Ami du jour, bonjour !
Quand Monsieur Toussaint Louverture sort un bouquin, je suis là. Mais quand ils sortent une série, format feuilleton, dans des écrins soignés, forcément, je saute dessus, et je fais aveuglément confiance… quitte à entraîner dans ma chute les collègues (oui oui, ils l’ont tous lu) et la famille !
Sarakontkoi ?
Perdido, Alabama, avril 1919. Les rivières Perdido et Blackwater ont submergé le village. Alors qu’Oscar Caskey fait un tour de reconnaissance en barque, il aperçoit dans l’hôtel de la ville une jeune femme seule, bloquée dans sa chambre par la montée des eaux. C’est ainsi qu’Elinor Damert fait irruption dans la vie du clan Caskey, qu’elle va totalement bouleverser… au désespoir de la matriarche, Mary Love Caskey.
Tenpenskoi ?
En voilà un texte magique comme on en fait peu ! Ce n’est pas le meilleur texte jamais écrit, mais il exerce sur ses lecteurs une sorte de fascination. On traverse la première moitié du XXe siècle auprès du clan Caskey, de l’étrange Elinor (best personnage ever !) au fil des guerres, des crises, des années d’abondance. Le clan est en perpétuelle évolution, de nouveaux personnages arrivent, d’autres partent. Ils sont un microcosme qu’on aime étudier. La saga (parce que pour une fois, il s’agit d’une saga) est ponctuée de touches de fantastique qu’on ne parvient jamais vraiment à expliquer, mais qui entourent chacun des tomes d’une sorte d’aura de mystère.
Le style est d’une fluidité telle qu’on ne voit passer ni les années, ni les tomes. Si tu cherches un peu d’action, passe ton chemin. Mais si tu veux voir des personnages évoluer, s’épanouir ou pourrir ; si tu aimes les histoires dans l’Histoire ; si toi aussi tu veux traverser ces 50 ans les pieds dans la boue rouge de la Perdido, alors n’attends plus. Et quel travail sur les livres ! Sur les couvertures, l’embossage, le fer à dorer, tout est parfait. Pedro Oyarbide fait un travail formidable d’illustration, et si vous observez de près ces petits chefs-d’œuvre, vous y verrez tout le romans déroulé en quelques gravures. Prodigieux !
Bref, c’est beau, c’est bon, quoi dire de plus que : si vous n’avez pas encore testé, qu’attendez-vous pour plonger dans les eaux rouges de la Perdido ?
Pour info :
éditions Monsieur Toussaint Louverture, traduit de l’anglais par Yoko Lacour et Hélène Charrier
T1 : La Crue, 256 pages, 8.40€
T2 : La Digue, 244 pages, 8.40€
T3 : La Maison, 240 pages, 8.40€
T4 : La Guerre, 255 pages, 8.40€
T5 : La Fortune, 255 pages, 8.40€
T6 : La Pluie, 255 pages, 8.40€










