Amis du jour, re-bonjour !
Le mot du jour d’aujourd’hui est encore une fois le fruit d’une discussion entre collègues. Nos discussions, comme vous pouvez le voir depuis quelques semaines maintenant, tournent souvent autour des mêmes sujets : l’alcool (souvenez-vous de mixologie). Et, n’en faisons pas coutume, je vais vous parler cocktail, puisque c’est la question que nous nous sommes posée : d’où vient ce terme ?
Le mot du jour : cocktail.
Je vais essayer de vous la faire courte, parce que pour trouver la réponse, j’ai dû avaler l’article d’un illustre historien des spiritueux (si si, ça existe) David Wondrich (auteur du livre Imbibe). Je vous passe les méandres où ses recherches l’ont entraîné, les premières apparitions du mot, etc., pour passer directement à l’explication. Bien que le terme soit américain, ce sont les anglais qui ont les premiers utilisé le terme « cock-tail » pour désigner une boisson.
Au XVIIIe siècle, lors de la vente d’un cheval, l’acheteur examinait la bête, et notamment la manière dont il tenait sa queue (tail en anglais). Ainsi, plus la queue était dressée (et je parle bien du crin de son arrière-train), plus le cheval était jugé vigoureux. Les vendeurs mettaient donc toutes les chances de leur côté en enfonçant du gingembre dans le séant du canasson (oui, il lui fourre le derrière avec du gingembre). Ce qui avait pour effet de faire se dresser la queue d’où l’expression cock-tail (littéralement : ce qui incline la queue).
Par la suite, l’expression a été reprise pour désigner les « ingrédients » que l’on utilisait comme stimulant, pour relever une boisson — gingembre ou poivre de Cayenne. Le truc qui donne un coup de fouet quoi. Le cock-tail désigne alors un mélange de gin ou de bière (ou les deux) et de poivre. On ne sait pas comment, mais le poivre et le gingembre anglais sont devenus des alcools digestifs aux USA, pour prendre aujourd’hui son sens de mélange à base d’alcool.
Bon, là, j’ai simplifié, ce qui mène à quelques inexactitudes. Si vous lisez bien l’anglais, je vous propose de décourir l’article de David Wondrich.
À vous mes chers collègues : challenge accepted, c’est quand vous voulez pour la suite 🙂