Publié dans Bouquinade, Litté de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique)

Heartless Hunter : duologie (Kristen Ciccarelli)

Amis du jour, bonjour !

Je vous parlais il n’y a pas si longtemps de mon utilisation des crédits audios pour faire baisser ma PAL de SP. J’ai écouté la duologie Heartless Hunter dans ce cadre, sans grande attente, et pourtant…

Le Pitch :
Depuis la chute des horribles Sœurs Reines, la Nouvelle République punit tout acte de magie, enferme et exécute les sorcières. Rune cache son secret sous des airs frivoles et superficiels de courtisane : elle est le Sphinx Rouge, qui fait sortir les sorcières du pays. Gideon, redoutable chasseur de sorcières, est à la recherche du Sphinx, et semble penser qu’il est lié à Rune. Chacun a besoin de l’autre pour acquérir des renseignements vitaux. Commence un dangereux jeu de séduction entre ennemis insoupçonnés…

Mon avis :
J’ai deux avis très distincts sur ces deux romans. Alors que je n’attendais rien, ni de l’un, ni de l’autre, j’ai été très agréablement surprise par le tome 1, au point d’enchaîner avec le second opus. C’est là que ça se complique…

Si le tome un présente une intrigue somme toute classique, les personnages n’en sont pas moins intelligents, la verve est vive, les regards langoureux, et le roman exploite son lore de manière intéressante. Bref, je me retrouve avec une intrigue prenante et des papillons dans le ventre. Rune est un personnage complexe rongé par la culpabilité, forcée à faire des choses horribles pour survivre dans sa jeunesse, mais prête à tout pour se racheter. Quant à Gideon, trompé, formé dans la haine des sorcières, il entame un chemin vers l’acceptation et la tolérance (je divulgache un peu sans trop en dire, mais en vrai, tu t’en doutes un chouilla tout de même !). Et puis… bah la fameuse crise des 80% basée sur un malentendu nul qui fait basculer la duologie d’une chouette lecture à une séance de soupirs exaspérés.

Parce que le tome 2 cesse de s’intéresser à l’intelligence et aux talents de ses personnages pour dissimuler un secret de Polichinelle (gars, je l’ai vu venir à 300 bornes ton grand reveal). C’est chiant, personne se parle, tout le monde présume de tout, surtout du pire, les protagonistes n’ont qu’une envie, c’est de se lécher la poire, mais non, ils peuvent pas, parce qu’ils vont être trahis, bla bla bla. Infernal. En attendant, le roman avance cahin-caha en arrière plan de tout ce flan inutile, pour arriver à un final qui ne fait pas plus de bruit qu’un pétard mouillé. En un mot : dommage.

Pour info :
éditions PKJ, traduction Guillaume Fournier, 464 et 560 pages, 2024 et 2025

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Le petit loup rouge (Amélie Fléchais)

Amis du jour, bonjour !

Dites-donc, votre hôtesse, quand elle commence, on ne l’arrête plus ! M’enfin, je dois dire que ça me manquait beaucoup, et bizarrement, c’est revenu tout seul. Aujourd’hui, encore un cadeau de Chéri, pour ma promotion cette fois (oui oui, tout ça en 6 mois !). Et je peux vous dire qu’il partage ses lecteurs…

petit_loup_rouge

Sarakontkoi ?
C’est l’histoire d’un petit loup qui porte un capuchon rouge. Sa maman l’envoie porter un lapin à sa mère-grand pour qu’elle en fasse son repas. Mais il se perd dans la forêt, et, seul, perdu et affamé, il mange le petit lapin. Son papa lui avait dit de ne pas s’aventurer dans le bois mort, qu’il abritait des Hommes. Mais quand petit loup croise une petite blonde à la bouille d’ange, il la suit sans réfléchir. Elle le ramène chez elle… pour le plus grand plaisir de son papa chasseur qui a visiblement une revanche à prendre sur les loups.

Tenpenskoi ?
Un beau retournement de conte, quoi qu’un peu tragique pour les plus jeunes (j’émets donc une réserve là-dessus). C’est un changement de point de vue intéressant, qui fait échos, de manière innocente, à bien des problématiques contemporaines. Le méchant n’est pas celui que l’on pense, et le chasseur pas si innocent que ça. Lorsque les humains amis des loups sont montrés du doigt et punis, lorsque les loups sont ceux qui fuient les fusils endiablés des humains… Une plume simple et affûtée portée par de magnifiques aquarelles et les grands yeux bleus d’une petite blonde et d’un petit loup encapuchonné. Une oxymore sur patte !

Pour info :
éditions Ankama, collection Étincelle, 80 pages, 15,90€ chez votre libraire.

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Angel (L.A. Weatherly)

Amis du jour, bonjour !

Mon esprit est loin tout là-haut, dans le ciel bleu, au-dessus de la bulle parisienne saturée de gaz et de stress, mais le cœur y est. Recentrons-nous. Un gros pavé (mais ne vous y fiez pas, c’est écrit assez gros et le papier est épais) que je voulais absolument lire lorsque j’ai vu la couverture pour la première fois au service maquette.

Williow est un peu à côté de la plaque. Contrairement aux adolescentes dites « normales », elle aime la mécanique, déteste la mode, vit chez sa tante où elle doit s’occuper de sa mère (qui évolue dans son monde depuis la naissance de sa fille), et voit le futur des gens. Elle décide de se mouiller le jour où, après avoir eu une appartition, sa brillante et parfaite mais insupportable camarade de classe décide de dédier sa vie à l’église des Anges. Mais ces anges, qui apparaissent un peu partout, sont loin d’être de pacifiques êtres célestes : ils sont en fait des envahisseurs qui se nourrissent de l’aura des humains. Alex, chasseur d’anges, croit reconnaître en Willow les traits de ces monstres. Elle est pourtant si humaine ! Dans leur quête de vérité, Alex et Willow tenteront de sauver le monde, épaulés par une organisation gouvernementale ultra-secrète. Mais gare aux faux-semblants…

Une façon originale d’écrire les anges, qu’on apprécie beaucoup. On reste dans le schéma ado-qui-ne-rentre-pas-dans-le-moule, héroïne d’une prophécie que les monstres redoutent. Et bien entendu, on retrouve la traditionnelle histoire d’amour entre deux protagonistes qui, au départ, n’ont rien à faire ensemble. Bref, tous les ingrédients sont présents pour faire de ce roman une périlleuse aventure, pleine de rebondissements…

Pour être totalement franche cependant, il y a aussi pas mal de répétitions, peut-être quelques longueurs… Cela dit, l’histoire reste bien menée ; l’auteur joue pas mal la corde du suspens, et pour une fois, le happy ending n’est pas évident (en même temps, c’est le premier tome d’une trilogie). On attend le second tome, qui amènera on l’espère un début de solution à l’invasion qui a commencé dans le tome 1. Pas mal…

Pour info :
Gallimard Jeunesse, Collection Grand Format Littérature, série Roman Ado, 528 pages, 19,30€ chez votre libraire (13,99€ sur les plateformes de téléchargement légal, type ePagine)