Publié dans BD, Bouquinade

Avez-vous lu les classiques de la littérature ? Vol. 1 (Pascale Frey/Soledad Bravi)

Ami du jour, bonjour !

Partons du côté d’un graphique humoristique mais aussi très instructif qui m’a été offert par ma frangine et me permet de me la péter et de prétendre que j’ai lu beaucoup de classiques, ce qui est faux et cette phrase est beaucoup trop longue.

Sarakontkoi ?
Dans un style léger et très moderne, Soledad Bravi et Pascale Freye découpent et résument pour nous, en quelques cases explicites et hilarantes, l’histoire des grands classiques de la littérature. De Gatsby à Autant en emporte le vent, en passant par À la recherche du temps perdu ou Au bonheur des dames, les classiques passent sous l’œil scrutateur des deux autrices.

Tenpenskoi ?
En plus d’être drôle, il faut avouer que ça désacralise beaucoup ces classiques qui nous effraient par leur niveau de langue, leur complexité, leur longueur. Franchement, en dehors de Proust, qui reste indigeste même une fois résumé, je me suis dit « oui, pourquoi pas ». Un tel ouvrage a deux utilités : primo, si tu ne souhaites pas lire les ouvrages en question, tu peux toujours savoir grosso merdo de quoi ça parle, et comment ils sont articulés, connaître les noms des protagonistes et ainsi ne pas avoir l’air con quand ton intello de collègue te sort une ref que tu n’as pas. Secundo, si comme moi tu es une petite nature et que les classiques te font une peur bleue, genre pire que The Blair Witch Project parce que là au moins tu sais à quoi t’en tenir, connaître l’histoire peut désacraliser l’œuvre et la rendre beaucoup plus accessible (les romans sont sortis au millénaire dernier les gens, à un moment, c’est fini la peur des spoilers).

J’estime donc qu’en plus d’une belle tranche de rire, j’ai aussi gagné une porte d’entrée très utile vers ces romans qui autrement auraient pris la poussière sur mes étagères et n’auraient servi qu’à me faire passer pour une intellectuelle que je ne suis pas. D’utilité publique donc !

Pour info :
éditions Rue de Sèvre, 168 pages, 15€

Publié dans Bouquinade, Roman, Roman historique

Anna Karénine (Leon Tolstoï)

Ami du jour, bonjour !

On est aujourd’hui dans la section « je me cultive, parce qu’au niveau classiques, c’est un peu faiblard tout ça ». Et pour cette découverte de la littérature russe, j’ai lu, comme l’indique le titre du billet, Anna Karénine, de Leon Tolstoï. Ainsi ai-je été introduite aux grands classiques russes.

anna_karenine

Sarakontkoi ?
Russie, fin du XIXe. Se joue dans la grande société russe un drame amoureux : Lévine, amoureux de Kitty, amoureuse de Vronski, amoureux d’Anna. Une femme persuadée d’être courtisée par un homme dont elle est follement amoureuse, un courant d’air s’éprenant d’une respectable épouse, une femme mariée combattant ses propres inclinations. C’est aussi simple que ça. Autour de ces quatre personnages graviteront époux, parents, amis, les uns bienveillants, les autres bienséants. Mais tout ne peut pas bien finir pour tout le monde.

Tenpenskoi ?
Pour commencer, c’est très long. Personnellement, je ne l’ai pas lu, je l’ai écouté (merci Audible, on a beau dire, ça sauve des vies) ; j’avoue que, connaissant l’issue tragique par avance, j’ai voulu plus d’une fois qu’on en finisse. Je ne sais pas si j’aurais été capable de lire la version papier, ma patience se serait vite épuisée.

En revanche, j’en parlais avec une amie qui ne porte pas Tolstoï dans  son cœur (bah ouais, c’est longuet quoi), je trouve que Tolstoï a ce don, en tout cas dans ce roman-ci, de tout montrer. Il ne prend pas partie pour ses personnages, et laisse chacun d’eux s’exprimer (traduis : on se retrouve avec autant de points de vue que de personnages). Tout n’est pas bon à prendre, bien entendu, mais au moins, la lecture du roman s’adaptera au lecteur.

Je m’explique : beaucoup de lecteurs décrient le comportement d’Anna, qui abandonne mari et enfant pour suivre son amant. Personnellement, j’y ai vu la condition d’une femme prisonnière de son rôle d’épouse, courtisée par un homme qui se soucie plus de sa propre passion que de la vie qu’il pourra offrir à celle qu’il aime. Une femme qui avait le choix entre être malheureuse, ou être montrée du doigt. Enfermée quel que soit son choix. Elle est la méchante de l’histoire, s’attirant malheur et déshonneur. Mais elle seule subit le poids de ses décisions. Et sa décision, finale, n’est que l’issue logique d’un problème sans solution.

Le roman oppose le bonheur d’un couple malheureux qui trouve le bonheur à celui d’un couple heureux qui attire peu à peu sur lui le malheur. C’est en ça que le roman est intéressant. Les réflexions qui mènent les personnages vers leur destin. Au-delà de ça, oui, j’ai trouvé le roman un peu long. Mais je suis heureuse de pouvoir dire que je l’ai lu.

Pour info :
Le livre de poche, collection Classiques, 1024 pages