent, il est un élu, bref, rien de bien surprenant. Les coups de foudre pleuvent et vas-y que je te tombe amoureux, youkaïdi-youkaïda. Cela dit, l’idée de départ aurait pu être bonne, mais même là, sans exemple à l’esprit, je n’ai en tête qu’un sentiment de déjà-vu.

Comme je le disais, lui accorder une place dans votre valise serait pour moi une perte de temps et d’espace. Je n’ai pas l’habitude de descendre des livres en flèche, mais pour le coup, j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps et mon argent. D’ailleurs, je ne vous ai pas précisé qu’il s’agissait du premier tome d’une trilogie (je crois). Vous ne verrez pas les suites ici en tout cas. Cela dit, comme je suis bonne joueuse, je vous passe deux critiques, l’une élogieuse, l’autre mitigée :

Les rats de bibliothèque
Carnet de lecture et autres futilités

Pour info :
Robert Laffont, collection R, 447 pages (18,15€ en librairie)